Après la remise officielle, le 4 juillet, du rapport 2018 du Bureau du Vérificateur général au Président de la République, au Premier ministre, au président de l’Assemblée nationale et au président de la Cour Suprême, le Vérificateur Général, Samba Alhamdou BABY a rencontré la presse pour partager avec elle les points saillants de ce rapport, mais aussi sa vision sur le contrôle au Mali. C’était le 02 août dans la salle de conférence du Bureau du Vérificateur général.
L’objectif de ce point de presse était de permettre une large diffusion de ce nouveau rapport de vérification et de donner l’occasion aux journalistes de mieux comprendre son contenu pour une exploitation efficiente. Conformément à ses missions, le BVG a entrepris de faire des innovations qui l’ont amené à produire des rapports individuels dont le tout premier sera publié dans les brefs délais.
Selon le vérificateur général, M. Samba Alhamdou BABY, le rapport 2018 est le fruit de six mois de travail. Après sa nomination en avril 2018, les travaux de ce rapport se sont déroulés sous sa houlette, de juin à décembre 2018. Ce premier rapport comporte dix vérifications dont deux financières, réalisées à la suite de saisines de citoyens, six rapports de suivi et deux rapports de performance.
Au cours de cette conférence de presse, il a dévoilé sa vision sur les vérifications au Mali après avoir fait un examen approfondi du système de contrôle. A sa prise de fonction, Monsieur Baby a apporté des innovations au travail
Le nouveau patron du bureau du vérificateur a fait des innovations qui mettent l’accent sur le strict respect du cadre légal et selon lesquelles, les faits constitutifs ne seront plus qualifiés d’infractions en fraude et en mauvaise gestion. Cela, pour ne pas empiéter sur les prérogatives de la Section des Comptes de la Cour Suprême, juridiction supérieure de contrôle des finances publiques et des Pôles économiques et financières en charge des investigations relatives aux dénonciations selon le code de procédure pénale. Aussi, M. Baby et ses lieutenants veulent intensifier les vérifications de suivi des recommandations et réduire le délai de mise en route des vérifications, qui passe désormais de 3 ans à 1 an.
Répondant à une question sur le stock de médicaments périmés à la Pharmacie Populaire du Mali, il a expliqué que le Bureau du vérificateur ne peut en aucun cas affirmer que la Pharmacie Populaire a livré des médicaments périmés à la population. Une manière pour lui de couper court aux rumeurs et cadrer les journalistes dans le traitement des informations du rapport. Pour Samba Alhamdou BABY, les médias constituent une partie prenante du Bureau du vérificateur et un vecteur incontournable pour l’atteinte de ses objectifs de communication. Il a appelé les journalistes à une large diffusion du rapport, surtout dans les langues locales.
Drissa Togola