Le VÉRIFICATEUR GÉNÉRAL DÉPLORE … Une lenteur de justice, l’absence de synergie avec le Contrôle d’Etat

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Jusqu’à la récente réaction publique du Parena au rapport qui accable son président et candidat l’utilité de l’institution du Vérificateur Général donnait l’air d’une polémique totalement vidée. Les camarades de Tieblé se sont en effet situés dans une logique de liquidation de la CASCA et du Contrôle Général d’Etat au profit du Végal.

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Après quelques années d’expérimentation au Mali, l’institution a-t-elle émerveillé au point de mériter un tel prestige ? En tout cas, le Vérificateur, interrogé au sujet, ne semble pas d’avis pour une liquidation de structures avec lesquelles son institution entretient des rapports fonctionnels. « Nous observons la neutralité par rapport à un tel débat et pensons qu’il est prématuré », nous a-t-il confié, avant de laisser entendre qu’il n’y a ni empiètement ni conflit de prérogatives avec les autres structures de contrôle en République du Mali. Aussi M. Sidi Sossoh Diarra étaye-t-il ses propos par des arguments fondés essentiellement sur la nature des missions.

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A la différence de la CASCA, explique-t-il, le Végal n’est guère institué pour aider le Président de la République à la synthèse des rapports produits par le Contrôle général d’Etat. Mais avec les deux structures, poursuit notre interlocuteur, le Vérificateur devrait entretenir des relations fonctionnelles, dont M. Diarra déplore, par ailleurs, une ineffectivité due à un manque de convivialité. « Nous espérons que l’atmosphère va se dédramatiser au fur et à mesure», devait-il confier au sujet, allusion faite au non-respect, par le Contrôle Général d’Etat, de certaines dispositions de la Loi.

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Lesdites dispositions disent en substance que le programme d’activités et les rapports de contrôle et d’inspection des autres structures doivent être communiqués au Vérificateur. Mais à l’exception près de l’inspection des services sanitaires, aucune structure ne se soumet aux termes de la loi, a déploré M. Diarra en regrettant du même coup que « la synergie entre les structures reste à créer ». Pour inverser la tendance, le Végal envisage réchauffer les rapports entre son institution et les autres structures à vocation similaire, à travers notamment l’impulsion d’une collaboration beaucoup plus fructueuse. « Nous irons jusqu’à leur écrire, leur faire des propositions de couverture de missions », promet-il, avant d’ajouter que la modestie du métier lui impose un usage judicieux du travail de ses confrères. «Aucune piste n’est de trop en matière de vérification », a-t-il justifié.

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Le manque de synergie n’est pas le seul phénomène que déplore M. Diarra. S’y ajoute également les rapports avec la justice stipulés dans la Loi 03-030 du 25 Août 2003 en ces termes : « chaque fois qu’il a connaissance d’une des faits susceptibles de constituer une infraction à la loi pénale, l » Vérificateur Général saisit le Procureur de la République ou le juge de paix à compétence étendue ».

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Depuis qu’elle est effective au Mali, le Bureau a introduit au moins une dizaine de saisines qui n’ont guère connu un sort meilleur à celui que subissent les procédures judiciaires dans le pays. « Certes ils nous appellent parfois pour demander des compléments d’information, des éclaircissements. « Ce qui laissent entendre qu’ils travaillent sur nos dossiers, mais nous n’échappons pour l‘instant à la règle », a confié notre interlocuteur.

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Faudrait-il que le Vérificateur sois permis de constituer en partie civile pour que les effets de son labeur soient perceptibles sur des mesures de sanctions ou de dissuasion ? C’est là une question que M. Sidi Sossoh Diarra n’écarte pas de soumettre à l’appréciation de qui droit.          

rnAbdrahamane Keïta

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