Et si nous laissons tomber nos masques pour avancer à visage découvert ?rn
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Bonjour tout le monde ! Je m’appelle Diarra Sada, professeur d’enseignement secondaire général, ancien ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement de Transition. Je suis un camarade de promotion du Pr. Dialla Konaté et un de ses amis personnels.
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J’ai été surpris par la longue réaction du Pr. Amadou Touré à l’article de Dialla et j’avoue ne pas avoir compris la longue digression pour réfuter la « légende personnelle » de M. Amadou Traoré dit « Amadou Djicoroni », ancien responsable politique de l’Union soudanaise RDA. « Légende personnelle » qui s’inscrit dans la vaste fable que l’Union soudanaise RDA ne cesse de conter à longueur d’années sur ses propres mérites et ses années de pouvoir. « Légende personnelle de M. Traoré » qui dépasse de loin le cadre de la « Librairie populaire » et englobe la sombre et triste histoire du « franc malien ».
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Le thème central de la réflexion de Dialla était-il la création de la « Librairie populaire du Mali » ? Bien sûr que non. Que Dialla se soit trompé de bonne foi, sur le compte d’un des dirigeants de l’US-RDA, cela méritait-il un tel développement, au risque de passer à côté de l’essentiel ? Qui parmi nous n’a-t-il pas été séduit, à un moment ou à un autre par la « légende RDA » ? Très peu. Dans un pays où l’on est si rare de compliments, ceux que Dialla décerne aux dirigeants de la 1re République, sont plutôt à mettre au compte d’un certain altruisme, qui l’honore. Ce qui du reste n’entame en rien la vision critique de Dialla vis-à-vis de notre histoire. Ceux de ces compliments qui ne correspondent pas à la vérité historique sont à réfuter. Ils peuvent et doivent l’être, sans aucune complaisance, au passage, sans s’appesantir là-dessus. Car autrement on sort quelque peu du cadre du débat. Et l’on court le risque de tomber dans de vaines et mesquines querelles partisanes avec de forts relents de manichéisme, comme cela a souvent été le cas, depuis 1960.
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Ce qui nous conduit à nous interroger sur l’identité du Pr. Amadou Touré. Est-il simplement professeur à l’Université du Mali ou est-il militant, dirigeant ou chef d’un parti politique ? La verve qu’il emploie à détruire la « légende d’Amadou Djicoroni », participe-t-elle du débat objectif en faveur du seul Mali ou participe-t-elle aux querelles partisanes qui opposent l’US-RDA à d’autres formations politiques ? Querelles qui ne nous intéressent guère ! Car il n’est pas question de régler des comptes, encore moins de procéder au pilonnage d’un régime.
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Dialla, tout comme moi-même, n’est militant d’aucun parti politique, quel qu’il soit ! C’est un choix qui est de notoriété publique et que nous assumons. Car le débat dont il est question, nous le voulons, libre et constructif, fraternel et convivial, sincère et désintéressé. Mais surtout, non partisan et fondé sur la stricte vérité. Dialoguer entre frères pour voir comment faire, afin que la chose publique soit mieux gérée et que le Mali se porte mieux. Pour le plus grand bien de tous les Maliens, bien-être matériel et moral. Que dire de la réaction du Pr. Touré ? Dialla n’a jamais affirmé que « tous les Maliens étaient des loups pour le Mali ». Si je ne m’abuse, le titre n’est même pas de lui.
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S’agissant des avantages financiers exorbitants et illégitimes que les cadres administratifs et politiques du pays n’ont cessé de s’octroyer depuis 1960 jusqu’au jour d’aujourd’hui, le Pr. Touré ne réfute pas grand-chose. Comme il le reconnaît lui-même, « ce sont des sujets qui sont matière à discussion ». Il aurait pu démontrer que ce sont ces « avantages financiers » outranciers et illégitimes dont l’octroi a commencé depuis la 1re République qui sont à base de la course folle aux places et conditionnent, en grande partie, l’érosion des convictions et idéaux politiques desdits cadres administratifs et politiques.
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Dans notre pays où les salaires sont modiques et sont restés bloqués pendant de longues années, les décideurs politiques se sont plutôt souciés des cadres qu’il fallait tenir en mains, plutôt que du gros des travailleurs. Ce faisant, ils les invitaient à se servir plutôt que d’induire une culture où l’on sert la République et où l’on se dévoue, corps et âme à son pays. Ce qui explique qu’à ce jour, aucune sécurité sociale n’ait été envisagée pour le paysan malien ! Or si une catégorie de population a eu à cotiser au Mali, ce fut bien ce paysan. Ce qui explique aussi, que lesdits décideurs politiques n’aient jamais voulu pratiquer une politique des prix agricoles rémunérateurs pour les producteurs paysans au fallacieux motif que les salaires sont modiques !
