Vers le dénouement de la crise institutionnelle : Le Camp pro-putschiste s’amenuise

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A l’exception notable du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) étiqueté d’anti-putsch, l’opinion publique avait, à tort ou à raison, classé les autres regroupements politiques comme étant favorable aux putschistes du 22 mars 2012. C’est progressivement que cette classification s’estompe, le clan pro s’étiolant.

 

La junte (photo arcihive)

Au lendemain du coup de force du capitaine Amadou Haya Sanogo, seul le FDR s’était farouchement opposé au changement intervenu ; même si ses ténors n’ont pas eu le courage de réclamer la remise en selle du président renversé, Amadou Toumani Touré. Ils avaient même appelé leurs militants de l’Adéma, de l’Urd, du PDES, du PARENA, de l’UDD, du PSP et d’autres partis à contester publiquement la junte dans des meetings à la Bourse du travail. Tous les autres partis qui n’avaient pas suivi ce mouvement de contestation avaient du coup été classés comme favorables au coup de force. C’est ainsi que l’on a vu d’autres regroupements se former tels que la Convergence pour sauver le Mali (CSM), le Mouvement populaire du 22 mars (MP-22), la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), l’Alliance des démocrates pour une sortie de crise (ADPS) et d’autres petits regroupements.

Pendant ce temps, l’Alliance IBK-2012, qui existait déjà, s’était montré proche du FDR avant de prendre ses distances. Si le MP-22 et la COPAM ont salué et applaudi ce changement, les autres se sont montrés favorables au changement intervenu sans s’exhiber comme des soutiens à la junte. La CSM (avec des partis comme CNID-FYT, RpDM, CODEM, PCR, YELEMA…) se voulant des centristes c’est-à-dire se situant entre pro et anti-putsch.

C’est avec l’évolution des choses, notamment le débat sur la fin de l’intérim et le début de la transition avec à sa tête Dioncounda Traoré que la ligne de démarcation entre ces bords politiques s’est affinée. A partir de là, l’assertion du ” qui n’est pas avec moi est contre moi ” s’est naturellement imposée dans les consciences. Les centristes de la CSM, IBK 2012 ont été ainsi estampillés favorables à la junte et donc qualifiés de pro-putsch. La crise institutionnelle en prendra un coup, tant la méfiance entre les différents pôles politiques était allée crescendo. C’est surtout avec l’agression du président de la République par intérim et les différentes interventions de la CEDEAO que certaines lignes ont bougé. On a observé alors un rapprochement entre le FDR et l’ADPS, qui a fini par être qualifié d’anti-putsch.

En outre, la CSM, l’Alliance IBK 2012 et même la COPAM dont les aspirations étaient qu’on fasse assumer un rôle important aux militaires ont, semble-t-il, lâché du lest. Me Mountaga Tall de la CSM, Bocar Moussa Diarra d’IBK 2012 et Pr Younouss Hamèye Dicko de la COPAM ont certainement ajouté de l’eau à leur vin pour la tranquillité de la transition. Ces regroupements finiront par prêcher une union sacrée autour des organes de la transition. Les copamistes ont aussi cessé de vouloir que le capitaine Sanogo dirige la transition. Tous les acteurs se sont mis d’accord sur la nécessité d’un dialogue pour arrondir les angles.

L’événement qui a aussi favorisé cette convergence de vue est la disponibilité du capitaine Sanogo à jouer le jeu d’une sortie de crise. L’officier a observé un retrait de la scène politique et a adopté profil bas même quand la CEDEAO a remis en cause son statut d’ancien chef de l’Etat. Toute chose pour laquelle il faut saluer l’esprit d’ouverture de celui qui est devenu le président du comité de suivi des réformes des forces de défense et de sécurité (avatar du CNRDRE).

En outre, en promettant quasiment un poste de premier vice-président au Capitaine, Dioncounda Traoré a montré qu’il doit s’allier à l’homme fort de Kati et brouiller les pistes de ses souteneurs. Ainsi, Oumar Mariko, qui ne reconnaît pas Dioncounda comme président de la République, se voit esseulé dans son intransigeance. La COPAM ayant vu venir cette glissade a opté pour la dérobade en devenant aphone. L’association Yéréwolo Ton, considérée à tort ou à raison comme des protégés de Kati, a été matée sur la route de Koulouba. Décidément le front pro-putsch s’amenuise. Si c’est pour le calme dans le pays, tant mieux ! Que Dieu nous y aide !

Bruno D. SEGBEDJI

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4 COMMENTAIRES

  1. Dioncounda Traoré a montré qu’il doit s’allier à l’homme fort de Kati Au lendemain du coup de force du capitaine Amadou Haya Sanogo Tous les autres partis qui n’avaient pas suivi ce mouvement de contestation avaient du coup été classés comme favorables au coup de force.Qui n’est pas avec moi est contre moi,On a observé alors un rapprochement entre le FDR et l’ADPS, qui a fini par être qualifié d’anti-putsch.En outre, en promettant quasiment un poste de premier vice-président au Capitaine c’est pour le calme dans le pays,et tant mieux ! Que Dieu nous y aide !

  2. bien dit merci mr le journaliste ils faut qu’ils reviennent à de meilleurs sentiment on a tous besoin d’un mali stable . Que DIEU protège le mal et toutes les nations du monde en c” moi béni de ramadan

  3. yéréwolo ton est ce que ils pensent au mali est ce que il pensent aux femmes et les enfants au nord qui souffre de tout les crimes odieux yéréwolo ton réflechissé la communauté intrenationnal vous observe l’histoire dira que vous humilié le mali jusqu’a l’agression du president vous pouvez meme mobilisé deux cent personnes

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