Le bureau du vérificateur général en partenariat avec le projet rédévalitité publique et participation des femmes au Mali a organisé, du 5 au 6 septembre, un atelier d’échange avec les professionnels des médias à Fana sur le thème relatif à une meilleure communication au projet des citoyens.
– Maliweb.net- Les travaux d’ouverture se sont déroulés en présence du Ministre de la communication, chargé des relations avec les institutions, porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré, le Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, les autorités régionale Dioïla et la coordinatrice du projet RPPFM. L’objectif de ces deux jours d’échanges visait à permettre aux professionnels des médias de mieux comprendre et d’exploiter les rapports individuels de vérification qui sont rendus publics. Aussi, d’outiller les participants pour accompagner la nouvelle stratégie de communication du bureau du vérificateur général.
Le gouverneur de la région de Dioïla a soutenu cette initiative en indiquant qu’elle s’inscrit dans la mise en œuvre des activités que le bureau du vérificateur général a entrepris cette année. Pour lui, ces activités permettront au Mali d’améliorer son dispositif de contrôle des ressources du pays. « Cet atelier permettra aux professionnels de la presse de s’imprégner aux activités du BVG et de mieux exploiter les différents rapports individuels que le BVG produise chaque année », a-t-il souligné.
Pour le ministre de la Communication, chargé des relations avec les Institutions, Yaya Sangaré, cette initiative du vérificateur général permettra d’améliorer la qualité du traitement des différents rapports individuels. A l’en croire, en transposant la dynamique sur l’exploitation des rapports individuels de vérification, les professionnelles des médias feront face à un nouveau, qui consiste à rendre accessible le contenu des rapports pour leurs cibles. « Vous conviendrez avec moi que cet exercice dépend largement de la lecture que chacun de vous fera du rapport individuel de vérification », a signalé le ministre. Avant de poursuivre que le gouvernement soutient cet échange entre le bureau du VG qui, selon lui, est en phase avec la politique de communication de développement et la transparence de l’Etat. Laquelle politique, selon toujours lui, préconise d’instaurer un dialogue fécond entre décideurs et populations sur les objectifs et les enjeux du développement, d’associer les populations à la conception, l’exécution et le suivi des projets de développement, de rompre avec le système de communication verticale et d’instaurer une communication participative et de feed-back.
« L’exploitation des rapports individuels participe à cette stratégie. Elle appelle à une assise professionnelle car les professionnels des médias seront seuls face à leur conscience et leurs responsabilités. Le traitement de l’information doit donc faire l’économie du sensationnel et de la qualification des faits », a indiqué le ministre chargé de la communication.
Dans ce sillage, le vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, dira que rendre public les rapports individuels est une politique d’ouverture pour la justice, les médias. En effet, dit-il, les rapports individuels sont réalisés en conformité avec l’article 13 instituant le Vérificateur général. Il précise qu’ils sont publiés suivant les voies appropriées.
« La publication du rapport individuel à l’opinion nationale et internationale permettra aux populations de mieux comprendre les contenus de ces rapports privés. Les médias pourraient aider le BVG à réussir la communication de ces rapports individuels », a indiqué le troisième Végal du Mali. Ce dernier d’expliquer que le BVG procède à la vérification financière, de performance, le suivi des recommandations et l’évaluation des politiques publiques. « Les dysfonctionnements décelés peuvent constituer des irrégularités financières ou administratives », insiste l’un des formateurs, qui ajoute que la qualification des dysfonctionnements est exclusivement réservée aux magistrats (Procureur et juges). Ainsi, il a été conseillé aux professionnels des médias d’éviter, lors du traitement des rapports, les qualifications relatives ‘’ aux détournements de fonds publics, malversation financières, manque à gagner, crime financier ‘’.
Rappelons qu’une quarantaine de journalistes ont pris part cette formation animée par les vérificateurs, Namory Keïta, Amadou Diallo, Daouda Coulibaly et Nah Diarra.
Siaka DIAMOUTENE/ Maliweb.net