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Le Mali aurait gagné à ce que travailleurs et paysans aient des revenus suffisants pour entretenir l’économie, ne serait-ce que par le biais de la consommation. Mais l’accent fut surtout mis sur le confort de quelques-uns, improductifs, à bien des égards.
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Un rang pour le député et le paysan !
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Le Pr. Touré aurait pu démontrer le fossé abyssal entre les « avantages financiers » de la 1re République et ceux pratiqués aujourd’hui. Depuis l’avènement de la IIIe République, n’entendons-nous pas dire qu’il faut que le député malien puisse « tenir son rang et sa dignité face à ses homologues de la sous-région ouest-africaine » ? Le travailleur et le paysan maliens devront-ils tenir leurs rangs et dignité face à qui ? N’ont-ils pas de rang ou de dignité à tenir ? Dans un pays où le paysan n’a pas de retraite, que signifie la retraite parlementaire qui, dans bien des cas, vient s’ajouter à une autre retraite ?
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S’agissant des deniers publics illégalement et illégitimement accordés à des partis politiques, le Pr. Touré se garde bien de donner son opinion. Cependant, il peut nous dire si ces deniers publics ont été distribués aux partis politiques dans une stricte observance des dispositions pertinentes (mais non suffisantes) de la loi n°05-047 du 18 août 2005, portant charte des partis politiques. Tous les partis politiques bénéficiaires de subventions publiques au titre du décret n°003/P-RM du 6 janvier 2006, étaient-ils en règle vis-à-vis de la charte des partis politiques ?
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Que les partis politiques maliens soient incapables de mobiliser leurs militants et d’assurer un large suffrage de l’opinion nationale c’est ce que nous enseignent les récentes élections législatives. Ils sont combien, les députés élus qui peuvent se prévaloir d’avoir été élus avec 20 000 voix ? Dans les circonscriptions électorales de 100 000 inscrits, 20 000 voix ne représentent que le 1/5 des voix !
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Il serait intéressant que le Pr. Touré nous fournisse une liste des partis politiques qui procèdent régulièrement à la formation civique de leurs militants, avec le nombre des sessions de formation par an ainsi que celui des militants formés annuellement. Cela nous permettra de nous rendre compte de la réalité de cette attribution : à bon ou mauvais escient. Car il va sans dire que si les partis politiques travaillaient pour le bien public, l’intérêt général, c’est-à-dire le bien-être de tous et de chacun, les Maliens n’ont pas besoin de se faire prier pour aller aux urnes ! Ces partis politiques avides de subsides publics, travaillent-ils à la consolidation de la morale publique ou à sa détérioration ? Les législatives passées permettent de répondre aisément à cette question. A combien de milliards de F CFA s’est élevée l’organisation des deux tours des législatives ? Au regard du taux de participation, pour quels résultats et quelle légitimité ?
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S’agissant du Vérificateur général, malgré les précautions prises par Dialla pour étayer son propos, il n’échappe pas à la volonté du Pr. Touré de semer la confusion : « Il a évalué les pertes à plus de 100 milliards. Tout en reconnaissant les limites de ses connaissances en la matière, Dialla Konaté les estime à près de 250 milliards. Qui croire ? » Il n’est pas question de croyance. En homme de science rigoureux, Dialla dit : « Je ne juge pas du bien-fondé de l’existence du Bureau du Vérificateur général. Je ne me prononce pas non plus sur sa méthodologie, dont je n’ai aucune connaissance. Mais je pars du résultat qu’il a obtenu pour le projeter sur le PIB du pays ». Une telle extrapolation n’est pas un objet de croyance mais un simple exercice de statistique pour mieux appréhender une réalité économique.
