Avec un taux de 40 %, la mise en œuvre des recommandations faites par le Bureau du Vérificateur général au Centre hospitalier universitaire-Institut d’Ophtalmologie tropicale d’Afrique (CHU-Iota), est jugée faible.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’activités, le Bureau du Vérificateur général (BVG) a conduit une mission de vérification de suivi des recommandations issues de la vérification de performance de la gestion de l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique au titre de la période allant du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2020. Elle a pour objectif de s’assurer que les recommandations formulées lors de la vérification initiale ont été mises en œuvre et que les faiblesses constatées ont été corrigées. La présente mission de suivi de mise en œuvre des recommandations couvre les exercices 2022 et 2023.
Elle a abouti à des conclusions qui révèlent qu’au regard du taux de mise en œuvre des recommandations, qui est de 40 %, le niveau n’est pas satisfaisant.
Sur 17 recommandations formulées par la mission initiale, six sont entièrement mises en œuvre ; six partiellement mises en œuvre ; trois ne sont pas mises en œuvre et deux sont non applicables.
Recommandations entièrement mises en œuvre
Il ressort de la vérification que le ministre chargé de la Santé a pris les dispositions afin de faire renouveler le mandat des administrateurs du Centre hospitalier universitaire de l’Institut d’ophtalmologie tropicale d’Afrique (CHU- Iota). Le directeur général du CHU-I Iota a requis l’avis des organes consultatifs sur le budget annuel d’exploitation et d’investissement. Il a respecté la proportion de représentation de l’un ou l’autre sexe dans tous les organes consultatifs conformément à la réglementation en vigueur et a élaboré le projet d’établissement pour la planification et la programmation de ses moyens, l’a fait adopter par le Conseil d’administration et l’a fait approuver par l’autorité de tutelle.
Le directeur général du CHU-Iota a aussi réparti les toilettes du personnel en tenant compte de l’approche genre. Le directeur de la Cellule de planification stratégique (CPS) du secteur de la Santé a initié l’inclusion systématique et formelle de la variable sexe dans le logiciel d’information sanitaire du district par les services à tous les niveaux d’utilisation.
Recommandations partiellement mises en œuvre
La mission de suivi a constaté que le conseil d’administration n’a pas pleinement joué son rôle. Le directeur général du CHU-Iota n’a pas entièrement réalisé des activités prenant en compte le genre, et n’a pas fait valider par le Contrôle général des services publics le manuel de procédures élaboré à l’interne. Il a élaboré le cadre organique, mais ne l’a pas soumis à l’approbation du Conseil d’administration. Aussi, n’a-t-il pas veillé à l’utilisation du logiciel d’information sanitaire du district par l’ensemble des services. Enfin, il a initié un plan annuel de maintenance et de formation du personnel chargé de la maintenance des équipements médicaux non encore approuvé.
Recommandations non mises en œuvre
Le ministre chargé de la Santé n’a pas défini les indicateurs de performance sensibles au genre. Le directeur général du CHU-Iota n’a ni procédé à la mise en œuvre des protocoles de recherche ni procédé à l’évaluation de l’efficacité et de l’efficience du CHU-Iota en matière de prise en charge des urgences avec indication chirurgicale et des malades opérés de cataracte sénile simple.
Recommandations non applicables
Une recommandation est classée non applicable lorsque les raisons qui lui ont donné lieu n’existent plus, ou parce que la question a été remplacée par un nouveau processus ou programme. Le ministre chargé de la Santé n’a pas initié le décret fixant les modalités de nomination et la qualité des membres du CA. Il a initié un décret portant nomination des membres du CA, mais ne respectant pas la loi instituant des mesures pour promouvoir le genre. Le Directeur général du CHU-Iota a pris une décision pour abroger les commissions illégalement créées.
Source : Cecom BVG