Vie politique et publique : Comment accélérer une pleine participation des femmes ?

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Le Centre Aoua Kéïta a servi de lieu le samedi 29 octobre 2016, pour la tenue d’un forum public sur le thème : « Femme participation politique et publique au Mali » Quelles stratégies pour une meilleure prise en compte des droits  sociopolitiques des femmes et des groupes vulnérables ?  Organisé par l’Assemblée Nationale en collaboration avec le Réseau des Femmes Parlementaires  avec l’appui technique et financier du Danemark et du consortium NDI /NIRAS, le forum s’est penché sur les  stratégies d’opérationnalisations de la loi sur le genre dans les domaines électives et nominatives, notamment les élections communales prochaines.

L’objectif de ce forum est de contribuer à promouvoir une meilleure participation des femmes en politique et à la vie publique au Mali.

Malgré le dispositif juridique existant et les bonnes intentions, les femmes n’ont pas le même privilège que les hommes quant il s’agit de participation à la vie politique et publique et de prise en compte de leur potentialité notamment dans le domaine de la gouvernance. Alors que l’un des grands principes sur lequel repose la bonne gouvernance est la participation des femmes et des hommes de manière équitable à la prise de décision. Ainsi, au niveau de la gestion du pouvoir traditionnel, on note une faible visibilité du rôle de la femme. D’une manière générale, les femmes sont sous-représentées dans  les institutions nationales et locales depuis l’indépendance du Mali. Selon les données statistiques en matière de représentation des femmes dans les postes électifs et nominatifs, seulement 14 femmes députées sur 147 soit 9,52%, 6 femmes sur un total de 75 conseillers soit 8% ; 8 femmes maires sur 703 maires soit 1%. Au niveau du secteur public : Education 9,5% de femmes sont responsables ; Finance 10,4% ; Justice 5,3%. Pour l’administration générale c’est un taux de 3,9%. Il apparait après ce constant qu’il y a une nécessité de corriger cette faible représentativité des femmes dans les instances de prises de décisions. C’est ce qui explique la volonté des autorités avec l’adoption par l’Assemblée Nationale de la loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. C’est dans cette optique que ce forum s’inscrit,, car il a abordé des thèmes tels que l’examen des meilleures stratégies d’opérationnalisations de la loi sur le genre dans les domaines électives et nominatives, des stratégies pour soutenir les femmes candidates aux élections communales prochaines, quelles contributions des acteurs politiques pour une accélération de la participation politique et publique au Mali. Dans son intervention, le Secrétaire général du Réseau des Femmes Parlementaires, Fatoumata Niambaly dira que ce cadre de concertation, se veut être une occasion pour tous les acteurs impliqués dans le processus de la mise en œuvre de la loi, de se donner une compréhension unique de la loi, de situer les rôles et les responsabilités de chacun quant à la faible représentation des femmes en politique et surtout de proposer des approches pour une synergie d’action.

Pour le Directeur résident du NDI, Badié la participation politique et publique de la femme et le rôle de cette participation dans le renforcement de la démocratie et dans le développement socio-économique ne se discute plus. Selon lui, l’opérationnalisation de cette participation est une question de grande préoccupation à savoir le respect de la nouvelle loi, la question de soutien pour les femmes candidates, etc. Aux dires du Secrétaire général du ministère de la promotion de la femme, Mohamed Attayer Maiga, la loi sur le genre connaitra sa première application aux prochaines élections communales et qu’il est nécessaire que les réflexions se poursuivent pour son application effective. Selon le 1er Vice-président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Mamadou Tounkara, il ya une nécessité d’impliquer tous les acteurs dans la mise en œuvre de la loi sur le genre et qu’elle doit mériter une attention particulière aussi.

Ousmane Baba Dramé

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