Le rapport du Végal contesté

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Filé à la presse, le 29 juin dernier à la faveur d’un point de presse tenu à l’hôtel Salam, le rapport du Vérificateur général a suscité une véritable levée de bouclier au sein de l’Administration publique. rn

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Pour la plupart des structures épinglées, ce rapport manque d’objectivité.

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Evaluer, d’une part les politiques publiques, à travers le contrôle des performances et de qualité des services des organismes publics et, d’autre part, contrôler la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses effectuées par les Institutions de la République… Telles sont, entre autres, les principales missions du Bureau du Vérificateur général.

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Mais depuis le 29 juin dernier, ces missions sont remises en cause. Et du coup, la nécessité même du Bureau du Vérificateur général.

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En effet, le dernier rapport du Vérificateur général a retenti, au sein de l’Administration publique, comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu. Partout, les mêmes reproches : son manque d’objectivité. Partout, les mêmes récriminations : « Le Végal veut prouver, aux yeux de tous, qu’il mérite bien son budget éléphantesque de 3 milliards FCFA ».

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Mais force est de reconnaître que les arguments, distillés ça et là ne manque pas d’intérêt. Au Ministère des Mines où, 11 millions FCFA seraient dépensés en thé et en sucre pour la seule année 2006, le rapport du Végal est perçu comme « Un tissu de mensonges et d’approximations ». Mêmes arguments à la Direction générale des Impôts.

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Un rapport concocté pour la vitrine

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Au Ministère de la Santé où, selon le rapport 1 milliard FCFA seulement a été dépensé en vaccins contre 6 milliards FCFA, dépensés en frais de missions et frais d’entretien des véhicules, l’on nous apprend que sur les trois précédentes années, près de 12 milliards FCFA ont été dépensés en médicaments. Soit près de 4 milliards CFA par an. Contrairement aux chiffres avancés par le Bureau du Vérificateur général dans son rapport.

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A l’INPS où, un manque à gagner de 4,6 milliards FCFA a été décelé, l’on nous apprend qu’il ne s’agit, nullement, d’un trou dans la Caisse.

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Comme le laisse supposer le rapport du Végal. Mais simplement, d’un système de compensation entre l’INPS et la France au sujet des pensions des retraités maliens de France. « L’INPS paie ces retraités chaque fin de mois. Or, pour que cet argent tombe dans le compte spécial de la BDM –SA, ouvert à cet effet à Paris, il faut attendre souvent deux à trois mois », rassure une source proche de la Direction générale. Avant de conclure : « Nous avons fait le point des montants que la BDM doit à l’INPS et qui justifient ce manque à gagner. Mais, c’est dommage que le Végal n’en n’a soufflé mot dans son rapport ».

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A en croire une source proche du Département de l’Education, les enquêteurs du Végal se sont contentés d’un tour, à Bamako et à Koulikoro, pour conclure que « la distribution des manuels scolaires laisse entrevoir un trou de 3,2 milliards FCFA ».

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De sources concordantes, Abou –Bakar Traoré, Ministre de l’Economie et des Finances, menace de dénoncer les « dérives » du rapport.

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Et, tenez –vous bien, sur le plateau de l’ORTM. La liste des contestataires du rapport du Vérificateur général est loin d’être exhaustive. 

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Institué par la loi du 25 août 2003, le Bureau du Vérificateur général compte 102 employés, dont une soixantaine de cadres techniques. Il est dirigé par un Vérificateur général, assisté d’un Vérificateur général Adjoint.

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Avec un budget de 3 milliards CFA par an, le Bureau du Végal a effectué, en 2006, 27 missions. Les principaux secteurs contrôlés sont, notamment, les services de l’assiette et du recouvrement. Parce que, selon le Végal, ils constituent une source majeure de recettes pour l’Etat.

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Et c’est ce rapport, dont les missions représentent le double de celles de 2005, qui a focalisé les critiques. Partout la même interrogation : à quoi bon dépenser, chaque année, 3 milliards FCFA pour le fonctionnement d’un Bureau, qui a du mal à garrotter la délinquance financière ?

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Autre interrogation soulevée par ce rapport : pourquoi le Végal n’a pas publié, dans ce même rapport, les observations émises par les structures contrôlées ? Autant d’insuffisances qui laissent perplexe.

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Rappelons que selon le dernier rapport du Végal, les vérifications financières effectuées, en 2006, révèlent un manque à gagner, pour l’Etat, estimé à environ 103 milliards FCFA. Une somme, dit –on, concoctée, juste pour la vitrine.

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Ben Laden.

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