Si François Mitterrand, le défunt Président Français, se réveillait de sa belle mort, il constatera, avec stupeur, que son discours de la Baule est tombé dans des oreilles de sourds : la plupart des chefs d’Etat africains, venus au pouvoir par les armes, y sont encore. Ou y sont revenus, de nouveau, avec la bénédiction de la cellule africaine de l’Elysée. Comme au Mali où, on parle, déjà, d’une révision de la constitution, afin de faire sauter le verrou, limitant le mandat présidentiel à deux, de cinq ans, chacun.
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Mitterrand reverra, au Mali, l’ex –lieutenant colonel Amadou Toumani Touré, aujourd’hui général de Brigade en retraite, le putschiste qui a renversé, en mars 1991, le régime dictatorial du Général Moussa Traoré. Au Nigeria, il tombera nez à nez avec le Général Oluségun Obasanjo, auteur du putsch de 1976. Au Congo –Brazzaville, il apercevra Denis –Sasso N’Guesso, revenu au pouvoir, après une longue période d’hibernation. Avec la baraka de l’Elysée. Au Tchad, Idriss Deby Itno, placé à la tête de l’Etat par une poignée de rebelle, refuse de céder sa place…
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Les spectacles militaro –politiques, susceptibles de navrer le défunt Président français ne manquerait pas. Et pourtant.
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Ce qu’aurait oublié le « revenant », c’est que A.T.T, Olusegun Obasanjo, Denis –Sassou N’Guesso … ont tous quitté le pouvoir, qu’ils avaient confisqué. Avant de revenir par la magie des urnes.
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En modifiant le mode d’accès au pouvoir, sans changer les acteurs, ces pays africains ont –ils franchi un pas décisif ?
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Les électeurs ne manquent –ils pas d’imagination, ou d’audace en accordant leurs suffrages à leurs anciens hommes forts ? Les civils et, en particulier les politiciens professionnels, n’offrent –ils que de piètres alternatives ?
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A.T.T. n’est ni Charles Taylor, encore moins Obasanjo, mais il faut espérer que l’histoire démocratique de notre pays ne soit pas enivrée par un effet d’entraînement. Ou un effet de mode. Mauvais présage !
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Le Mollah Omar
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C’est pas sorcier !
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Il faut le dire : durant toute la campagne d’A.T.T, les manifestations de soutien des 43 partis de l’ADP, du Mouvement Citoyen et des associations pro –A.T.T, revendiquées avec tant de zèle, n’ont guère emporté l’adhésion des masses électrices. Car, on n’a remarqué, nulle part, l’impact de ces « agents de propagande » sur les électeurs, au cours de cette campagne. Sur le terrain, les « actions » de ces souteneurs de circonstance se sont noyées, pour ainsi dire, dans celles du général. C’est dire qu’A.T.T ne doit sa victoire qu’à lui –même. Qu’à cela ne tienne : le général tient, mordicus, à renforcer cette confiance, que le peuple avait placée en lui en 2002. Si bien que jusqu’au jour du scrutin, il n’a cessé de se démener comme un beau diable, alternant les inaugurations avec les visites inopinées, dans les coins les plus reculés du pays.
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Il a ensuite mené sa campagne, seul. Comme s’il était sûr de ne pouvoir compter sur l’aide de ceux –là mêmes qui clament l’avoir soutenu dans cette épreuve.
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Ce n’était pas sorcier, comme disait l’autre… Tous ceux, qui se réclament de cette victoire, ne peuvent prétendre à une quelconque part du gâteau, car ils ne se sont guère investis pour la mériter. A moins que la magnanimité d’ATT veuille bien leur en consentir quelques miettes ?…
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Le viator
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