Ils sont à ce jour six personnalités maliennes (3 femmes et 3 hommes) à avoir été nommées à la tête du Bureau du Médiateur de la République depuis sa création par la Loi n° 97-022/AN-RM du 14 mars 1997. C’est une «autorité indépendante qui reçoit les réclamations concernant le fonctionnement des Administrations de l’Etat, des Collectivités Territoriales, des Etablissements Publics et de tout organisme investi d’une mission de service public dans leurs relations avec les administrés». Selon la Loi n° 2012 – 010 du 8 février 2012, le Médiateur de la République a le pouvoir de propositions en vue d’améliorer des dispositions législatives et réglementaires. En vertu de cette loi, le Médiateur de la République peut «être chargé par le Président de la République, le Gouvernement ou le Parlement de toutes autres missions particulières dans le cadre de l’amélioration de l’état de droit, de la gouvernance et des droits humains ou en matière de règlement des conflits ». Le décret n° 2012-117/P-RM du 24 février 2012 charge, le Médiateur de la République de l’organisation et du suivi de la mise en œuvre des recommandations des sessions de l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID).
Feu Me Demba Diallo
Premier Médiateur de la République du Mali, Me Demba Diallo est né le 12 décembre 1925 à Koulikoro. En effet, de 1999 à 2001, l’avocat, homme politique et défenseur des droits de l’homme a dirigé cette autorité indépendante. Il a tiré sa révérence le 7 juin 2001 à Paris.
De 1948 à 1955, il fit ses études supérieures à l’Université de Paris. Il est licencié en Droit, diplômé d’Etudes Supérieures d’Histoire du Droit et du Droit romain de la Faculté de Droit de Paris, diplômé de l’Ecole des Hautes Etudes et de l’Ecole Nationale des Langues Orientales Vivantes.
Après avoir prêté serment devant la Cour d’appel de Paris en décembre 1954, il fit un stage au Barreau de cette ville jusqu’en 1956 avant d’intégrer la magistrature coloniale. Il est nommé juge au Sénégal puis en Guinée où il a milité activement pour l’indépendance de ce territoire alors français.
Directeur de l’Ecole Nationale d’Administration de Conakry créée sur son initiative en 1957, il devint, par la suite, Directeur de cabinet du Président Sékou Touré en 1958, après avoir été Directeur de Cabinet du Ministre de l’Intérieur. Membre de la délégation guinéenne aux Nations unies en 1959, il a rejoint la Fédération du Mali en juin 1960 à la demande du Président Modibo Kéita. Après l’éclatement de la Fédération, il a été membre de la délégation de la République du Mali à l’ONU avant de diriger la délégation pour la session spéciale consacrée à l’assassinat de Patrice Lumumba en mars 1961.
En dehors des deux années passées dans la magistrature coloniale, Me Demba Diallo n’a jamais cessé d’exercer la profession d’avocat en même temps qu’il assumait des hautes fonctions politiques. C’est ainsi qu’en 1959, il accepta d’être un des défenseurs des compagnons du Président Birahim, alors chef du gouvernement marocain sous le Roi Mohamed V. De même, en 1961, alors qu’il était Secrétaire général de la Charte Africaine de Casablanca dont le siège était au Mali et qui regroupait les Etats de l’Afrique dite «progressiste» par opposition aux «modérés» du groupe de Monrovia, il a défendu l’Union Marocaine des Travailleurs dans un procès retentissant de diffamation intenté par le gouvernement du Roi Hassan II.
Après avoir été Conseiller technique du Premier ministre congolais, Patrice Lumumba, en 1960, et membre de la Commission de rédaction de la Constitution du Congo-Léopoldville, Me Demba Diallo a été dans le collectif des avocats qui devaient assurer la défense d’Antoine Gizenga en 1962 et, par la suite, parmi les défenseurs de Aït Ahmet poursuivi par Ben Bella à Alger en 1965.
Il a été Ministre Résident de l’Union Ghana-Guinée-Mali en 1961-1962, puis Conseiller technique du Président de la République du Mali jusqu’en janvier 1965, date à laquelle il donna sa démission pour se consacrer à ses premières amours : le Barreau. Après le coup d’Etat militaire de 1968, le Comité Militaire de Libération Nationale l’a nommé Ambassadeur à l’ONU en 1969, sans le consulter. Il déclina l’honneur. Toujours défenseur de tous ceux qui sont inquiétés pour leurs opinions, le Bâtonnier Demba Diallo fut enfermé pendant 6 mois au fameux Camp Para de Djicoroni en 1977 au motif qu’il défend tous les opposants au régime militaire issu du coup d’Etat qui a renversé le gouvernement légal du Président Modibo Kéita.
