Sensibilisation des entités vérifiées par le BVG : Un face à face sans tabou

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Le Bureau du Vérificateur général organise depuis hier, mercredi 17 octobre, un atelier de d’information et  de sensibilisation des entités qu’il a vérifiées. Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une série de rencontres thématiques qu’il organise, en exécution de son programme annuel d’activités et du Plan d’action Gouvernemental pour l’Amélioration et la Modernisation de la Gestion des Finances Publiques (PAGAM /GFP).

L’ouverture de cette rencontre était présidée par le Vérificateur général adjoint, Aboubacar Diarra. Les directeurs des finances et du matériel des départements ministériels, les directeurs généraux et coordinateurs de projets étaient aussi présents. C’était donc un véritable face à face entre structures contrôlées et les services du vérificateur Bureau du Vérificateur général. Le PAGAM, qui a été adopté en 2005, vise à consolider et approfondir la réforme du système de gestion des finances publiques au Mali, tel que prévu par le Cadre  Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (CSRP).

Dans son allocution d’ouverture le Vérificateur général adjoint a rappelé que notre pays, en décidant d’introduire des innovations dans la gestion d es finances publique, vient de construire un dispositif inédit dont la mise en place consacre une autorité indépendante chargée de la vérification générale et directement accessible aux citoyens. Avant d’ajouter «c’est dans le souci de le rendre davantage performant, après sept ans d’exercice, que les autorités maliennes ont adopté  la loi n°2012-009  du 8 février 2012 abrogeant et remplaçant la loi n° 03-030 du 25 août 2003, instituant le Vérificateur Général, confortant ainsi ses missions et son cadre d’exercice».

Au passage, il a rappelé quelques missions du Vérificateur Général. Des missions qu’il entreprend annuellement auprès des structures et organismes relevant de son champ d’action. On en note trois types : la vérification financière (elle concerne l’examen de la régularité et de la sincérité des recettes et des dépenses publiques) ; la vérification de performance (elle est relative à l’examen des structures publiques, au regard des exigences d’économie, d’efficience et d’efficacité) ; la vérification de suivi des recommandations (elle examine la mise en œuvre des recommandations formulées par des vérifications précédentes).

C’est à ces différents exercices de vérification que s’est livré le Bureau du Vérificateur Général, de sa création à nos jours. Au total, 217 rapports de vérification, de 2005 à fin 2011, ont été élaborés, soit une moyenne de 31 rapports par an. Ces différentes vérifications, conduites auprès des structures publiques, parapubliques et mêmes privées et des Collectivités territoriales, ont permis d’identifier des irrégularités qui ont coûté au trésor public un montant considérable.

Ces irrégularités ont été décelées suite à des processus que le Bureau du Vérificateur Général estime empreints de respect, d’indépendance, de professionnalisme et d’objectivité. Cette perception est évidemment différente de celles des entités vérifiées qui, très souvent, ont des appréciations distinctes, voire opposées.

A l’analyse de ces vérifications, il ressort forcement des préoccupations divergentes qui risquent de biaiser, non seulement la qualité des rapports entre le BVG et les structures vérifiées, mais aussi d’entraîner une incompréhension permanente qui pourrait mettre en péril la performance de la gestion publique. C’est pour réduire ces risques le BVG a décidé d’engager des concertations enrichissantes entre lui et responsables des entités vérifiées afin, notamment de mieux collecter et gérer les ressources publiques.

Youssouf Diallo

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