Visite de Manuel Valls à Bamako : Des engagements concrets

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visite-VallsLe ministre français de l’Intérieur a été élevé au rang de Commandeur de l’Ordre national du Mali et signé des accords de coopération dans les domaines de la sécurité et de l’emploi.

 

 

Arrivé samedi dans notre pays, après un séjour au Sénégal et en Côte d’Ivoire, le ministre de l’Intérieur français Manuel Valls a été reçu hier en audience  par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita et le premier ministre Ibrahim Tamtam Ly. Le ministre français avait été accueilli auparavant à l’aéroport de Bamako par le ministre malien de la Sécurité, son homologue, le général Sada Samaké.

 

 

Quelques heures après son arrivée samedi, le ministre de l’Intérieur français a signé avec le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mahamane Baby une convention d’aide à nos étudiants diplômés de retour de France. Les différents responsables en charge de l’emploi ont assisté à la cérémonie qui s’est déroulée à la chancellerie de l’ambassade de France à Bamako.

 

 

Le ministre Valls a motivé ce projet par la nécessité de « permettre la mobilité, notamment de la jeunesse malienne qui se forme, qui doit aussi pouvoir travailler en France ». De son point de vue, cette mobilité doit aussi permettre à la jeunesse malienne d’apporter son envie, sa soif d’avenir, ici au Mali. « Le Mali a besoin de ses fils aujourd’hui », a ajouté le ministre français.

 

 

En partenariat avec l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (Anpe), le projet doit appuyer sur 12 mois des étudiants maliens ayant fini leurs études en vue de leur insertion professionnelle, une fois arrivés au pays en versant une partie de l’allocation de stage.

 

 

Les techniciens de la coopération française indiquent que le programme se fera en adéquation avec les besoins des entreprises au Mali qui sont souvent en manque de personnel qualifié. Les étudiants appuyés devront donc avoir les compétences recherchées par les entreprises qui acceptent de les intégrer.

 

 

Le deuxième objectif, encore plus large, est d’inciter les jeunes diplômés maliens à rentrer au pays pour participer à la reconstruction et au développement à un moment clé de son histoire. L’objectif final étant l’embauche de l’étudiant par l’employeur initial une fois la période d’appui terminée ou l’embauche par un autre employeur en raison de l’expérience acquise pendant la période d’appui.

 

 

Par cette convention, la France mettra à la disposition 120.000 euros, soit un peu plus 78 millions de Fcfa, a annoncé Manuel Valls qui a également signé avec son homologue malien une autre convention d’intention de coopération. Celle-ci vise notamment à concevoir et mettre en œuvre des accords de partenariat entre les services de police et de gendarmerie des deux pays.

 

 

« Personne n’imaginait que l’intervention française allait se mener avec autant d’efficacité. Et à cause d’elle, la France et les amis qui la soutiennent sont désignés comme ennemis par les terroristes combattus », a analysé le ministre français samedi soir à la résidence de France. Pour lui, il vaut mieux anticiper pour éviter d’être surpris car le danger est là, omniprésent.

 

 

S’agissant de la coopération entre les services de sécurité des deux pays, le ministre de l’intérieur a insisté sur le partage de renseignements dans un esprit tout a fait professionnel. Cela pourrait empêcher, voire dissuader les terroristes à mener des actions terroristes dans les deux pays.

 

 

A l’issue de l’audience à Koulouba, le ministre français de l’intérieur a été élevé au rang de Commandeur de l’Ordre national du Mali. « Nous vous le devons », a confié Ibrahim Boubacar Keita au ministre Valls dans la salle d’audience. « Belle surprise » a réagi le récipiendaire, avec une légitime fierté.

 

 

Avant de se quitter, le président Ibrahim Boubacar Keita a conduit son hôte dans l’arrière cour du palais où se trouve le bâtiment censé être sa résidence officielle. L’édifice conserve encore les impacts de projectiles et d’obus qu’il a essuyés  la nuit du 21 au 22 mars 2012.

 

 

Le ministre français de l’intérieur qui s’est dit très proche de notre pays et de l’Afrique en général a déclaré qu’il était « très ému » et qu’il aime notre pays. « La vie politique est faite d’émotions qu’il faut vivre intensément », a confié Manuel Valls.

 

Parlant de ses réunions avec les services de sécurité de notre pays, il a indiqué qu’il « s’agit pour nous de renforcer la coopération en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme ». Interrogé sur le sens qu’il donne à sa décoration, il dira que c’est toute la France qui est honorée à travers sa personne.

 

 

Avec le chef de l’Etat, le ministre français a « parlé de toute la situation sur le Mali et du Nord en particulier ». Il a déclaré que  » la France continue son travail et son combat pour garantir l’intégrité de tout le Mali ».

 

 

Juste avant de reprendre son avion hier, Manuel Valls a indiqué que son pays travaillera à fournir des équipements à la police nationale et à la gendarmerie estimant qu’il est important que ces deux services de sécurité emboîtent le pas dans le Nord pour jouer tout leur rôle. La coopération s’élargit à d’autres domaines comme le renseignement et l’organisation territoriale, a-t-il ajouté.

 

 

La déclaration d’intention ainsi signée se concrétisera dans « les semaines et les mois à venir » à travers « des équipements de protection, des armes et des véhicules ». « Tout cela sera soutenu par une formation des agents » a ajouté le ministre français.

 

 

Par ailleurs, Manuel Valls s’est dit très content d’apprendre la libération de l’otage français, l’ingénieur français Francis Collomp, pris en otage dans le Nord du Nigeria depuis décembre 2012.

 

 

A. M. CISSE

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1 commentaire

  1. Cette photo me choque énormément! De quel droit IBK se permet-il de refaire le noeud de cravate de Valls!

    C’est un ministre, kamême!

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