Le mot de la semaine : Scandale

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Remise des rapports de 2013 et 2014 du vérificateur général au chef de l’État : Un préjudice de plus de 153 milliards FCFAQuant au rapport annuel 2014, Il fait état d’irrégularités financières totalisant la somme de 72,88 milliards de F CFA dont 33,86 milliards de F CFA au titre de la fraude (soit 46,46% du montant total) et 39,02 milliards de F CFA au titre de la mauvaise gestion. Sur le montant total des irrégularités dues à la mauvaise gestion 5,27 milliards de F CFA sont recouvrables. Ouf ! Des chiffres à donner de la migraine surtout dans un pays qui sort d’une crise à deux volets, l’un institutionnel et l’autre sécuritaire. Deux questions alors taraudent les esprits : pourquoi le VEGAL a attendu  2015 pour publier ces deux rapports ? Et quelle suite IBK donnera-t-il à ces « manquements graves » dans la gestion des deniers publics ?

Autre scandale. Alors que l’on croyait la FIFA, l’instance supérieure du sport roi au-dessus des mêlées politiques, c’est à la surprise  générale que neuf de ses élus et cinq partenaires de l’instance mondiale du football ont été inculpés mercredi 27 Mai 2015, de corruption, racket et blanchiment à New York. Ils sont accusés d’avoir reçu ou distribué plus de 150 millions de dollars depuis 1991, notamment pour les droits de diffusion de tournois internationaux. Sept d’entre eux ont été arrêtés à Zurich, ville où se trouve le siège de la Fifa et où a eu  lieu vendredi le congrès de l’Organisation. Ils risquent jusqu’à 20 ans de prison si leur culpabilité est avérée. Avec ce scandale, les  dirigeants du sport roi ont perdu toute crédibilité et ne peuvent plus s’immiscer ou s’interposer entre les Etats et leurs fédérations surtout en ce qui concerne  la gestion des finances .

Sur un tout autre plan, c’est sur les ondes d’une radio que le monde a appris la mise en œuvre du processus d’impeachment par l’Assemblée Nationale du Président Malgache Henry Rajaonarimampianina. Elu sans parti comme ATT en 2002, Hery est arrivé à la présidence sans députés à l’Assemblée nationale. Et depuis un an et demi, il lui a fallu construire des alliances. Son allié naturel était Andry Rajoelina avec qui il avait fait équipe durant la campagne électorale. Mais, dès le début de son mandat, M. Rajaonarimampianina décide de lui tourner le dos et lui refuse le poste de Premier ministre. C’est là, une première source de tension avec une partie des députés, les députés orange du Mapar. A cela s’ajoutent d’autres Scandales financiers. Son sort est désormais entre les mains de la  Haute Cour Constitutionnelle qui validera ou non la motion de déchéance des députés.

Au Burundi le Pasteur Président Pierre N’Kurunziza, candidat pour un troisième mandat en dépit de l’opposition d’une frange majoritaire, fait subir toutes sortes de souffrance à son peuple qui a désormais le choix entre la mort et l’exil. Le hic est que ce scandale se déroule sous l’œil et l’oreille complaisants de la communauté internationale.

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