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En partant de l’hypothèse de 100 milliards fournis par le BVG et en les rapprochant à la part des services dans le PIB (40 %), Dialla trouve le chiffre de 250 milliards. Si les 100 milliards du BVG sont justes, de même que les 40 %, les 250 milliards le sont aussi. Ce n’est que du calcul, pas de la croyance. Et c’est cela qui nous pose problème. Déjà, dès la première phrase du Pr. Touré, le ton est donné : « Non ! Dialla tous les Maliens ne sont pas des loups pour le Mali ». Où est-ce que le Pr. Touré a-t-il lu cela dans l’article de Dialla ? Dialla dit, « je pars des résultats du BVG que je ne mets pas en doute ». Et le Pr. Touré affirme : « Le BVG dit 100 milliards. Dialla dit 250 milliards. Qui croire ? » C’est extraordinaire, pour ne pas dire « extraordinairement inouï » ! De tels amalgames nous éloignent de la probité morale et de l’honnêteté intellectuelle prônées par le Pr. Touré.
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Le BVG procède « d’une volonté politique », nous enseigne le Pr. Touré. Mais d’une volonté politique, non pas de lutter réellement contre la corruption, mais de celle de disposer d’un instrument institutionnel de chantage politique et de mieux brouiller les cartes. Car de réelle lutte anti-corruption, il n’y en a jamais eu sous la IIIe République ! De la même volonté politique qui vit un président de la République imposer, selon son bon vouloir, l’organisation d’une Coupe d’Afrique des nations de football, aux maigres ressources de la nation malienne. Comme si la Can était la priorité des priorités du Mali, comme si tous les besoins essentiels des Maliens étaient satisfaits !
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Quelle pertinence et quelle légitimité pour le BVG ?
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Il n’est un secret pour personne que la multiplication des institutions supérieures de contrôle des services publics, diminue l’efficacité des contrôles. Le BVG a été créé dans un environnement institutionnel comprenant le Contrôle général de l’Etat, l’Inspection générale des finances, la direction nationale du contrôle financier, les inspections des départements ministériels, pendant que le pays ne disposait de services d’investigations financières dignes de ce nom. Au finish, le BVG après deux ans d’investigations affiche 103 milliards de deniers publics envolés ! Quelle est alors l’efficacité de cette kyrielle de services et institutions de contrôle ? Quelle est leur efficience ? Où étaient-ils pendant que l’on dépouillait le Mali de 103 milliards de francs CFA ? De quelle pertinence et de quelle légitimité peut se prévaloir le BVG ? Aucune.
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Que dire « des opérateurs économiques qui s’enrichissent en abusant des exonérations » ? Le Pr. Touré n’en est-il pas convaincu ? Qu’il se rapporte à la crise céréalière de septembre 2005, où le kilogramme de riz a coûté 500 F CFA ! Trois « céréaliers nationaux » n’ont-ils pas bénéficié d’au moins 15 milliards de F CFA d’exonérations, pour vendre les céréales exonérées à un prix plus élevé que les céréales taxées ? Qu’ont fait les pouvoirs publics ? Aujourd’hui encore, les prix des denrées de première nécessité ont pris l’ascenseur, malgré les exonérations annoncées par le gouvernement ! Que font les pouvoirs publics ? S’agit-il de renvoi d’ascenseur, suite aux élections législatives pour ceux qui auraient financé des campagnes ? Que devient l’Etat impartial et équitable, arbitre et protecteur de la veuve et de l’orphelin comme du citoyen lambda ?
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Que la corruption ait existé de tout temps et sous tous les cieux, là n’est pas la question. Qu’elle ne soit pas l’apanage des seuls Africains, là non plus, n’est pas la question. Il n’empêche que c’est cette corruption qui grève le développement économique, social et culturel des peuples africains. Est-ce parce que certaines élites du Nord sont corrompues que les cadres africains doivent l’être ? Devrais-je voler parce que mon voisin est un voleur ?
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Entendons-nous sur la corruption. Nous entendons par corruption ce que Jean-François Revel en donne comme définition : « Etre corrompu, c’est aussi utiliser d’une façon quelconque, directe ou indirecte, le pouvoir politique ou administratif en dehors de son champ légitime, pour se procurer des avantages, en argent ou en nature, et pour en distribuer à ses amis, serviteurs, parents ou partisans ».
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Ce que nous voulons, c’est d’un Mali propre et probe où chacun pourra vivre librement à la sueur de son front dans un contexte de saine émulation. Un Mali où le salaire du travailleur lui permet de s’épanouir pleinement. Un Mali où le mérite est reconnu et non les accointances et allégeances de mauvais aloi. Un Mali du droit où la règle est la même pour tous et où nul n’est au-dessus de la règle commune.
