Etre réellement à même de contrôler l’usage orthodoxe des fonds alloués à la diminution des inégalités de genre suppose de bien maîtriser le concept, d’être au fait des axes prioritaires de la Politique Nationale Genre et d’adopter l’approche budget sensible au genre. C’est fort de ces constats que le Bureau du Vérificateur Général a initié deux sessions de formation à l’intention de son personnel, les 16 et 17 septembre derniers.
Cet atelier qui s’est étendu sur deux jours, a été ouvert officiellement par la représentante de Mme la ministre de la Promotion de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, non moins Conseillère Genre du département, le lundi 16 septembre dans la salle de conférences du nouveau bâtiment qui abrite le Bureau du Vérificateur Général, à l’ACI 2000.
Dans son allocution liminaire, le Vérificateur Général, Amadou Ousmane Touré, a affirmé que l’atelier s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de la Politique Nationale Genre adoptée par le Gouvernement du Mali le 24 novembre 2010, en même temps que son Plan d’action.
La PNG comporte 6 orientations stratégiques découpées en de nombreux axes et objectifs opérationnels. «Il convient de penser l’essor du monde contemporain en réfléchissant de manière heuristique à la distribution égale du pouvoir économique, politique et d’influence entre les femmes et les hommes» déclarera le Végal pour camper le contexte et les objectifs de la formation.
S’adressant au personnel de sa structure de contrôle, et après lui avoir rappelé son rôle et les missions à lui assignées, Amadou Ousmane Touré considérera comme indispensable qu’il «s’imprègne des instruments juridiques de la gouvernance genre». Ce qui sera fait par deux experts reconnus en la matière, sur des thèmes comme les principaux concepts de l’approche genre et développement participatif; les grandes lignes de la Politique Nationale Genre; les principales initiatives nationales destinées à promouvoir le genre au Mali et les résultats obtenus et les écarts constatés dans la mise en œuvre de ces initiatives.
La Directrice pays d’ONUFEMMES, Mme Rachelle Mian Diangone, dont la mission dans notre pays s’achève malheureusement bientôt, s’est félicitée du fait que cet atelier constitue le premier pas d’un partenariat fructueux entre le Bureau du Vérificateur Général et son institution. Car, affirmera-t-elle, «il est difficile aujourd’hui de voir la traduction opérationnelle des budgets programmés pour la réduction des inégalités du genre», ce qui incombe, entre autres tâches, aux Vérificateurs.
Elle conclura en affirmant que «ONUFEMMES fonde un véritable espoir dans ce partenariat, afin que la gouvernance économique devienne une réalité au bénéfice de la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes et que les organisations féminines soient de véritables motrices de ce processus».
Mme la Conseillère Genre du ministère de la Promotion de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, rappelant que les femmes représentent plus de 50% des Maliens, ouvrira ensuite officiellement les travaux, en magnifiant la force indéniable pour la construction nationale, dans tous les domaines, que constituent les Maliennes, et en exhortant le personnel du BVG à l’assiduité, afin qu’il soit dorénavant mieux à même d’être l’organe de veille et de suivi de la mise en œuvre adéquate des engagements, par un contrôle rigoureux de l’utilisation des ressources budgétaires allouées par l’Etat et les PTF du Mali à la promotion du Genre.
Ramata Diaouré