Amadou Soulalé est dans l’œil du cyclone. L’Ambassadeur du Mali au Burkina Faso devrait incessamment être présenté au procureur du Pôle Economique et Financier à Bamako, Mahamadou Kassogué pour répondre de faits de crimes économiques décelés dans sa gestion par une mission de vérification du Bureau du Vérificateur général. Ces infractions ont pour noms détournements, fraudes, malversations, mauvaise gestion, indiscipline, et moult irrégularités financières. Certes, le diplomate politique est alpagué pour tous ces griefs, mais il tentera de justifier particulièrement des irrégularités financières spécifiques et relatives à l’utilisation non justifiée du carburant acheté pour 23 452 160 FCFA ; aux dépenses non autorisées sur les recettes de chancellerie pour un montant de 124 324 738 FCFA ; aux paiements irréguliers de 1 369 201 299 FCFA pour la construction de la chancellerie ; à des chèques non justifiés émis et payés en faveur de certains membres du personnel de l’Ambassade d’un montant de 225 344 521 FCFA ; aux paiements non justifiés de frais scolaires d’un montant total de 64 530 000 FCFA ; et aux frais de mission non justifiés pour un montant de 9 373 120 FCFA. A cela s’ajoutent des paiements indus des indemnités de premier équipement d’un montant total de 7 500 000 FCFA ; des paiements indus de loyers pour un montant total de 11 340 000 FCFA ; et un paiement non justifié de 1 000 000 FCFA représentant le prix de cession d’un véhicule reformé.
Cette présentation de l’Ambassadeur Soulalé devant la justice malienne est une première dans l’histoire démocratique du Mali où, selon nos sources, jamais un diplomate en fonction n’a été amené devant un juge. Soulalé, comme beaucoup d’autres cadres ordonnateurs et/ou signataires des comptes publics ont du souci à se faire depuis que l’actuel Vérificateur général, Samba Alhamdou Baby, a décidé de révolutionner l’action du Bureau du Vérificateur général. En effet, aujourd’hui, cette institution produit des rapports plus réguliers, plus détaillés, qui couvrent plus d’entités contrôlées, mais surtout plus pointus, qui ne laissent aucun doute sur la solidité des faits dénoncés. Aucune structure n’est épargnée par les vérifications du BVG aussi bien au Mali qu’au-delà des frontières du pays. Des exemples sont fournis par les cas de directeurs de services, de maires et autres responsables qui croupissent en prison ou menacés par l’épée de Damoclès. En ce qui concerne les missions diplomatiques du Mali, Amadou Soulalé n’est pas le seul à être « vérifié » ; l’Ambassadeur du Mali à Madrid, Gal. Abdoulaye Koumaré fait partie du lot.
En attendant, voici quelques détails du Rapport individuel du Végal qui accablent l’Ambassadeur Soulalé :
Au cœur du rapport de la vérification financière de l’Ambassade du Mali à Ouagadougou
Autopsie d’une vérification !
Que figure réellement dans le rapport de l’Ambassade du Mali à Ouagadougou vérifiée par le VEGAL et qui fait autant de bruit ?
Le Secrétaire Agent Comptable a été installé dans ses fonctions sans avoir prêté serment. Il ne tient pas tous les documents et registres comptables. La comptabilité des timbres fiscaux est mal tenue.
- Le Secrétaire Agent Comptable ne respecte pas le montant plafond autorisé à détenir en espèces. Il n’établit pas d’état de rapprochement bancaire et ne procède pas à la mise en concurrence des fournisseurs
- L’Ambassade du Mali n’applique pas la règlementation de la Comptabilité-matières. Elle n’a pas mis en œuvre des recommandations de la Mission conjointe de l’Inspection des Services Diplomatiques et Consulaires et de l’Inspection des Finances du 18 février au 1er mars 2017. L’Ambassadeur du Mali n’a pas justifié l’utilisation du carburant acheté d’un montant total de 23 452 160 FCFA.