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En un mot, un Mali vertueux, baignant dans le cercle vertueux le plus large possible, où, la malhonnêteté demeure l’exception qui confirme la règle. Car « Quand la corruption, au lieu de rester une juxtaposition sporadique de malhonnêtetés individuelles, devient un système dirigé et organisé à partir du cœur même de l’Etat, on peut parler d’altération organique et non plus seulement conjoncturelle de la démocratie. Séparés, le sens des affaires et le sens de l’Etat sont également respectables. Mélangés, ils produisent une République avariée » (Revel).
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Le patriotisme d’abord !
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« Le patriotisme, c’est-à-dire l’amour du pays », pour nous, cela signifie que le pays passe avant toute autre considération. Quand on aime son pays, on travaille à augmenter la richesse nationale et l’on s’interdit de se servir. On se contente des avantages et privilèges nécessaires et suffisants pour l’exercice d’une fonction publique et l’on s’interdit tout autre avantage qui ne contribue à l’exercice effectif du mandat public. Et c’est de bon gré que l’on déclare son patrimoine avant de commencer une haute fonction, déclaration que l’on met à jour annuellement et publiquement. Quand un haut fonctionnaire entend bien faire a-t-il besoin de s’entourer de parents et amis, et cela, le plus souvent, au détriment de la compétence ? Quand on est au service de son pays que l’on aime, a-t-on besoin de se cacher ?
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De ce point de vue nous nous en remettons aux enseignements de Robespierre : « L’amour de la justice, de l’humanité, de la liberté est une passion comme une autre ; quand elle est dominante, on lui sacrifie tout ; quand on a ouvert son âme à des passions d’une autre espèce, comme la soif de l’or ou des honneurs, on leur immole tout, et la gloire et la justice et l’humanité et le peuple et la patrie. Voilà tout le secret du cœur humain ; voilà toute la différence qui existe entre le crime et la probité, entre les tyrans et les bienfaiteurs du genre humain ».
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« Une nouvelle chance historique vient d’être donnée au président Amadou Toumani Touré : il présidera encore aux destinées de notre pays à cette date. Celle-ci coïncide avec son second et dernier mandat. Avec son expérience du pouvoir, sa connaissance des hommes et du pays, le président Touré n’aura nul besoin de calcul politique autre que la renaissance du Mali (sic) ». Le Mali n’avait-il pas besoin de renaissance durant son 1er mandat ? Le Pr. Amadou Touré voit-il dans le cœur du président Amadou Toumani Touré ? Peut-il seulement lire à l’intérieur de la tête de son homonyme ? Le Pr. Touré serait-il devenu une diseuse de bonnes nouvelles ?
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N’est-ce pas le même Pr. qui quelques paragraphes plus haut affirmait : « Cette tendance est bien malienne : le chef est bon, c’est son entourage qui est mauvais ! » Dans cette optique, il faut bien admettre que la dégradation des conditions de vie des Maliens, entre 2002 et 2007 ; les contre-performances de l’économie, de l’administration et de l’école, tout comme la dépravation des mœurs et la détérioration de la morale publique sont à mettre au compte du citoyen lambda ! Et pourtant ce citoyen lambda ne nomme à aucun emploi, subalterne comme supérieur, civil ou militaire de l’Etat ! Ce citoyen lambda ne dispose d’aucun pouvoir pour mettre en œuvre la force publique !
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Comme nous pouvons le constater, le Pr. Touré ne réfute en rien les thèses défendues par Dialla. Si le Pr. Touré a des comptes à régler avec Amadou Djicoroni, il eût été plus élégant de le faire en dehors de l’article de Dialla. Le débat aurait gagné en hauteur et en clarté.
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Avec Dialla, nous réaffirmons haut et fort que « les cadres maliens, en général, sont formés pour dépenser de l’argent mis à leur disposition par un acte budgétaire que de dépenser de l’argent qu’ils ont gagné ».
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Ce ne sont pas « les milliardaires de la démocratie » qui nous contrediront. Ces cadres salariés du Mali, qui en l’espace de quelques années et sans jamais créer d’entreprises, ont pu amasser des milliards de F CFA, sans coup férir !
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Ce ne sont pas non plus les hommes politiques qui affirment que, sans leur adhésion forcée à la « démocratie consensuelle », ils auraient eu la police sur le dos, qui nous contrediront.
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Peut-être que le Pr. Touré ignore tout de tout cela ?
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Diarra Sada
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(ancien ministre de la Communication, BP 2603, Bamako)
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N. B. : Les titres et intertitres sont de la rédaction
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