Enrichissement illicite : Le président de la Cour constitutionnelle dans le collimateur du Végal

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Le président de la Cour constitutionnelle, Manassa Danioko, selon le dernier rapport du BVG s’est octroyé une indemnité irrégulière de 3 millions de F CFA sur la régie spéciale d’avances. Un comportement qui a surpris bon nombre de Maliens au regard du parcours honorable de la procureure intraitable, notamment lors du procès des crimes de sang reprochés à l’ancien dictateur Moussa Traoré en 1992.

Sous le “soleil” du régime d’IBK, la corruption et la délinquance financière sont même reniflées par les oiseaux de la basse-cour. Sur la plus haute sphère de la République, la corruption et la délinquance financière sont à l’ordre du jour. Au cours du  dernier soulèvement populaire contre la révision constitutionnelle, la magistrate hors pair a défendu le projet de loi anticonstitutionnelle. Aujourd’hui, après la publication du dernier rapport du Vérificateur général, elle est de nouveau sous le feu des projecteurs.

En  effet, selon ce rapport, Mme le président de la Cour constitutionnelle, pour la rédaction d’un simple rapport s’est fait payer une somme de 3 millions de F CFA. Le BVG qui a fait le constat, recommande le remboursement de l’argent mal acquis. La vérification du BVG des opérations des dépenses des dernières élections a relevé de nombreux dysfonctionnements et irrégularités financières  au niveau de différentes structures qui interviennent dans lesdites opérations.

Le cas de la Cour constitutionnelle du Mali est révoltant. Ainsi, pour la rédaction d’un rapport général des élections du président de la République et des députés de l’Assemblée nationale en 2013, Manassa Dagnoko s’est fait octroyer 3 millions F CFA sur la base d’une décision sans fondement juridique, la date  étant postérieure au paiement.

C’est pourquoi le BVG recommande à Mme le président de la Cour constitutionnelle de rembourser le montant de 3 millions de F CFA correspondant à l’indemnité perçue dans le cadre du rapport général des élections du 2013.

Selon le BVG, elle doit respecter les dispositions du code des marchés publics, notamment celles  relatives à l’établissement des contrats simples et les dispositions de la réglementation sur la comptabilité-matière relative à la réception des acquisitions. Et pour cause, selon le Végal, la régie de la Cour constitutionnelle du Mali n’a pas conclu de contrats simplifiés pour des dépenses dont le montant par opération est supérieur ou égal à 500 000  F CFA  en violation du code des marchés publics.

A cela s’est ajoutée la non-conclusion de contrats simplifiés pour des dépenses dont le montant prive l’Etat des recettes fiscales liées aux droits d’enregistrement. Pis, la Cour constitutionnelle a, selon le rapport, réceptionné des biens en l’absence de commission de réception et a procédé, à travers son chargé de contrats simplifiés et le délégué du contrôle financier, à la réception de fournitures dont le montant par achat n’atteint pas 2,5 millions de F CFA, au lieu de mettre en place la commission de réception.

Toutes choses qui ne permettent pas, selon le BVG, de s’assurer de la réalité des acquisitions.

Moriba Camara

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7 COMMENTAIRES

  1. C’est dommage de voir des bêtises de ce genre eu égard au VGAL de ce pays, au lieu d’aller vers de véritables délinquants, par manque d’inspiration il se met à vilipender cette Dame qui n’a tondit d’un pré que la largeur de sa langue, alors qu’il y a des délinquants qui ont même mangé des bergers, on appelle çà haro sur le baudet selon Jean de la Fontaine dans le animaux malades de la peste.

  2. Redis le encore Toure, mais c’est le Mali non houbien? lololol…….
    A suivre………..

  3. C’est le comble! Voilà pourquoi, tout ce beau monde s’acharne à vouloir faire plaisir à IBK. Ils savent qu’ils sont assis sur des bombes financières à retardement, qui risquent de les emporter à tout instant. Il n’existe aucun département clean et intègre dans ce pays. Tout le monde se débrouille comme dira l’autre, sauf que, c’est sur le dos de l’état et aux dépends des caisses renfermant nos deniers que ça se passe. Depuis l’avènement de la démocratie, la corruption est est devenue une fraude légale au Mali.Les pseudo-démocrates étaient tous des gens fatigués en arrivant au pouvoir. Ils avaient tous faim et soif d’argent et de privilèges. Ils étaient pressés de remplacer les dignitaires de l’ancien régime. Leurs remplaçants n’y sont pas allés par le dos de la cuillère. Pauvres enseignants qu’ils étaient pour la plupart, ils n’avaient qu’une ambition, être riches à tout prix avant la fin du mandat. Ils ont tout pillé sur leur passage. On se souvient encore de Moussa Traoré entre les mains de celle appelée en son temps, la Dame de fer. Elle s’est révélée n’être qu’une voleuse de la même trempe que les autres. La démocratie a fait plus de mal que de bien à ce pays. En moins de vingt ans, tous ceux supposés intègres, se sont mués doucement en vulgaires voleurs. Et dire que cette dame était au dessus de tout soupçon! Sa persistance sur la tenue du référendum , avait un but inavoué. C’est comme si la fonction publique au Mali était une Caverne d’Ali Baba, où chacun peut entrer se servir comme bon lui semble s’il possède le mot magique. Comme disent les Ivoiriens, les culs des faussaires sont dehors maintenant. Le Vérificateur doit désormais citer nommément les auteurs de crimes économiques après le dépôt de chaque rapport entre les mains du Président, sinon, ils ne seront pas suivit d’effet. Comme une bénédiction divine pour eux, aucun auteur d’abus de biens sociaux ne va en prison au Mali. Une vraie République du YA FOY!!!

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