Visite du président Blaise Compaoré : Relation bilatérale et réconciliation nationale au menu

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Ouverture: Le Président en exercice, Monsieur Alassane OUATTARA, tout comme Monsieur Kadré Désiré OUEDRAOGO, ont rendu un vibrant hommage aux dirigeants ouest africains pour leurs actions salvatrices qui ont permis de ramener la paix au Mali et en Guinée-Bissau.
Le Président en exercice, Monsieur Alassane OUATTARA, tout comme Monsieur Kadré Désiré OUEDRAOGO, ont rendu un vibrant hommage aux dirigeants ouest africains pour leurs actions salvatrices qui ont permis de ramener la paix au Mali et en Guinée-Bissau.

En visite officielle de travail et d’amitié de deux jours, le président Compaoré a rencontré hier plusieurs personnalités maliennes. Il se rend aujourd’hui à Ségou où réside une forte communauté burkinabè

Invité par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita, le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, est arrivé à Bamako hier matin pour une visite officielle de travail de 48 heures. Le président Compaoré a été accueilli à sa descente d’avion à l’aéroport de Bamako-Senou par son homologue Ibrahim Boubacar Keita. Le Premier ministre Mara, plusieurs membres du gouvernement et les représentants du corps diplomatique étaient également à l’accueil. Après avoir reçu les honneurs dus à son rang, l’illustre hôte et son homologue se sont entretenus dans la salle VIP du salon d’honneur de l’aéroport.

Le visiteur du jour est le médiateur de premier rang de la CEDEAO dans la crise qui secoue notre pays depuis l’invasion des trois régions septentrionales du pays par des hordes jihadistes associés à d’autres groupes armés. Grâce à son implication et à son leadership, un accord a pu être signé entre les différents belligérants. « Les accords préliminaires de Ouagadougou » ont eu notamment le mérite de permettre l’organisation d’élections présidentielles et législatives dans toutes les régions de notre pays, y compris Kidal. Aujourd’hui encore, le document est LA référence dans la résolution de la crise sécuritaire et politique.

Partageant une longue frontière et surtout un Sahel menacé par la sécheresse, le terrorisme organisé et le banditisme résiduel, les deux pays partagent les mêmes défis.

Interrogé par la presse sur l’objet de sa visite, Blaise Compaoré a tout d’abord remercié le président Keita pour son invitation. « Je voudrais dire que c’est un grand plaisir d’être à Bamako et je voudrais également saisir cette occasion pour saluer les fidèles musulmans en ce début de carême. Je voudrais dire merci au grand frère Ibrahim Boubacar Keita. J’ai répondu à son invitation, ce qui nous permet de manifester ensemble notre vécu séculaire, de proximité humaine, culturelle, historique qui nous met devant nos responsabilités et nos engagements vis-à-vis de nos pays à savoir comment construire une stabilité et une paix pour nos deux nations et aussi nous s’inscrire dans une perspective d’une Afrique de l’ouest plus soudée, plus unie. C’est vous dire que ce sont ces questions là que nous allons aborder avec mon frère et bien sûr en mettant l’accent sur les échanges pour voir comment consolider nos économies », a déclaré le visiteur de marque. Le Burkina Faso et le Mali sont parmi « les rares pays enclavés dans le contient, dans un Sahel profond » a rappelé le président Compaoré. « Cela veut dire que nous avons des responsabilités qui sont plus grandes » a-t-il confié.

PRESERVER LES ACQUIS. Actualité oblige, le médiateur commis par la CEDEAO a été interrogé sur les futures négociations entre Bamako et les groupes armés. A ce sujet, Blaise Compaoré s’est dit optimiste. « En fait, il n’y a pas de possibilité pour le pessimisme parce que je crois que les Maliens aujourd’hui veulent la paix, veulent se réconcilier, veulent par le dialogue politique une solution aux crises » a indiqué le médiateur de la CEDEAO.

Et d’ajouter : « Il est certain que pour nous aujourd’hui, il doit être utile d’aller vers la préservation des acquis de l’accord de 18 juin, qui indique bien que les Maliens veulent vivre dans un espace unitaire, veulent vivre sans extrémisme, vivre réconciliés dans un Etat laïc donc républicain, veulent arrêter la guerre et organiser le cantonnement, le désarmement et faire ramener les déplacés ». C’est dire que tout est balisé pour que nous allions vers l’optimisme, a estimé le président Compaoré qui s’engage, à l’instar de la communauté internationale, à accompagner notre pays vers cette perspective.

De l’aéroport, les deux dirigeants ont mis le cap sur l’hôtel Radisson où le visiteur de marque a pris ses quartiers. Après que le président Keita a pris congé de son illustre invité, plusieurs personnalités dont le Premier ministre Moussa Mara, le président de l’Assemblée nationale Issiaka Sidibé, le médiateur de la République Baba Akhib Haidara ainsi que l’ancien PM et actuel Haut représentant du chef de l’Etat dans les négociations inter maliennes, Modibo Keita, ont rendu une visite de courtoisie à Blaise Compaoré.

Pour préparer la classe politique à accompagner le processus de paix engagé en collaboration avec la communauté internationale, le médiateur Compaoré s’est entretenu avec le groupe parlementaire de la majorité présidentielle. Puis, avec les députés de l’opposition. Aux deux groupes, le président Compaoré a livré un message de paix et de surtout un appel à un engagement accru pour la paix et la stabilité.

Après un déjeuner offert par son homologue à sa résidence de Sébeninkoro, le président burkinabè est revenu à l’hôtel poursuivre ses audiences. Dans l’après midi, Blaise Compaoré a successivement reçu le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Gérard Albert Koenders, et le contingent de burkinabè de la Minusma.

Aujourd’hui, les deux chefs d’Etat sont attendus à Ségou où ils doivent visiter une ferme moderne installée dans la zone de l’Office du Niger. Le président Compaoré a également donné rendez-vous à ses compatriotes dans la Cité des Balanzans. Sur le chemin du retour, le cortège présidentiel fera halte à l’usine des Moulins modernes du Mali.

Nous reviendrons dans nos prochaines éditions sur ces dernières étapes de la visite officielle du président burkinabè dans notre pays.

A. M. CISSE 

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1 commentaire

  1. La Stabilite de la CEDEAO depend de la stabilite du Mali dans ses frontieres du Nord.Permettre des frontieres poreuses en creant des entites fantoches,appelez-les,territoires de large autonomie ou Etat Federe ou sevit tribalisme,ethno-clanisme,c’est exposer les pays
    de la CEDEAO aux vagues d’invahission jihadiste,d’extremisme et de colonialisme de tout bord.Je n’accuse pas le bien-fonde d’un Federalisme dans un Nigeria vaste et varie.Mais tout le monde admettra
    que c’est a cause des concessions faites a un cetain Islamisme qui a permis l’arrivee des jihadistes en force dans ce pays qui semblait pourtant accepter la tolerance apres la guerre de Biafra.Il faut un Etat fort au Mali,decentralise,un pays physiquement et socialement integre.Il nous faut un chemin de fer de liaison et une Ecole d’ingenieurs de Femmes ainsi qu’un Institut de Theatre et cinemas au Nord.L’inegalite entre Nord et Sud provient de l’absence d’integration physique.Le General Soumare et route goudronnee,pas suffisant

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