Le Laboratoire national de la santé est un établissement public à caractère scientifique et technologique (EPST) créé par ordonnance n°00-40/P-RM du 20 septembre 2000. L’article 2 de cette ordonnance dispose que le LNS a pour mission de contrôler la qualité des médicaments, des aliments, des boissons ou toutes substances importées ou produites en République du Mali et destinées à des fins thérapeutiques, diététiques ou alimentaires en vue de la sauvegarde de la santé humaine et animale.
Cette mission de vérification du Bureau du Vérificateur général avait pour objectif de s’assurer des mesures de gestion et de fonctionnement du LNS, relatives aux critères d’économie, d’efficacité et d’efficience dans le cadre la gestion des ressources mises à sa disposition et dans la mise en œuvre des activités de contrôle qualité des médicaments, des aliments, des boissons ou toutes substances importées ou produites en République du Mali et destinées à des fins thérapeutiques, diététiques ou alimentaires en vue de la sauvegarde de la santé humaine et animale.
Pour de meilleures performances, la mission a fait les recommandations suivantes suite aux dysfonctionnements constatés :
Le ministre chargé de la Santé doit faire adopter une règlementation appropriée pour encadrer les activités de contrôle, d’analyse physico-chimique et biologique des médicaments, aliments, boissons et eaux au Mali, revoir l’organisation et le fonctionnement du Laboratoire national de la santé en vue de l’adéquation entre la structure organisationnelle du Laboratoire national de la santé à ses missions de contrôle et de surveillance de la qualité des médicaments, aliments, boissons et eaux sur toute l’étendue du territoire national, mettre en place un système intégré de contrôle qualité des médicaments, aliments, boissons et eaux, prendre des dispositions en vue de la relecture de l’Arrêté interministériel n°08-0345/MS-MF-MEIC-MEP-MA du 13 février 2008 fixant les modalités pratiques et tarification des opérations de contrôle qualité des médicaments, aliments, boissons et eaux, relatives au prélèvement des frais de contrôle qualité. Il doit enfin prendre des mesures appropriées en relation avec le ministre chargé de l’Environnement en vue d’une gestion adéquate des stocks de réactifs périmés.
Le ministre chargé des Finances doit veiller à la production régulière des comptes de gestion du Laboratoire National de la Santé par l’Agent Comptable.
Le directeur des ressources humaines du secteur santé et développement social doit veiller à la stabilité de l’agent comptable du Laboratoire national de la Santé à son poste.
Le directeur général du Laboratoire national de la santé doit élaborer et mettre en œuvre les activités de communication suivant le plan stratégique en matière d’information, d’éducation et de communication, élaborer, faire valider, et appliquer le manuel de procédures administratives, financières, et comptables. Il doit en outre veiller rigoureusement à l’application des mesures et consignes de sécurité exigées par les normes et la réglementation sur le travail dans les laboratoires, doter tous les laboratoires de hottes de sécurité, organiser périodiquement des exercices de simulation pour les agents en vue de les préparer à réagir avec efficacité et efficience à d’éventuelles situations accidentogènes, élaborer et mettre en application le plan de formation du personnel, appliquer les normes de conservation et d’évacuation des réactifs périmés et des déchets dangereux.
Le directeur général des douanes doit prendre des dispositions en vue d’appliquer, au titre des frais de contrôle qualité, le taux de prélèvement de 0,5 % de la valeur FOB des produits importés au Mali au profit du Laboratoire National de la Santé, exiger le certificat provisoire de qualité du Laboratoire National de la Santé dans les dossiers de dédouanement.
L’agent comptable du Laboratoire national de la santé doit tenir régulièrement la comptabilité et produire des comptes de gestion conformément à la réglementation en vigueur.