Le Vérificateur général rencontre la presse ce samedi pour son rapport bilan :Sidi Sosso Diarra va répondre au Gouvernement sur les de 112 milliards F CFA de \ manque à gagner

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C’est pour  répondre aux préoccupations des PTF que le gouvernement  Modibo Sidibé a sorti, le jeudi 10 février, la grosse artillerie pour essayer de réduire à néant l’impact du Rapport 2009 du BVG. En effet, selon ledit rapport  ce sont quelque 112 milliards F CFA qui manquent à l’appel des caisses de l’Etat. Pour parvenir à ce constat, le BVG, selon son premier responsable, Sidi Sosso Diarra, s’est " heurté à des obstacles dressés devant lui comme pour amoindrir son efficacité. Sans rappeler les péripéties de triste mémoire qui ont entaché la sérénité du BVG pendant l’année 2009…et qui rognent l’indépendance du Vérificateur Général ". Ce samedi, Sidi Sosso Diarra va présenter son Rapport bilan et animer un point de presse au CICB en vue d’éclairer la lanterne de l’opinion sur les 112 milliards de " manque à gagner " notamment.

On se rappelle qu’au cours de la revue budgétaire conjointe, qui s’est tenue les 18 et 19 octobre 2010 à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako, les partenaires techniques et financiers (PTF) avaient demandé qu’une suite soit réservée aux rapports du Bureau du Vérificateur général (BVG). C’est certainement cette exigence des PTF qui a fait que le Gouvernement est sorti de son légendaire mutisme pour inviter la presse, le jeudi dernier, à une rencontre où le Rapport 2009 du BVG a été épinglé voire contesté.

C’est, en effet, le terme " manque à gagner " qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au cours de la conférence de presse du gouvernement sur le Rapport 2009 du BVG. Si les professionnels des chiffres ont du mal à interpréter cette terminologie, l’opinion publique, quant à elle, se l’explique facilement, surtout en lisant quelques faits saillants dudit rapport : " Sur 43 rapports émis au titre de l’année 2009, le manque à gagner pour l’Etat et certaines des structures vérifiées atteint un montant de 112, 37 milliards F CFA sur une période allant de 2006 à 2008. Ce manque à gagner porte sur 22 structures. Le montant du manque à gagner résulte de la fraude pour 19,32 milliards F CFA (17%) et de la mauvaise gestion pour 93,05 milliards F CFA (83%)…Parmi les manques à gagner, il y a 21,47 milliards F CFA de chèques non présentés à l’encaissement et de chèques sans provision et 18,51 milliards F CFA de restes à recouvrer. " Le samedi prochain, l’opinion sera édifié sur le terme " manque à gagner " qui est usité au Canada, en France et ailleurs. Cela sans susciter le moindre quiproquo.

Mamadou FOFANA

 

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