Un très proche collaborateur du Vérificateur Vénéral, M. Cheick Oumar Tidiane Bidani Sy, conseiller technique de fonction au Bureau du Vérificateur se retrouve malgré lui au centre d’une affaire d’escroquerie. Serait-il complice ou victime ? Voici les faits.rn
Le samedi 10 février 2007, Mamadou dit Moundjourou Barry, commerçant de son état, conduit son agent commercial du nom de Bakary Diakité au commissariat de police du 3e arrondissement pour escroquerie portant sur une somme globale de 2.800.000FCFA. Selon le plaignant, son agent l’a mis en contact courant 2006 avec un Sénégalais, M. Cheick Tidiane Bidani Sy.
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Les deux, c’est-à-dire son agent Bakary et M.Sy lui ont proposé de le faire bénéficier d’une exonération fiscale. Deux mois après, son agent lui a retiré contre décharge 1.000.000FCFA qu’il promet de remettre à M. Sy pour couvrir les frais de la procédure d’exonération. Ensuite, il lui a retiré dans la même forme 125.000FCFA pour dit-il les pourboires de M. Sy. Mais Moundjourou précise qu’il n’a pas été témoin de la remise effective de ces sommes à M. Sy par son agent. Alors qu’il n’a pas encore bénéficié d’exonération, son agent à ses dires, lui propose une autre affaire. Il s’agit de le faire bénéficier du don japonais. Une fois de plus, confesse le riche commerçant, il mord à l’appât de son agent. Il lui verse d’abord 800.000FCFA à titre de pourboire et ensuite 300.000FCFA comme droit de timbre, contre décharge comme d’habitude. Bakary Diakité a compris que son patron est corvéable et qu’il peut si ce n’est déjà le cas, le transformer en vache laitière.
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Dans cette optique, il ferme le dossier du don japonais et ouvre celui de la représentation commerciale pour le compte d’une société anglaise. Selon les confidences qu’il a faites à son patron, il a été consulté pour représenter au Mali « BURMAC-INC », une société anglaise que dirige Dr Evans Dick. Mais pour cela, il lui faut ouvrir un compte BMS à 75000FCFA et ensuite 500.000FCFA pour le créditer. Une fois encore, il démarche et obtient de son patron qu’il mette la main à la poche et puis il disparaît. Celui-ci se réveille enfin et comprend que son employé a abusé de lui. Il le convoque ainsi que le Conseiller du Vérificateur Général à la police.
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Devant le Contrôleur général de police Moussa Sissoko, chargé du 3e arrondissement, le proche collaborateur du Vérificateur a reconnu avoir rencontré Bakary Diakité et son patron, venus solliciter son avis pour obtenir des exonérations et lui demander ce qu’il faut faire pour être éligible au don japonais. Sur la première doléance, M. Sy dit les avoir dissuadés de s’intéresser à de telles pratiques. Le Conseiller du Vérificateur se porte à son tour victime de l’agent commercial et porte plainte contre lui pour escroquerie. Car, dit-il, à la demande de « l’escroc », il a accepté de l’accompagner à ses propres frais à Cotonou au Bénin.
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De retour de ce voyage, Bakary lui emprunte 600.000FCFA contre signature d’une reconnaissance de dette. A ce jour, il attend d’être payé. Pour conclure, M. Sy affirme qu’il a été mis en contact avec Bakary Diakité par un certain (ou une certaine) Mamou Waly Faye qui reste mystérieux, car la police ne l’a jamais retrouvé. De son côté, Bakary Diakité explique sa situation par la conjoncture. Aucun de ses dossiers n’est allé à son terme, ni les exonérations ni le don japonais encore moins la représentation commerciale, or Moundjourou Barry, son patron est impatient. Ainsi va le monde des affaires : un jour on est grand, un autre on est court.
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