Journaliste et écrivain, il est l’auteur d’un ouvrage intitulé «l’Afrique en question», paru aux Editions Maspero à Paris en 1968. Aussi, de ses Mémoires intitulés «POUR L’AFRIQUE» (Carnets d’un Militant du Tiers Monde) publié par «Cauris Editions».
Président –fondateur de l’Association Malienne des Droits de l’Homme, Me Demba Diallo a réuni en novembre 1990 à Bamako une dizaine d’Organisations africaines des Droits de l’Homme pour créer une Union Interafricaine des Droits de l’Homme dont il fut élu Président du Comité Préparatoire chargé de convoquer le Congrès Constitutif. Il est en fut le Président d’honneur.
Figure emblématique du Mouvement démocratique qui a renversé le régime militaire, il a été à la base de la création en octobre 1990 de plusieurs associations, dont l’Association des Jeunes pour la Démocratie et le Progrès (AJDP) et le Comité National d’Initiative Démocratique (CNID association).
Toutes les associations voire des syndicats et ordres professionnels de la période révolutionnaire, comme l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA), l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), l’Association des diplômés initiateurs et demandeurs d’emplois (ADIDE), la Jeunesse libre et démocratique (JLD) et l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont mené une lutte commune pour l’avènement du multipartisme au Mali, largement inspirée par Me Demba DIALLO.
Après la Révolution du 26 Mars 1991, Me Demba Diallo a représenté l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) qu’il avait fondée en 1988, au Comité de Transition pour le Salut du Peuple (CTSP).
Au plan politique, il fut fondateur de l’Union des Forces Démocratiques (UFD).
Me Demba Diallo est titulaire de la Croix de Chevalier de l’Indépendance guinéenne. Il est Commandeur de l’Ordre National du Mali.
Feue Me M’Bam Diatigui Diarra
Née le 02 octobre 1946 à Dakar au Sénégal, M’Bam Diatigui Diarra est le troisième Médiateur de la République. Elle est décedée le 18 janvier 2011 suite à un accident de circulation à quelques encablures de Bamako. Elle revenait d’une mission dans les régions nord du pays.
Après son baccalauréat en philo-langues obtenu au Lycée de Jeunes Filles de Bamako en 1966, elle entreprend des études de psychopédagogie en France sanctionnées par un diplôme de formation d’éducatrice préscolaire en 1974 à l’Institut de Formation Pédagogique de Montrouge près de Paris.
A son retour au Mali, M’Bam Diarra occupe plusieurs fonctions. Elle est notamment chargée en 1975 de l’encadrement des femmes et enfants des camps de sinistrés touaregs dans la région de Gao, puis directrice du jardin d’enfants de Mopti en 1976, coordinatrice des jardins d’enfants et services sociaux des 6ème et 7ème régions, Chef de la section sociale de la SOMIEX.
En 1981, elle entreprend des études de droit à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) sanctionnées en 1985 par une maîtrise. En 1986, elle s’inscrit au barreau malien. La riche carrière d’avocat et de militante des droits de l’homme qu’on lui connaît commence au début des années 90 pendant la Transition malienne quand elle assurera la fonction de vice- présidente de la Conférence nationale. Elle est nommée membre du CTSP, le Comité de Transition pour le Salut du Peuple, la plus haute instance dirigeante à l’époque. Elle y préside la Commission institutionnelle et juridique. Au même moment, elle est membre de l’équipe de supervision de la commission d’élaboration de la nouvelle constitution du Mali.
De 1991 à 1998, Mme Diarra est présidente de l’AMDH, l’Association Malienne des Droits des Hommes. De 1994 à 1996, elle est Rapporteure spéciale sur la situation des Droits de l’homme au Tchad pour le compte du Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme. De 1997 à 1999, elle est coordinatrice du Programme d’Assistance Judiciaire à l’Office du Haut -Commissariat aux Droits de l’Homme au Burundi. De 1999 à 2003, elle travaille au Bureau des Nations Unies en Guinée Bissau comme coordonnatrice des activités en direction des institutions de la République, des partis politiques, des femmes et de la société civile.
