Vie des partis politiques : L’Adéma Pasj dans le traquenard

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Tiémoko Sangaré, président PI  Adema-Paj
Tiémoko Sangaré, président PI Adema-Paj

Relégué au second plan à la suite des événements de 2012, le parti du président Alpha Oumar Konaré se cherche. Il est entre le marteau et l’enclume. Par le fait de ses nouveaux leaders qui, pour la plupart, n’entendent plus se sacrifier pour un lendemain meilleur. Mais, ils jouent à la politique du ventre et cherchent à s’assurer les arrières contre d’éventuelles poursuites judiciaires.

Au sortir des dernières joutes électorales, le parti africain s’est désagrégé. Ainsi les clans d’idées ont laissé place aux clans d’intérêts. Depuis, le parti est tombé dans un traquenard. Dans lequel il vivote en attendant des jours plus meilleurs, de lueur d’espoir. Ces jours pouvaient être le congrès prévu pour le mois d’août. Malheureusement, la formation du gouvernement Moussa Mara en a rajouté. Puisqu’il créa un véritable sentiment de frustration sur fond de démagogie. Situation bien saisie par le prince de Sébénicoro, pour pousser davantage ses pions au sein de son parti d’origine. Ce qui fait qu’aujourd’hui, de sources bien introduites, les réunions du parti se tiennent en l’absence de nombreux ténors et se terminent presque toutes en queue de poisson. Peut-on guérir la plaie sur du pue ?

Que non ! Alors, 2ème grand parti du continent africain après l’ANC d’Afrique du Sud, l’Adéma Pasj ne doit pas mourir de sa belle mort. Il doit se ressaisir, se remettre en cause afin de reprendre du poil de la bête. Pour se faire, il n’y a aucune alternative que de s’affirmer bien qu’ayant choisi à contre cœur de soutenir IBK et son parti fantoche d’antan, le Rpm. Allié de tout le monde, ennemi de tout le monde, ami de tout le monde, le Pasj est en embuscade. Il faut le reconnaître. Et cette situation peut lui être salutaire s’il parvient à se sortir des nombreux pièges tendus pour le congrès d’août s’il a lieu.

En attendant, des villages aux villes, du pays à l’extérieur, les militants devraient tous se regarder dans la glace. Il s’agira alors de faire une autocritique sans complaisance avant de passer à la critique et au choix sans complaisance d’un vrai leader de la trappe d’AOK ou de Djonkis (Dioncounda Traoré). Vieux et jeunes de cette trappe ne manquent pas, il suffit d’y croire et de s’assumer devant l’histoire.

Boubacar DABO

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