- Le Secrétaire Agent Comptable a irrégulièrement dépensé les recettes de Chancellerie pour un montant total de 225 324 521 FCFA.
- Il a effectué des paiements de 1 399 238 299 FCFA pour la construction de la Chancellerie sans les pièces justificatives requises. Il a aussi émis des chèques qui ont été payés en faveur de certains membres du personnel de l’Ambassade pour un montant de 484 163 249 FCFA sans les pièces justificatives.
- L’Ambassadeur a irrégulièrement autorisé le paiement de 3 000 000 FCFA par personne contre 500 000 FCFA prévus des indemnités de premier équipement. Trois diplomates sont concernés.
- Le Secrétaire Agent Comptable a accepté dans les justificatifs des indemnités de déplacement des ordres de mission qui ne sont visés ni à l’arrivée ni au départ et les achats de billets d’avions non soutenus par des ordres de missions pour un montant total 9 373 120 FCFA.
- L’Ambassade du Mali à Ouaga a procédé à des paiements indus de loyers pour un montant total de 11 340 000 FCFA. Le reçu de paiement des frais de cession de la TOYOTA FORTUNER AHTYK59G7 0005385B 14CD0014, soit 1 000 000 FCFA, n’est pas été fourni par le Secrétaire Agent Comptable.
Ce qui attend l’Ambassadeur du Mali à Ouaga et son Agent Comptable auprès de la Justice :
– l’utilisation non justifiée du carburant acheté pour 23 452 160 FCFA ;
– les dépenses non autorisées sur les recettes de chancellerie pour un montant de 124 324 738 FCFA ;
– les paiements irréguliers de 1 369 201 299 FCFA pour la construction de la chancellerie ;
– les chèques non justifiés émis et payés en faveur de certains membres du personnel de l’Ambassade d’un montant de 225 344 521 FCFA.
– les paiements non justifiés de frais scolaires d’un montant total de 64 530 000 FCFA ;
– les paiements indus des indemnités de premier équipement d’un montant total de 7 500 000 FCFA ;
– les frais de mission non justifiés pour un montant de 9 373 120 FCFA ;
– les paiements indus de loyers pour un montant total de 11 340 000 FCFA ;
– le paiement non justifié de 1 000 000 FCFA représentant le prix de cession du véhicule reformé TOYOTA FORTUNER numéro d’immatriculation 14 CD 0014.
Une irrégularité financière de plus de 1, 8 milliard de FCFA pour trois années de gestion
Irrégularités financières | Montants en FCFA |
23 452 160
Utilisation non justifiée du carburant acheté |
1 836 065 838
|
124 324 738
Recettes de chancellerie irrégulièrement dépensées |
|
1 369 201 299
Paiements irréguliers pour la construction de la chancellerie |
|
225 344 521
Chèques émis en faveur de certains membres du personnel |
|
64 530 000
Paiements irréguliers de frais scolaires |
|
7 500 000
Paiements irréguliers des indemnités de premier équipement |
|
9 373 120
Paiements non justifiés des indemnités de déplacement |
|
11 340 000
Paiements indus de loyers |
|
1 000 000
Absence de preuve de paiement du prix de cession de véhicule reformé |
Et le contradictoire dans tout ça ?
TABLEAU DU RESPECT DU PRINCIPE CONTRADICTOIRE
Bravo au Vérificateur Général. Pourvu que cela continue et surtout ne se limite pas aux, “petits poissons”. Il faut monter plus haut et faire en sorte que les”gros poissons” ne s’échappent par les mailles du filet et se faire élire afin d’être couverts par une quelconque immunité.
tôle, taule; tôt le, je ne sais plus lequel des mots covient
C’est une mafia huilee et bien organisee, il faut demander a tous ceux qui sont impliques de rembourser le denier publique voler et les renvoyer tous, il ne faut pas surtout les mettre en prison car le contribuable Malien va continuer a les nourrir en prison alors qu’ils ne foutront rien. Quel est le sort de celui qui est en Espagne?
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