Me M’Bam Diarra a également fait partie du Comité de Réflexion sur l’Approfondissement de la Démocratie, communément appelé Comité Daba Diawara. Elle était Secrétaire Permanente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et vice -présidente du MAEP, le Mécanisme africain d’évaluation par les Pairs. Femme d’expérience, militante des droits de l’homme, Me M’Bam Diatigui Diarra est décedée dans l’exercice de ses fonctions de Médiateur de la République comme son parrain Me Demba Diallo.
Mme Diakité Fatoumata N’Diaye
Administrateur civil, Mme Diakité Fatoumata N’Diaye est Née à Bamako en avril 1954. Celle qui a dirigé le Bureau du Médiateur de la République de 2002–2009 est actuellement ambassadeur du Mali en Tunisie.
Inscrite à l`école régionale de Ségou, Mme Diakité poursuit ses études fondamentales à l`école de la Mission catholique de Ségou où elle obtient le Diplôme d’Etudes Fondamentales en juin 1968.
Après son baccalauréat, série Lettres modernes au Lycée de Jeunes Filles de Bamako, elle s’inscrit à l’Université des Sciences Sociales de Toulouse où elle obtient en 1976 une maîtrise en Droit civil. Elle poursuivra ses études à Paris où elle obtient en 1978 un DEA de droit civil à l’Université de Paris I, Panthéon Sorbonne.
De retour au Mali, elle intègre la Fonction publique en 1983, et jusqu’en 1991, elle est chargée de cours et de travaux dirigés à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), et chargée de cours à l’Ecole des Hautes Etudes Pratiques (EHEP).
Elle cumule ces tâches avec ses fonctions successives de Conseiller au Secrétariat général du gouvernement, de chef de la Division Publication et Documentation du même service, puis de Directeur de cabinet du ministre chargé des Sports et de la Promotion des Jeunes.
En juillet 1991, elle est nommée ministre de la Santé publique, de l’Action sociale et de la Promotion féminine dans le Gouvernement de Transition. Fatoumata N’Diaye est successivement nommée en 1992 Commissaire au Tourisme et Secrétaire Général adjoint du gouvernement. Elle est en 1993, Commissaire à la Promotion des Femmes avec rang de ministre. En 1997, Mme Diakité est désignée ministre de la Santé, des Personnes Agées et de la Solidarité avant de prendre les charges en 2000 de ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées.
En avril 2002, elle est nommée Médiateur de la République du Mali. D’octobre 2003 à novembre 2005, elle est vice-présidente, et de novembre 2005 à décembre 2007, présidente de l’Association des Ombudsmans et Médiateurs de la Francophonie. D’octobre 2008 à la fin de son mandat de Médiateur de la République, elle est Trésorière générale dans le tout premier bureau de l’Association des Médiateurs des Pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (AMP-UEMOA).
Son mandat de Médiateur de la République s’est achevé le 25 avril 2009. Et le 29 avril 2009, Mme Diakité est nommée Secrétaire Général du Gouvernement. Depuis quelques années, elle est ambassadeur du Mali en Tunisie.
L’ancienne chargée de cours à l’ENA fut présidente fondatrice du Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires, REFAMP/section Mali et Présidente de l’Association des Femmes de l’Afrique de l’Ouest (AFAO/WAWA).
Chevalier puis officier de l’Ordre National du Mali, elle est Chevalier de la Légion d`honneur de France. Elle est décorée du Wissan Al Alaouite de l’Ordre de Commandeur, décerné en mars 2008 par Sa Majesté Mohamed VI, Roi du Maroc. Elle a également reçu la distinction «Paul Harris
Fellow» (P.H.F) du Rotary.
Feu Diango Cissoko
Né en 1948, Diango Cissoko est décédé le 4 avril 2022. Il a dirigé le Bureau du Médiateur de la République en 2011 jusqu’à sa nomination en décembre 2012 comme Premier ministre, chef du gouvernement de Transition
Docteur d’État en droit, Diango Cissoko a enseigné différentes spécialités du droit (constitutionnel, administratif, du travail) et la rédaction administrative à l’EHEP, l’ENI, l’ENA et à l’Université de Bamako.
Il a occupé de multiples fonctions dans la haute fonction publique : directeur adjoint puis directeur des services pénitentiaires et de la prison centrale de Bamako (1972-79), directeur national de la Fonction publique et du personnel (1982-83), directeur de cabinet du ministre du Travail et de la Fonction publique (1983-84).
