Visite du Premier ministre au Burkina Faso : Un plan Marshall économique et la lutte contre le terrorisme

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Le chef du gouvernement et son homologue burkinabé s’adressant à la presse

La visite d’amitié et de travail de 24 heures du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga à Ouagadougou, au Burkina Faso a été dominée essentiellement par les questions liées à la coopération économique, à la lutte contre le terrorisme et à la gestion efficace et efficiente des frontières à travers la libre circulation des personnes et de leurs biens.

C’est par la conférence de presse conjointe avec son homologue burkinabé que le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, a bouclé ce mardi après-midi, à Ouaga, la première étape de sa tournée dans la sous-région.

À l’occasion de cette conférence de presse, les deux Chefs de gouvernement ont réaffirmé leur volonté commune et leur détermination à tout entreprendre afin de renforcer la coopération bilatérale en matière de sécurité et de défense pour favoriser, le long de nos frontières, des meilleures conditions de mise en œuvre des programmes d’activités et de projets de développement pour améliorer la qualité de vie de nos populations.

Pour le Premier ministre burkinabé, Paul Kaba Thièba, la lutte contre le terrorisme est une absolue nécessité. Pour autant, cette lutte « ne doit pas nous enfermer dans la sinistrose et dans la stagnation ». Au contraire, « nous devons apporter de l’espérance et des réponses concrètes aux attentes des populations »

C’est pourquoi, Paul Kaba Thièba a déclaré que  Burkinabés et Maliens devraient conjuguer leurs efforts à travers différentes politiques cohérentes de développement dans les domaines de la sécurité et de la libre circulation des personnes et de leurs biens dans le triangle SIKOBO (Sikasso-Korogho-Bobodioulasso).

Le Premier ministre malien, Monsieur Soumeylou Boubèye Maïga, a une parfaite convergence de vue et d’approche avec son homologue burkinabé. Il s’est réjoui de l’excellente coopération bilatérale entre nos deux pays dans la prévention et la gestion de la menace terroriste. Pour Soumeylou Boubèye Maïga, ce cadre de concertation nous convainc que la réponse militaire et sécuritaire va de pair avec l’ouverture des espaces de dialogue et surtout la création des zones économiques spéciales (ZES) pour les populations. Les deux Premiers ministres sont d’accord qu’il faut, pour notre sous-région, un plan Marshall économique sur lequel les deux parties ont décidé d’approfondir la réflexion aux fins de le finaliser, à l’occasion de la prochaine visite à Bamako du Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thièba.

Auparavant, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, porteur d’un message du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, avait été reçu par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. A cette occasion, Soumeylou Boubèye Maïga a présenté au Président Kaboré le point de la situation sécuritaire au Mali ainsi que les initiatives pour accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Le Premier ministre malien a plaidé pour le renforcement de la coopération au triple plan de la sécurité, de la gestion des frontières et des défis humanitaires.

Le président du Faso a adressé au Premier ministre Maïga ses félicitations et ses encouragements pour toutes les actions et initiatives entreprises dans la dynamique de relever le challenge sécuritaire. Sur la récente visite du Premier ministre à Kidal, le Président Roch Marc Christian Kaboré n’a pas manqué d’exhorter le Chef du gouvernement à poursuivre le dialogue inclusif et la concertation, seul gage de rétablir la confiance avec tous les acteurs politiques, sociaux et les partenaires au développement.

Le Président Kaboré a réaffirmé la volonté de son pays, le Burkina Faso, à poursuivre la fructueuse coopération avec notre pays, le Mali dans la lutte commune implacable contre le terrorisme.

La visite de 24 heures du Premier ministre malien dans la capitale Burkinabé a été intense et riche. A cette occasion, les deux chefs de gouvernement ont affiné leur convergence de vue sur les questions sécuritaires dans la sous- région et sur les réponses à privilégier pour éradiquer le terrorisme le long de nos frontières communes. Burkinabés et Maliens ont également partagé leur convergence de vue au sujet du renforcement de la coopération militaire et sécuritaire à travers des opérations et manœuvres conjointes comme par le passé.

Au terme de la séance de travail qui a réuni autour des deux Premiers ministres, les délégations malienne et burkinabé ont prôné une réponse sécuritaire graduée et complémentaire et la prise en compte des attentes des populations frontalières et l’implication des gouverneurs, des douaniers, des élus locaux et de la société civile dans l’harmonisation des approches et solutions communes qui doivent aller au-delà du tout sécuritaire pour créer une nouvelle espérance et de nouvelles perspectives des deux cotés de la frontière. Sur ce dernier point, Soumeylou Boubèye Maïga a insisté sur les opérations militaires conjointes et la coopération dans les renseignements aux fins de neutraliser les filières de réseaux criminels constitués de groupes terroristes et mafieux.

Cette visite d’amitié et de travail de 24 heures de Soumeylou Boubèye Maïga à Ouagadougou, qui a été fructueuse à tout point de vue, est le témoignage éloquent de l’excellence des relations entre nos deux pays : le Mali et le Burkina Faso.

Source : CIGMA

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2 COMMENTAIRES

  1. Comment peut-on engager un plan Marshall avec des cardes voleurs, menteurs, tricheurs et prêts à tout surfacturer? Cela s’appelle impossible. Un plan Marshall s’engage avec des cadres soucieux de l’avenir de leur pays et non la focalisation de leur propre poche comme c’est le cas aujourd’hui. Si nous ne prenions pas garde, notre pays disparaitra très prochainement comme ce fut le cas actuel de la Somalie qui n’existe plus depuis plus de quatre décennies. Aucun Marshall ne peut marcher avec des cadres d’aujourd’hui qui ne songent qu’à leur propre poche, avec des acteurs comme çà, il ne faut rien espérer en terme de développement d’un pays. Il faut absolument une prise de conscience des cadres de notre pays sinon l’avenir restera toujours sombre.De toutes les façons nous sommes dans un ouragan d’amplitude sans précédent qui passerait avec beaucoup de dégâts. La destruction de ce pays à atteint son seuil limite de chaos, nous tomberons dans un abîme sans fin.

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