Rapport de vérification du BVG : Les acteurs s’approprient son mode d’exploitation

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Le Végal entouré du ministre de la Justice et de l’ambassadeur du Canada

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tièna Coulibaly estime qu’une collaboration judicieuse est nécessaire avec le BVG pour former «un front commun, une union sacrée contre les fossoyeurs de notre économie».

Le Bureau du Vérificateur général (BVG) a organisé, mardi dans ses locaux, un atelier d’échanges sur l’exploitation de ses rapports de vérification. L’ouverture de cette session était présidée par le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby. Le but de la rencontre était de créer une synergie d’action en matière de lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière. La cérémonie a enregistré la présence de plusieurs personnalités, dont le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tièna Coulibaly, l’ambassadeur du Canada, Louis Verret, le président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré .

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de collaboration entre le Bureau du Vérificateur général et les acteurs qui exploitent ses rapports de vérification. Il s’agit des Pôles économiques et financiers, de la Section des comptes de la Cour suprême, des Organisations de la société civile (OSC), de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration et de l’Assemblée nationale. Ces structures, a reconnu Samba Alhamdou Baby, n’ont pas forcément la même lecture des rapports de vérification qu’un auditeur. Dans le souci d’améliorer la gestion publique, notre pays a introduit des innovations dans le contrôle public classique. C’est dans se sens que le Bureau du Vérificateur général (BVG) a été créé en 2003. Conformément à la loi, le Vérificateur général procède annuellement auprès des structures et organismes relevant de son champ d’action à divers types de vérification : la vérification financière, celle de conformité, de performance, de suivi des recommandations et d’évaluation des politiques publiques.

Les résultats de ces vérifications peuvent-ils avoir un impact sans une collaboration étroite et une complémentarité structurelle ? C’est pour répondre à cette préoccupation que le BVG a initié la tenue de la présente rencontre pour réfléchir et dégager des actions fortes et collégiales. Les participants ont, après présentation sommaire du projet «Redevabilité publique et participation des Femmes au Mali», échangé sur les rapports de vérification. Les propositions concrètes formulées par les participants ont été recensées pour ouvrir des pistes d’amélioration du mode d’exploitation actuel des rapports de vérification.

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tièna Coulibaly, a rappellé que la lutte contre la corruption et la délinquance financière restait une priorité du gouvernement. Le dispositif législatif a fait l’objet d’amélioration ces dernières années, a-t-il soutenu. «Pour le gouvernement, aucune action, aucun sacrifice n’est de trop pour faciliter et soutenir les actions pour atteindre l’objectif de tolérance zéro en matière de corruption», a insisté Tièna Coulibaly. L’engagement du gouvernement et du ministère de la Justice est sans équivoque pour traiter les dossiers de dénonciation de faits constitutifs d’infraction pénale, a-t-il souligné, ajoutant qu’une collaboration judicieuse est nécessaire entre le BVG et son département pour former «un front commun, une union sacrée contre les fossoyeurs de notre économie».

Le président du Conseil national de la société civile, Boureima Allaye Touré, a affirmé que certains groupes de citoyens pourraient aider à relever les défis de la communication par rapport aux activités du BVG. L’ambassadeur du Canada au Mali, Louis Verret, a, lui, rappelé que le dialogue politique avec le gouvernement du Mali était concentré sur la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, l’égalité entre les femmes et les hommes. Ces thématiques sont regroupées dans un programme intitulé:«Redevabilité publique et participation des femmes au Mali».

Amadou GUÉGUÉRÉ

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