Rapport 2021 du vérificateur général : Un tableau peu reluisant de la gestion de nos services publics

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Le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, a reçu hier (mardi 29 novembre 2022) le rapport annuel 2021 du Bureau du vérificateur général (BVG). C’était dans  la salle des banquets de Koulouba en présence du Premier ministre par intérim, du président du Conseil national de la Transition (CNT) ainsi que des membres du gouvernement ainsi que de nombreuses autres personnalités de la République.

Dans sa présentation du rapport annuel, le Vérificateur général a rappelé qu’il est «le fruit d’une analyse approfondie se fondant non seulement sur la cartographie des risques et l’importance des secteurs d’activités des entités, mais également sur les saisines reçues des citoyens, des organisations de la société civile et surtout du Gouvernement».

Selon Samba Alhamdou Baby, le document s’articule autour de 33 missions qui se répartissent entre 20 vérifications financières et de conformité ; 4 vérifications de performance ; 8 vérifications de suivi des recommandations et une évaluation de politique publique.

La photo de famille après la remise par le Vérificateur Général, Samba Alhamdou Baby, du Rapport 2021 de son Bureau au Colonel Assimi Goïta le mardi 29 novembre 2022

Ces différentes vérifications et évaluation, qui «offrent un tableau moins luisant de la gestion» des administrations publiques maliennes, ont concerné les domaines de la Santé, des Transports, de l’Éducation, de la Décentralisation, de l’Énergie et de l’Eau, des Mines, du Développement rural, des Technologies de l’Information et de la Communication. Tout en remerciant le président de la Transition, pour sa vision de la lutte contre la corruption, la délinquance économique et financière, le Vérificateur général lui a remis une copie du Rapport annuel 2021 et s’est engagé à «remplir convenablement ses missions».

Quant au président Goïta, il s’est réjoui de recevoir ce rapport annuel. Un document qu’il a promis d’exploiter à souhait pour que «des actions décisives puissent être entamées dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance économique et financière, particulièrement dans la gestion efficace des fonds et deniers publics».

«La lutte contre la corruption et la délinquance financière fait partie des priorités des autorités de la Transition», a rappelé Colonel Assimi Goïta. «Le peuple malien aspire à plus de bonnes pratiques et de gestion efficiente au sein de nos structures et services publics», a ajouté le Chef de l’Etat. Le président de la Transition a saisi l’occasion pour encourager «la synergie d’action entre le Bureau du Vérificateur général et les autorités judiciaires». Une «collaboration fructueuse qui est en phase avec les initiatives du gouvernement, notamment l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption sous l’égide du ministère de la Refondation de l’État», a précisé le Colonel Goïta.

Avant de conclure, il a félicité et encouragé le Vérificateur général et toute son équipe pour «leurs efforts dans la lutte contre la corruption, la délinquance financière et économique» tout en les rassurant «du soutien indéfectible des autorités de la Transition pour mener à bien cette mission d’assainissement de la gestion publique que l’État vous assigne» !

Naby

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3 COMMENTAIRES

  1. Malian government have to care enough to do what is in perpetual best interest of all citizens. President Goita is in great position to fulfill that need being he is Transitional president.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  2. It seem public services need be turned over to military management to conceive plus implement cost efficient competent service that is tested by military.
    Henry Author Price Jr aka Kankan

  3. Nous sommes inquiets car nous avons le sentiment qu’Assimi n’est pas disposé à descendre de son piédestal afin de mieux apprécier les desideratas du peuple.
    Il faut que le Président Assimi dépasse maintenant le stade du discours politique. Il faut qu’il mette la main au cambouis.

    Il vient de recevoir le rapport du vérificateur suivi d’un discours à Koulouba. Il faudrait maintenant qu’il descende sur le terrain pour constater de visu que les fautes ont bien été sanctionnées. Le mal malien réside dans l’impunité qui fait le lit de beaucoup de déviances. Nonobstant la lenteur mortifère de notre justice, une sanction administrative pourrait faire l’affaire. Mais les fautifs sont laissés à leur poste et alors, c’est la porte ouverte à la récidive. Qui ne recommencera pas alors qu’il sait a priori qu’il ne risque aucune sanction (même administrative).

    Le contentieux de l’Etat évoqué par le vérificateur est fantomatique ou léthargique. Rénovons ce service pour qu’il joue sa partition. A défaut, supprimons le et recrutons des cabinets d’experts pour défendre nos intérêts collectifs. Le débat des cabinets de conseil est en cours actuellement en France.

    Si rien ne change, alors, Monsieur le Président, attendez-vous que les premières salves de la contestation ou du rejet soient dirigées contre vous ou votre éventuel successeur.

    Le peuple malien ne peut vivre le destin de Sisyphe (l’éternel recommencement).

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