Vers une nouvelle défaite des partis politiques ?

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Dans moins de deux ans, les Maliens éliront leur nouveau président de la République. Pour la classe politique, il s’agit de reconquérir un pouvoir qu’elle a perdu, il y a, bientôt, une décennie. Arrivera-t-elle ? Rien n’est moins sûr ?

 

Le retour de ATT au pouvoir, en 2002, a été perçu comme un désaveu de la classe politique malienne. Obnubilés par leur réussite sociale, les hommes politiques n’ont jamais su redonner espoir aux Maliens. Espoir qu’ils attendent, 19 ans après la chute du régime du Général Moussa Traoré. Pour nombre de Maliens, le pluralisme politique, fruit de la révolution de mars 1991, a plutôt servi les intérêts des hommes politiques. Durant dix ans, la classe politique s’est préoccupée d’elle-même. Au grand dam de la population, abandonnée à son triste sort : misère, pauvreté, chômage… Le plébiscite de ATT, aux présidentielles de 2002, s’explique par le discrédit dont souffrent les leaders politiques maliens. Si ATT a été élu en 2002, c’est parce que la population n’avait plus confiance en sa classe pourrie -tique. Mais qu’a fait, entre- temps, la classe politique pour regagner cette confiance ?

 

Des gangs politiques

Voilà comment le Vieux Ahmadou Djicoroni qualifie les partis politiques. Selon lui, c’est à la veille des élections que les responsables des partis politiques décident d’aller vers les « militants » qui, du reste, ne se sont pas des militants, selon lui, mais du « bétail électoral » qu’on achète par des T-shirts et quelques billets de banque… Ce sont des pratiques de « gangs ».

 

L’un des rôles d’un parti politique, c’est de contribuer à former les militants à la citoyenneté. C’est pour cela que l’Etat accepte de verser de l’argent aux partis politiques sous forme d’aide aux partis politiques. Cet argent, doit servir à l’éducation des militants. Mais, dans la plupart des cas, cette manne financière est affectée à autre chose.

 

Reste à savoir si, d’ici 2012, les leaders politiques réussiront à reconquérir la confiance de leurs électeurs. Ce qui est moins sûr !

Aimé

 

 

 

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