Après la présentation et la remise solennelle de son rapport annuel 2015 au Président de la République le 12 octobre dernier, le Vérificateur Général, Monsieur Amadou Ousmane TOURE poursuit son exercice de communication dudit rapport à l’opinion publique. Il a consacré, hier mercredi à son siège, une journée d’échanges fructueux avec la presse dans le cadre de la traditionnelle cérémonie de présentation de son rapport annuel aux média.
Cette rencontre avec les professionnels des médias s’est déroulée en deux séquences : l’une portant sur un atelier d’échanges sur l’exploitation du Rapport annuel organisé par son Bureau et l’autre sur la conférence de presse proprement dite avec le Vérificateur Général.
Avant les échanges sans tabou avec Monsieur Amadou Ousmane Touré, la presse a eu droit à un exposé sur l’institution. L’occasion pour le vérificateur de relever que son bureau fait ses missions de vérifications sur la base d’une cartographie de risques. Selon lui, cette année, le choix des structures, au-delà de la cartographie des risques habituellement requise, a été comme à l’accoutumée facilité par les saisines des citoyens, regroupés parfois en association ou en syndicat, des Maliens de l’extérieur et du Gouvernement. La particularité de cette dynamique, s’agissant du présent rapport annuel, est la saisine du BVG par un parlementaire, une approche, selon lui, salutaire et qui dénote de la volonté de l’ensemble des acteurs de la gouvernance à lutter contre la délinquance économique et financière.
Il a annoncé qu’au cours de l’année 2015, le BVG a fait l’objet d’un audit administratif, comptable et financier sur la période de 2004 à 2013. Comme tout organisme public, le BVG rend compte de sa gestion a expliqué Amadou Ousmane Touré. Ainsi, dès sa création par la Loi n°03-030 du 25 août 2003, il est soumis à un double contrôle de gestion : un contrôle effectué par un cabinet indépendant recruté sur la base d’un appel à concurrence et le contrôle annuel de la Section des comptes de la Cour suprême.
S’agissant du rapport annuel 2015, le Vérificateur Général dit avoir effectué 16 missions de vérification financière auprès de 23 structures, comprenant une Institution de la République, des services de l’Administration centrale y compris des Directions des finances et du matériel, des Autorités administratives indépendantes, des organismes personnalisés et des sociétés à participation étatique, ont été vérifiées. La situation établie par les vérifications de 2015 relève des manquements ayant entrainé des déperditions financières qui se chiffrent à 70,13 milliards de FCFA dont 32,78 milliards de FCFA en fraude et 37,35 milliards de FCFA en mauvaise gestion.
Plusieurs domaines et structures ci-après ont été concernés par ces vérifications. Ainsi, au titre des importations de produits pétroliers, le Bureau des produits pétroliers et de la Direction générale des douanes ont été concernés. Au titre des conventions minières, la Direction nationale de la géologie et des mines, les Sociétés des mines d’or de Morila, de Sadiola, de Yatéla, Société et de Kalana ainsi que la Société d’assistance aéroportuaire du Mali ont été vérifiées.
Au titre du patrimoine immobilier de l’Etat, le ministère du Logement, des Affaires foncières et de l’Urbanisme, la Direction générale de l’administration des biens de l’Etat et l’Agence de cessions immobilières (ACI) sont concernés.
Quant aux dépenses électorales, la vérification a épinglé la Cour constitutionnelle, la Direction des finances et du matériel du ministère chargé de l’Administration territoriale, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), la Délégation générale aux élections (DGE) et le Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat.
Au titre des Directions des finances et du matériel, les ministères concernés sont : les ministères en charge de la Solidarité, de la Santé, de l’Artisanat, de l’Equipement et des Transports de l’Energie. Quant aux opérations de dépenses d’établissements publics, l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali a été épinglée par le BVG.
Interrogé sur les possibilités de vérifications de la présidence, le Vérificateur général a répondu que toutes les possibilités lui sont offertes par la loi pour vérifier les services financiers de la présidence. Il expliqué que le président de la République, vu en tant qu’institution, ne constitue pas un obstacle à la vérification de ses services financiers car, selon lui, il n’a pas de responsabilité en matière de gestion financière, mais les services de gestion. Pour étayer que sa structure ne connait pas d’obstacles dans ses missions, il a fait la confidence que le BVG est actuellement en cours de vérifications à la primature de toutes les situations financières sous les quatre derniers Premiers ministres, de Diango Sissoko à Modibo Keita.
Daniel KOURIBA
Le jeune loup aux dents sanguinolentes serait-il en ligne de mire ? Le “fils de son pere” va-t-il rendre gorge ?
Loup des bois aux dents sanguinolentes comme Arnaud Montebourg C’est jamais durable, ça ne dure jamais longtemps, c’est précaire,
c’est comme les Autolib, les hydroliennes
Il a une façon d’entreprendre pas très commerciale qui consiste à dénigrer ses concurrents
Quand il était dans l’ameublement il fustigeait l’étranger comme Ikéa (bien qu’il était chez Habitat..), But
Pareil quand il fait maintenant du miel,
Des méthodes qu’il a visiblement choppé au marché… aux puces!
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