C’une des dernières-nées des institutions de la troisième République -le vérificateur général- poursuit sans grande publicité son chemin et fouine le nez un peu partout comme l’exige la loi.
Née pour bouter hors des services publics et privés la corruption et la délinquance financière, l’Institution de Sidy Sosso Diarra s’était fait entourer d’une très grande discrétion. Au point de déchanter le premier venu, qui se serait hasardé de remonter jusqu’au traitement financier que lui et son personnel sont en droit de toucher à chaque fin de mois. Qu’on ne se fasse pas d’illusion. Une mission comme celle-là, nécessite une indépendance financière de ceux-là qui ont la charge de la mener jusqu’au bout.
Depuis les rives de la Seine où il séjournait la semaine dernière, Sidy Sosso Diarra a parlé. Et la trop grande discrétion sur le traitement de son personnel a débalée sur les antennes de Rfi. A la question de savoir combien gagne son équipe, le vérificateur général avoue que les salaires vont de 200 000 Fcfa à 600 000 Fcfa pour son cabinet et de 4 millions Fcfa pour lui même. Alors que Sidy Sosso Diarra a récemment affiché un niet catégorique aux étudiants de la Fsje sur son traitement et ceux de ses agents. C’était au cours d’une conférence débat tenue à la faculté et dont le thème portait sur le bureau du vérificateur.
Pourquoi donc, refuser d’assouvir la curiosité des étudiants de surcroît économistes et gestionnaires sur un sujet qu’ils sont en droit de connaître et le cracher par le canal de Rfi ?
En tout cas, cette attitude du vérificateur général renforce la thèse selon laquelle son institution est une caution du régime pour faire croire que la corruption est terminée ai Mali. Son bureau construit à coup de milliards est loin d’avoir l’adhésion du public, en raison de l’existence d’autre structure du même type. Les Maliens, au passage, le qualifient d’institution de trop et budgétivore.
Depuis son existence, le bureau du vérificateur ne s’est manifesté que par quelques actions d’éclat ressemblant à un écran de fumée. Mieux, à la date d’aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ignorent le sort réservé à ses nombreux rapports. Ces rapports, c’est le lieu de le mentionner, n’ont eu effet. Et s’il ne s’agissait que d’une institution de pression.
Abdoulaye DIARRA
“