Décidément le ridicule ne tue plus au Mali. C’est pourquoi, malgré une période très difficile voire délicate de la vie du parti, le contesté Ahmed Sow n’a pas daigné se taire. Il en a rajouté lorsqu’il a rencontré quelques uns de nos confrères pour ensuite s’envoler à la Mecque. Au même titre que leur mentor Amadou Toumani Touré, le président du parti Hamed Diané Séméga et le 1er vice-président Jeamille Bittar.
Tout le monde est unanime aujourd’hui que le Parti pour le développement économique et la solidarité (PDES) se trouve à un tournant capital de son existence. A cause notamment de l’agissement maladroit de certains de ses barons contre les hommes les plus populaires et les plus dévoués pour la cause du parti.
Président d’honneur et vomi par le peuple, M. Sow n’a pas daigné rester cloîtré dans son petit coin pour soigner d’abord son image ternie par l’affaire qui l’avait obligé à quitter le gouvernement, ensuite à se préparer pour prétendre être le candidat. Mais, il en a abusé en faisant une sortie incontrôlée voire indigne de son rang. Qu’en est-il réellement ?
Président d’honneur du parti, il a, d’une part, joué son rôle en faisant comprendre au bureau que le moment ne s’y prêtait pas d’exclure des hommes et femmes comme Jeamille Bittar, Amadou Koïta et Saran Traoré. Des gens qui sont des pièces maîtresses du parti, aussi bien à Bamako qu’à l’intérieur du pays. Après cette intervention, l’homme est sorti de son rôle régalien. D’autant plus qu’un président d’honneur ne doit pas, à notre entendement, s’immiscer dans la vie du parti jusqu’à avoir le monopole de fait. Il aurait pu parler d’autres choses que de se faire roi des rois. Avec cette sortie ratée, M. Sow met à nue leur manque d’expérience politique.
Cependant, il faut comprendre que M. Sow regrette de ne pas prétendre au début de la création du parti à la présidence du parti. Car, de sources concordantes, il était l’un des plus pessimistes à croire que le parti allait pouvoir se frayer un chemin. Il s’en référait au PCR et à la FCD. Aujourd ’hui, président d’honneur, il prétend être candidat à la succession du Général président et sous les couleurs du Pdes. Vraiment le ridicule ne tue plus au Mali. Alors, de qui se moque-t-on ?
B. DABO