Dans sa correspondance, l’organisation sollicite le Bureau du Vérificateur général afin d’obtenir son implication pour des audits concernant les conditions d’attribution de la concession d’Adm à la société française, le groupement Segap/Egis Projets. Alors que, précise la correspondance, les premières études des dossiers avaient désigné la société canadienne Snc Lavalin comme la plus susceptible de gérer avec 95 points positifs sur 100 contre 71 points sur 100 pour son concurrent français. “Le groupement Adlms/Ccim/Cmc/Cnpm/Reao, avec 39 points sur 100 avait été éliminé dès le début. C’était en 2011. Mais après plusieurs procédures complexes depuis ce premier appel d’offre lancé en 2011, conformément au Décret N’08-485/P-RM portant Code des marchés publics, un renversement spectaculaire de la donne s’est effectué au profit de la société française qui était précédemment disqualifiée et au détriment de la canadienne qui avait remporté l’appel d’offre”, déplore l’organisation.
Selon l’Association, cette situation a soulevé de nombreuses interrogations des spécialistes et des citoyens ordinaires à la fois sur la durée de la procédure et les enjeux stratégiques qui ont abouti à l’attribution du marché au groupement Segap/Egis Projets. Et d’ajouter que les Maliens ont le droit de savoir ce qui s’est réellement passé. “Est-on en présence d’un cas d’attribution de marché entaché par la corruption encore une fois”, s’interroge l’Association. Car, selon elle, les méandres de cet appel d’offres en font un cas d’école avec des passages dans tous les organes administratifs et juridictionnels compétents dans la gestion du dossier.
Boubacar PAÏTAO