Il fut ministre de la Justice de décembre 1984 à février 1988. Du 15 février 1988 au 26 mars 1991, il est secrétaire général de la présidence de la République.
Il a été aussi gouverneur suppléant du FMI et de la Banque mondiale pour le Mali, de la Banque islamique de développement pour le Mali, de la Banque africaine de développement et du Fonds africain de développement. L’on notera également les postes de gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali,
Directeur de cabinet du Premier ministre (2002-2008), il est nommé le 26 janvier 2008, secrétaire général de la présidence de la République. Suite au décès de Me M’Bam Diatigui Diarra, Diango Cissoko est nommé Médiateur de la République. En décembre 2012, il a été appelé par le Président de la Transition, Pr Dioncounda Traoré pour diriger le gouvernement de transition.
Expert-consultant de 1994 à 2002, Diango Cissoko est un spécialiste reconnu de l’administration et de la fonction publique comme en attestent les articles, communications et ouvrages qu’il a publiés depuis 30 ans jusqu’au livre “Rédaction administrative”, publié en 2005 et distingué du prix Malouet 2006 par l’Académie des sciences morales et politiques de l’Institut de France.
En 2006, il est membre du comité directeur de l’Institut international de droit d’expression et d’inspiration françaises (IDEF). Membre du Conseil scientifique de l’Association internationale de la fonction publique (AIFP), il appartient aussi au Groupe de travail franco-africain sur la gouvernance au Sud (Groupe Sud).
Grand officier de l’Ordre national du Mali, Diango Cissoko dirigeait jusqu’à son décès le Bureau du Haut représentant du Président de la République pour le Centre.
Baba Akhib Haidara
Né le 28 octobre 1933 à Brazzaville (Congo), Baba Akhib Haïdara est un scientifique de renommée et surtout un grand sage qui a dirigé le Bureau du Médiateur de la République de 2013 à 2021. Après son mandat, il a été nommé Directeur de cabinet de l’ancien Président, Feu Ibrahim Boubacar Kéita.
Il est titulaire d’un Doctorat en sciences physiques obtenu à l’Université de Paris-Jussieu, d’un diplôme d’études approfondies en Spectronomie, d’une licence d’enseignement de physique-chimie à l’Université de Grenoble, et d’un diplôme d’études supérieures de mathématiques, physique et chimie à l’Université de Paris Sorbonne.
Baba Akhib Haidara fait partie des tout premiers cadres nationaux ayant répondu à l’appel lancé par le Président Modibo Kéita à tous les Maliens de l’Extérieur à rejoindre ceux de l’Intérieur pour participer à la construction de la jeune République du Mali. Dès la fin de ses études supérieures, il s’est mis au service de son pays comme enseignant. Par la suite, il a développé une carrière nationale et internationale.
Dès 1962, il est Professeur de sciences physiques au Lycée Askia Mohamed. Il dispense des cours entre 1963 et 1964 à l’Ecole Militaire Interarmes (EMIA) de Kati. Il fut Directeur de l’ancienne Ecole des Travaux Publics (ETP) dont il assurera la transformation en Ecole Nationale d’Ingénieurs (ENI), puis Directeur général de l’Enseignement technique et professionnel et, enfin, Directeur général des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique.
Baba Akhib Haidara a contribué à la conception et à la mise en œuvre de la Réforme de 1962. Il est le premier auteur malien de manuels scolaires, en physique et chimie, adaptés aux programmes officiels issus de cette Réforme. La sortie du premier manuel fut saluée par les autorités nationales de l’époque, notamment le Président Modibo Kéita dans sa lettre N° 111/ PG du 9 mai 1964 adressée à l’auteur.
Délégué Général pour le Nord auprès du Chef de l’Etat, Président du CTSP en 1991, il est nommé ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale ; puis Conseiller spécial du Président de la République entre 1992 et 1993.
Il dispose d’une longue et riche expérience en matière de coopération régionale et internationale acquise, pour l’essentiel, au sein de l’UNESCO où, de 1974 à 1992, il a assumé des responsabilités larges et variées, dans le secteur de l’Education, tant au siège de l’Organisation à Paris que sur le terrain en Afrique, basé à Dakar (BREDA) ; Coordonnateur Régional de l’UNESCO pour l’Afrique ; Représentant du Mali au Conseil Exécutif de cette Organisation (1993 à 1997) dont il présida la Commission administrative et financière jusqu’à la 29ème session de la Conférence générale de l’UNESCO sur le droit de vote des Etats membres. Aussi, il a eu à assumer des fonctions spéciales au niveau de l’UNESCO.
