Diffamations autour du rapport du BVG sur l’AMRTP : Une vaine cabale !

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Amadou Ousmane Touré, vérificateur général

A l’inverse et sur toutes les coutures, des journaux de la place (vieux comme l’avènement de la presse privée au Mali) sont en train d’en faire leur chou gras, le rapport du BVG sur la gestion du Fonds d’Accès Universel (FAU) de l’AMRTP.  Mais aussi, en faire un canon d’eau pour tenter d’asperger l’actuel ministre MENIC, porte-parole du gouvernement, Dr Choguel Maïga dont le leadership politique reste en travers de la gorge de nombreuses pontes de l’ancien régime ADEMA.

 

Que dit le rapport ?

Pour mieux saisir le bien fondé de ce rapport 2013 du BVG en faveur de l’AMRTP, il suffit de se fier à l’énoncé du vérificateur général lui-même à l’Introduction du document produit par ses services. En page 11, au niveau de la rubrique consacrée à l’AMRTP, il est dit ceci : « en l’absence de textes l’autorisant, l’AMRTP n’a effectué aucune dépense sur le Fonds d’Accès Universel, depuis sa mise en place ». Et que néanmoins, à la demande du Gouvernement, qui a invoqué la crise institutionnelle de 2012 et l’occupation des régions-nord du pays, elle a ordonné, sans fondement légal, le virement de 8,91 milliards F CFA sur un compte dénommé « Contribution à l’effort de libération des régions-nord du Mali ». Comme si cela ne suffisait pas pour blanchir le brillant régulateur des télecoms qu’à été Dr Choguel Maïga, dans le même rapport, dans la colonne de la ‘’fraude’’ et la rubrique de ‘’dénonciation à la justice’’, les missionnaires du BVG ont  écrit noir sur blanc : ‘’zéro’’.

Cependant, s’il existe des institutions qui ont été épinglées à l’issue de cette mission du BVG à l’AMRTP, ce sont bien l’Assemblée Nationale, la Primature et le ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information. Par contre le régulateur, l’ex patron de l’AMRTP a été glorifié pour son patriotisme (à ne pas vouloir tenir tête aux autorités de la transition et faire main basse sur les fonds de sa structure au sujet d’une cause nationale), mais aussi félicité pour avoir pu recueillir auprès des sociétés de téléphonie mobile la bagatelle somme de 12 Milliards FCFA. Même là, le BVG demande à la SOTELMA-Maliel de payer à partir d’un moratoire, la somme de 3,54 milliards de FCFA.

Quant à l’Assemblée Nationale, il l’a été instruit de tenir rapidement la délibération sur les ordonnances portant régulation du secteur des télécommunications. Sinon que la non ratification de ces ordonnances a eu pour conséquence la non adoption de certains décrets dont ceux régissant le FAU.

Pour ce qui est du Premier ministre, la Primature, le Bureau du Vérificateur Général met à sa charge le remboursement à l’Autorité de Régulation des Télécommunications/Tics et Postes le montant de 4,91 milliards CFA correspondant au montant des opérations de dépenses, non éligibles, effectuées sur le Fonds d’Accès Universel.

Enfin le ministère de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information n’a pas été épargné. Lui,  qui a prélevé sur le FAU, la contribution du Mali au Fonds Mondial de la Solidarité Numérique, à l’ordre de 199,41 millions F CFA. Une enveloppe à restituer, selon le BVG.

En clair, contrairement à ce qu’on veut faire croire à l’opinion, ce rapport du BVG n’épingle aucunement l’ancien régulateur des télecoms, aujourd’hui en charge du département de l’Economie Numérique de l’Information et de la Communication, Dr Choguel Kokalla  Maïga. Vu sous l’angle juridique, il donne la preuve de l’acharnement des plus hautes autorités de la Transition de 2012 sur les fonds de cette structure. Et vu sous l’angle du patriotisme malien, il met en lumière la grande contribution de l’AMRTP dans l’effort de guerre et la gestion de la crise financière et institutionnelle que le Mali a traversée.

Les instigateurs des diffamations en cours peuvent donc attendre d’autres occasions, sinon cette cabale contre le ministre Maïga est vaine et sans effet.

Nana Cissé

 

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. L’énoncé du VeGal dans l’introduction que vous reprenez ici ne blanchit en rien l’AMRTP. Le virement de 8,91 milliard tombe ici sous le coup de la mauvaise gestion et qui dit mauvaise gestion dit incompétence ou mauvaise foi du gestionnaire.

    Je ne peux trancher du vrai ou du faux; mais une chose est sure c’est que vos argument pour blanchir l’AMRTP ne sont pas solides.

    • Bamanan, j’espère que tu as touché à la chose des Bamanan avant de réagir. Il n’est aucunement question de mauvaise gestion imputable à l’AMRTP dans le rapport. On évoque plutôt le manque de dispositifs législatifs pouvant permettre à l’AMRTP d’utiliser le fonds dans le cadre du FAU, et quand la caisse de l’Etat s’est retrouvée trouée, les autorités de la transition ne ce sont pas fait prier pour puiser dans ce fonds. Et si le vérificateur n’a pas fait de dénonciation à la justice, c’est par ce qu’il a compris que le fonds a été utilisé à bon échéant. Donc corrige ton langage, toute dépense engagée dans une cause nationale ne peut pas être confondue à la mauvaise gestion. Le Végal ne oit pas avec son nez. Dans son corps vibre aussi la fibre patriotique comme le ministre Choguel.

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