Parmi les structures ou personnalités qui sont accusées d’avoir bouffé indûment l’argent public et qui seront auditionnées par le Procureur du Pôle économique et financier, figure l’ambassadeur du Mali à Abidjan et certains de ses collaborateurs. Ils seront certainement écoutés par le Pôle économique et financier. Dans le dernier rapport du BVG, il est fait mention des irrégularités financières, qui s’élèvent à 166 287 446 FCFA.
En plus de certaines ambassades citées dans le détournement de fonds publics, le dossier de l’ambassadeur du Mali à Abidjan sera certainement ouvert dans les prochains jours. Ousmane Ag Rhissa et certains de ses collaborateurs seront sans doute auditionné par le Procureur du Pôle économique, Mahamadou Kassongué. Des faits graves sont reprochés à l’Ambassadeur et certains de ses agents. Les vérifications du BVG ont concerné les dépenses budgétaires effectuées sur la période allant de 2015 au premier semestre 2018.
Les travaux de vérification ont permis de mettre en exergue des faiblesses et dysfonctionnements relevant du contrôle interne ainsi que des irrégularités à caractère financier. Aussi, les irrégularités d’ordre administratif se caractérisent principalement par l’absence de comptabilité-matières, la non-tenue ou la tenue irrégulière des registres et documents budgétaires et comptables ainsi que le non-respect des procédures d’exécution des dépenses publiques.
Les irrégularités financières constatées par le BVG s’élèvent à 166 287 446 FCFA. Elles découlent notamment du non-respect des procédures de passation des marchés publics, du paiement de factures sans preuve du service fait, des avantages indus accordés au personnel, des dépenses exécutées non justifiées et de la prise en charge de dépenses inéligibles.
La transmission et dénonciation de faits par le Vérificateur général au Procureur de la République près le Tribunal de Grande instance de la Commune III du district de Bamako, chargé du Pôle économique et financier et au président de la section des comptes de la cour suprême porte sur : achats de biens sans respect des procédures de passation des marchés publics pour un montant de 65 577 067 FCFA ; paiement de factures sans justification du service fait pour un montant de 56 178 802 FCFA ; avantages irréguliers accordés au personnel pour un montant de 11 039 369 FCFA ; dépenses irrégulièrement prise en charge dans la comptabilité pour un montant de 14 062 408 FCFA ; droits dus sur les véhicules réformés pour un montant de 6 000 000 FCFA ; paiement de dépenses non éligibles pour un montant de 9 643 000 FCFA ; dépenses sans ordre de mission d’un montant de 606 800 FCFA et enfin le reliquat à reverser par l’Ambassadeur d’un montant de 3 180 000 FCFA dans le cadre de l’annulation de l’achat d’un véhicule pour l’Ambassade.
Le moins que l’on puisse dire, les jours à venir seront très chauds pour l’ambassadeur Ag Rhissa.
Hamidou B. Touré
Les Ambassades mis en cause doivent répondre devant le Procureur du pool ecomique et financier . De toutes les façons la machine judiciaire est en marche et détecte les délinquants financiers à col blanc. A ce rythme le Mali doit soutenir les actions de la Justice . Me Malick COULIBALY et son équipe sont à l’oeuvre il nous faut les soutenir . La lutte contre ce fléau est très très difficile , il faut une synergie d’actions pour mettre hors d’état de nuire les délinquants financiers .
Effectivement, je suis d’avis avec l’écrivain. Il faut fouiller dans les ambassades citées par le rapport du Végal. Faut pas se focaliser sur les deux seules ambassades du Burkina et d’Espagne. La Cote d’Ivoire est en faute.
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