Au plan régional, il a présidé, en 1995, le Jury International de recrutement de l’UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest).
A l’actif de Baba Akhib Haidara, plusieurs travaux et publications. Membre de l’US -RDA, il a été candidat à l’élection présidentielle de 1992.
Chevalier, Commandeur, Officier et Grand Officier de l’Ordre National du Mali, Baba Akhib Haïdara est aussi Commandeur de l’Ordre du Lion du Sénégal et Commandeur de l’Ordre National de la Guinée.
Source : Site du bureau du Médiateur de la République
Mme Sanogo Aminata Mallé
L’actuel Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé est née en 1957 à M’Pessoba. Magistrate de profession, elle a été ministre de la Justice puis Secrétaire générale du Gouvernement.
Mme Sanogo Aminata Mallé a décroché sa maîtrise en Sciences juridiques, option judiciaire à l’Université de Dakar qu’elle avait intégrée en 1976.
Major de sa promotion et munie de son parchemin, elle rentre au pays où elle est affectée à la Section du contentieux du Secrétariat général du gouvernement. Mme Sanogo Aminata Mallé intègre le Centre national de formation des magistrats d’où elle ressort avec son diplôme en 1983. Elle fut successivement juge d’instruction chargé des affaires des mineurs au tribunal de Première instance de Bamako (TPI) de 1983 à 1985, substitut du procureur de la République près de la même juridiction de 1985 à 1989, juge d’instruction chargé du 2ème Cabinet du TPI de Bamako de 1989 à 1991 et juge d’instruction du 1er Cabinet à la Cour spéciale de sûreté de l’Etat en 1991.
De 1992 à 1994, elle est nommée présidente de la Section détachée du TPI de la Commune IV du District de Bamako, présidente du Tribunal de commerce de Bamako de 1994 à 2000, enfin, présidente du TPI de la Commune III du District de Bamako d’octobre 2000 à janvier 2001.
Magistrat de grade exceptionnel, Mme Sanogo Aminata Mallé intègre, en 2001, la Cour de justice de la CEDEAO, créée en 1991, d’où elle prête serment en tant que membre de la Cour, le 30 janvier 2001 à Bamako. Son efficacité et sa rigueur dans le travail la propulsent à la tête de cette institution sous-régionale de janvier 2007 à février 2009.
A son retour au bercail, Mme Sanogo Aminata Mallé est nommée, en août 2010, conseiller technique au cabinet du Premier ministre. En septembre 2015, elle quitte le poste de chef de la Cellule gouvernance de la Primature pour devenir ministre de la Justice. Après son départ du gouvernement, elle est promue Secrétaire général du Gouvernement. Un poste qu’elle occupait jusqu’à sa nomination comme Médiateur de la République. Mme Sanogo Aminata Mallé est le deuxième rapporteur du Comité chargé de l’élaboration de l’avant-projet de la nouvelle constitution.
This reads like file on people who seek for us to be impressed by their foreign credentials while their methods create chaos. Perhaps they would have best served Negroid Africa if they had stayed where they earned those foreign credentials plus not have tried to impose ways of foreigners upon Negroid Africans where there is not withal to facilitate those foreign ways in manner clearly beneficial to Negroid Africans. Negroid Africa must evolve quickly but it must do so by feasible way fitting for steps plus stages process understood by Negroid Africans plus readily available. As submitted by arrogant foreign educated or/ plus trained Negroids we found that condition dynamically contribute to causing chaos foreigners especially NATO france seek to plunder us of resources they could easily obtain by equitable business dealing.
I perceive those people of position referred to in article did not have resources to fulfill position mission. Therefore they took lax attitude that facilitated massive amount of unproductive corruption. Although I often believe corruption should be punished by execution I also believe productive corruption should receive leniency. Productive corruption is where official loot government coffers of free funds to perform act of business that benefit community as in creation solar energy production equipment manufacturing or plant manufacturing air conditioners. Of course all funds taken must be returned in short period not exceeding three years but thereafter punishment for corruption should have much leniency. However if corruption seeking like judgement should become massive or widespread we must immediately seek severe punishment for all cases. What is massive or widespread corruption? When corruption is excess ten percent of government department or subordinate department budget that corruption is massive or widespread plus all corruption within that department or subordinate department should be severely punished.
Henry Author Price Jr aka Kankan
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