La stratégie de lutte contre la mauvaise gestion est en train de porter ses fruits, car de centaines de milliards de F CFA il y a quelques années, les pertes financières causées à l’Etat, ne s’élèvent qu’à 10,10 milliards F CFA cette année. Des résultats révélés le vendredi dernier par le Vérificateur général lors de la remise officielle de son rapport 2011 au président de la République.
Le Vérificateur général a remis vendredi dernier son rapport 2011 au président de la République par intérim. A l’occasion, Amadou Ousmane Touré a rappelé que sa structure a “pour missions, entre autres, d’effectuer un contrôle de la régularité et de la sincérité des opérations des recettes et des dépenses, un contrôle de performance et de qualité des services (organismes) publics, et l’évaluation des politiques publiques à la demande du président de la République, du gouvernement, du Parlement, de son propre chef”.
Ce vaste mais pertinent champ d’action témoigne, précisera-t-il, d’une réelle volonté politique de garder un regard d’ensemble sur la gestion publique pour donner un sens positif à la gouvernance de notre pays.
Il a indiqué que le rapport fait la synthèse des résultats de 9 missions de vérification financière et une mission de vérification de performance. Les constats faits, montrent à suffisance que la vraie fraude et celle déguisée sous forme de mauvaise gestion, ainsi que la réelle mauvaise gestion, constituent des indices pertinents du dysfonctionnement administratif.
Avec des irrégularités, qui ont causé des pertes financières à l’Etat, s’élevant à 10,10 milliards F CFA (pour les 8 rapports), ces constats indiquent clairement qu’il importe de maintenir le rythme de la dissuasion en renforçant les sanctions des fautifs et en moralisant davantage la gestion publique.
Ces pertes sont d’autant plus inquiétantes qu’elles ont été décelées dans les principales structures pourvoyeuses de recettes. Toutefois, le Vérificateur général saluera que “l’un des motifs de satisfaction du personnel est certainement l’impact positif de nos travaux sur la gestion publique, comme l’illustre la vérification effectuée en 2011 à la Recette générale du district où il a été heureux de constater une gestion exempt d’irrégularités financières”.
Il a tenu à souligner le rapport 2011, était fin prêt depuis avril 2012, mais sa remise tardive, s’explique par l’instabilité institutionnelle suite aux événements du 22 mars 2012, ensuite l’évacuation sanitaire du président par intérim suite à son agression dans ses bureaux et enfin l’agenda politique surchargé.
Abdoulaye Diakité
