Le parti de la quenouille s’est renforcé avec un homme de conviction, Abdel Kader Sidibé. La révélation a été faite ce samedi 22 avril 2017lors d’une conférence de presse au grand hôtel de Bamako. Un choix risqué mais soutenu par des arguments assez valables qui mettent à nu la mauvaise gouvernance au sein de l’Adéma Pasj.
Au moment où de nombreux partis se renforcent, l’Adéma Pasj fait une descente aux enfers avec le départ de nombreux pères fondateurs. Pire, les préparatifs en cours pour de nombreux caciques à soutenir une candidature d’IBK contre celle du parti en 2018.
Véritable animal politique, Abdel Kader Sidibé est l’incarnation de la stabilité, du savoir-faire, du travail bien fait, de l’unité et de la cohésion. D’où depuis 1998, il est à la tête de la mairie de la Commune III. Qu’il a finalement abandonné pour se consacrer à son association, Sini Nyèsigi. Créée pour soutenir les actions de Kader, cette association est à l’image de son mentor : toujours au service de la population.
Traité de rebelle pour ses prises de positions, Abdel Kader Sidibés’est fait plusieurs fois blâmer par la direction du parti de l’Abeille solitaire. Malgré tout, il est resté inflexible et a toujours conservé son fauteuil de maire de la CIII. En déphasage avecle Comité Exécutif de l’Adéma Pasj pour ses vérités intangibles, il seporte candidat contre celui du parti aux dernières législatives de2013 à dessein. Pour se faire exclure d’emblée du parti. Il arrive 3ème avec son association. Longtemps en train de réfléchir, de scruter les programmes des différents partis de la place, il finit par choisir le parti de la quenouille, la Codem. Qui du coup a réussi un grand coup. Ce parti bénéficie désormais de l’expertise d’un animal politique adoubé par tous et incontournable dans sa commune. Pourquoi avoir quitté l’Adéma Pasj en tant qu’un des pères fondateurs ?
“Tout simplement, l’AdémaPasj a trahi les valeurs fondamentales de sa raison d’être, la solidarité et la justice. Aussi, il incarne aujourd’hui la mauvaise gestion, la mauvaise gouvernance, le népotisme et le copinage…”, a répondu l’ancien président de l’Association des Municipalités du Mali (AMM). Pour lui, depuis un certain temps, l’Adéma a perdu tous ses repères. “Qui veut combattre ces mauvaises images est jeté aux gémonies”, a-t-il soutenu. Et le choix de la Codem parmi tant de partis dont certains grands qui vous ont démarché ?
“Très simple et très facile, la Codem est l’incarnation des valeurs sociétales de notre pays. Sinon, j’y vais pas pour chercher unequelconque place. A l’Adéma, maintes fois, il m’a été proposé d’être ministre, j’ai refusé. Parce que ce n’est pas ma conviction de démocrate. Mon père m’a dit que le vrai démocrate est celui qui aime son concitoyen. Je tiens à servir le bas peuple… “, a laissé entendre celui qui a géré de 1998 à 2016 la mairie de la Commune III.
Autour du principal conférencier, il y avait nombreux de ses fidèlesmais également le Secrétaire politique de la Codem Youssouf Singaré ainsi que le 1er et 2ème Vice-présidents de ce parti respectivement l’Honorable Boulkassoum Touré et Souleymane Makamba Doumbia. Pour ceux-ci, la joie est immense et l’espoir est très grand. Avec Kader, ils estiment se hisser dans le tiercé de tête des partis au Mali.
“Comptons d’abord sur nos propres forces.”, ont-ils indiqué qui est leslogan de leur parti.
Enfin, Abdel Kader a tenu à rendre un hommage mérité et soutenu à lapresse pour son combat. Pour lui, la seule entité qui reste et demeure sur ses valeurs démocratiques est la presse. Il demande alors aux hommes de média de persévérer à être des garde-fous pour préserver une démocratie chèrement acquise.
B. DABO