Violation de la liberté de presse au Mali: Soumaïla Cissé s’insurge contre les violences faites aux journalistes et prône la dépénalisation des délits de presse

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Soumaila Cissé

Le président de l’Union pour la République et la Démocratie, Soumaïla Cissé, non moins chef de file de l’opposition démocratique et républicaine du Mali, était face à la presse hier, mardi 22 janvier 2019, à la Maison de la presse de Bamako. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la présentation de ses vœux du nouvel an, qui est devenu une tradition.

Fidèle à sa tradition, l’honorable Soumaïla Cissé a rencontré hier la presse nationale et internationale pour leur présenter ses vœux les meilleurs pour l’année 2019.

A cette occasion le vice-président de la Maison de la presse, Alexis Kalambry,  a invité le président de l’URD à répondre aux défis du Mali.  « Vous êtes attendu sur les chantiers du dialogue de la réconciliation, de la cohésion sociale, de la lutte contre les extrémistes. La presse souhaite et espère que l’URD ne se dérobe pas à ces missions, que Soumaïla Cissé réponde aux défis du Mali », a laissé entendre M. Kalambry.

Soumaïla  Cissé, après avoir formulé ses vœux à la presse et à tous les Maliens, a déploré les violences perpétrées contre les journalistes en 2018.

Selon lui, dans le monde, 80 journalistes ont été tués en faisant  leur métier en 2018 contre 65 décès enregistré en 2017.

Pour lui, ces  violences sont inacceptables. Et le chef de file de l’opposition d’ajouter que l’URD partage entièrement ce constat et rappelle sa disponibilité à approfondir et à appliquer toutes les initiatives visant à protéger les journalistes contre ces exactions indignes de notre époque.

Au Mali,  le constat  est triste.  Plusieurs journalistes ont été assignés en diffamation devant les tribunaux maliens, dénonce-t-il.  Pour lui, il est temps pour notre pays d’aller vers la dépénalisation des délits de presse. «Autant nous prônons le respect par les journalistes des règles déontologiques de leur profession, autant nous condamnons fermement les actes d’intimidations et les menaces à l’encontre des journalistes », propose-t-il.

En ce qui concerne la vie nationale, il regrette  le fait que depuis 2013, la situation sécuritaire, économique et sociopolitique de notre pays s’assombrit d’année en année. A ses dires, les Maliens vivent aujourd’hui dans une angoisse pérennante et indescriptible. Tous les patriotes convaincus reconnaissent que notre pays s’enfonce davantage dans une crise multiforme sans aucune perspective de sortie, ajoute-il.   Ainsi, des grèves se suivent pour dénoncer la vie chère, la violation de la constitution, le projet de découpage territorial, le projet de loi d’entente nationale et bien d’autres encore.

Ce début d’année a été particulièrement meurtrier à Koulongo, Ménaka, Ansongo, Koro Douentza, Aguelhok, Tomian Kayes. La douleur des Maliens est immense, rappelle Soumaïla Cissé.

Face à l’ampleur de ces drames, Soumaïla Cissé et son parti réclament  haut et fort la mise en place d’une commission d’enquête internationale afin de punir sévèrement les auteurs et leurs complices.

Pour la sortie de crise, notre pays a besoin de larges concertations entre toutes les forces vives de la nation, affirme-t-il.  Avant de conclure, il a réitéré son engagement pour le dialogue, quelle que soit la forme, s’il s’agit de prendre les décisions qui vont dans l’intérêt  du Mali et du bien-être des Maliens.

Oumar SANOGO

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