Confé-bilan du Vegal Sidi Sosso Diarra :La fureur de mettre le gofernement au tapis

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Lors de la confé-bilan (rapport bilan) du Bureau du Vérificateur Général (BVG), organisée le 05 mars dernier au CICB,  le patron de l’Institution, Sidi Sosso Diarra, s’est enfiévré à la sortie médiatique du gofernement  pour avoir tenu une confé-presse focalisée sur une seule structure de contrôle. Donnant l’impression d’être à l’aise pour répondre au goût amer laissé par le gofernement, le Vérificateur Général   avait beaucoup sur le cœur. Même si les applaudissements et ovations de ses laudateurs (Club de soutien à Sidi Sosso Diarra) ont enflammé son courage à démonter davantage la stratégie de défense gofernementale.

 

            Aux dires du Végal, les défenseurs  qui ont pris fait et cause pour le gofernement, n’ont pas  eu le reflexe d’approcher  le BVG pour avoir d’amples informations sur certains aspects, se contentant de faire des critiques. Sans ambages, il a amèrement regretté le déficit de collaboration du gofernement.   Pour lui, cela pose problème en ce sens que la confé-presse du 10  février 2011 repose sur un document produit par le Contrôle Général des  Services Publics, qui est  une entité d’audit interne. Or, a-t-il précisé, le Vérificateur Général est une entité d’audit externe. " Les principes généraux n’habillent pas une entité d’audit interne, par essence moins indépendante, à évaluer les travaux d’une entité d’audit externe, reconnue plus indépendante ", a tenu à préciser Sidi Sosso Diarra.

 

Quant à l’approche utilisée, a-t-il ajouté, le BVG traite le suivi des recommandations comme une vérification à part entière. Par conséquent,  il y applique toutes les diligences exigées en matière de vérification. La pratique qui consiste à recueillir des informations par lettre auprès des  entités pour en faire une simple compilation ne réunit pas les critères de la vérification.

 

            Au-delà des divergences de vue, Sidi Sosso Diarra a salué le courage politique de Sa Majesté Zounzani 1er pour avoir été l’initiateur du Vérificateur Général, une Institution pertinente dotée de ressources conséquentes afin de mener à bien sa mission.

 

            Selon lui, " de sa création à nos jours, le Bureau du Vérificateur Général a atteint des résultats significatifs ". Il compte 100 agents permanents, dont 56% constituent le personnel de vérification et 44%, le personnel d’appui. Ce qui constitue d’après lui, la première force du Bureau, car demeure sa ressource la plus précieuse.    Au titre des vérifications, il ressort que le BVG a effectué 102 vérifications financières dans 79 entités, 45 missions de vérifications de performance. Il a en outre effectué des vérifications sur saisine au nombre de 21 sur un total de 241 reçues, soit 35 saisines en moyenne par an.

 

            La valeur  ajoutée du Vérificateur Général ne s’apprécie pas seulement à l’aune des recouvrements mais également dans la profondeur du changement intervenu dans la gestion publique, a précisé le Végal. " En effet, a-t-il relevé, sur une seule mission au Trésor, les recouvrements intervenus pendant les travaux atteignent le total du budget de fonctionnement du BVG pendant les 7 ans écoulés ", avant d’ajouter que " le Bureau a réalisé 32 missions de suivi des recommandations affichant un taux global de mise en œuvre  supérieur à 60 %, ce qui marque d’une part la volonté de changement des gestionnaires de deniers publics et d’autre part la justesse de nos constats ".

            Enfin , Sidi Sosso Diarra a affirmé que c’est bien la première fois au Mali qu’il est permis à une institution de contrôle en toute indépendance dans le choix et la conduite de ses missions de vérification, sans aucune immixtion, ni dans le déroulement des travaux, ni dans la communication des résultats. Pour lui, cela relève indéniablement d’un courage politique tourné vers la transparence dans la gestion des finances publiques.

 

M.Maïga

 

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