Il faut noter que les trois premières associations avaient à l’époque soutenu le coup d’Etat du 22 mars 2012, qui a vu le président ATT quitter Koulouba. Le président de la Nja, Ousmane Mahamane Touré, quant à lui, aurait fait partie de la cellule de communication du président IBK lors de la présidentielle de 2013.
Pour les conférenciers, le 26 mars est une date-repère pour la jeunesse malienne, tant elle a suscité l’espoir et l’espérance pour le peuple malien par l’instauration de la démocratie dans notre pays. Mais que, très vite, cette démocratie s’est transformée en désillusion à cause des contrastes liés aux comportements de la plupart des acteurs politiques et de la société civile. La corruption gangrène notre pays, devenant du coup, le majeur outil de l’instabilité de notre système de gouvernance. La faiblesse de nos institutions passe par la substitution de la famille des chefs de certaines institutions et courtisans de l’Etat.
Pour les membres de la plate-forme, de nos jours, notre démocratie populaire se transforme en censitaire, c’est-à-dire le nouvel ordre régnant est celui de l’argent, peu importe sa provenance. Ils se sont posé un certain nombre de questions, à savoir : Serions-nous capables de faire un nouveau Mali sans morale, sans valeurs éthiques ? Pourrons-nous construire une démocratie forte quand les ressources de l’Etat sont considérées comme un gâteau à partager entre amis politiques ? Serions-nous capables de vivre dans la paix quand l’injustice s’érige en mode de gouvernance ? Pensons-nous pouvoir construire un avenir meilleur pour la jeunesse en oubliant que cela passe par sa bonne éducation ?
Il faut rappeler que, selon les membres, la plate-forme part du constat de la désinformation, l’immobilisme, le manque d’organisation et de cohésion des associations et organisations face aux attentes des idéaux du 26 mars 1991. Pour eux, cette plate-forme vise à rendre plus efficaces leurs actions.
A. Koné