Sidi Sosso Diarra, Vérificateur général de
L’intention de nuire de Rokiatou est manifeste et la presse n’était pas le meilleur moyen pour se faire entendre. Au finish, beaucoup se demandent si sincèrement cette femme aimait Sidi. Et sa manière de faire dans les médias a réveillé les soupçons que tout n’est pas blanc comme neige dans ses propos. Du coup, c’est un sentiment de sympathie qui est né chez les Maliens autour de leur vérificateur.
C’est le mardi 02 novembre dernier que la femme du Vérificateur Général a été priée, par voie d’huissier, de déguerpir sa résidence sise à
Le Vérificateur général
Institué par la loi N°03-030 du 25 avril 2003, le Vérificateur a pour missions d’évaluer les politiques publiques, à travers un contrôle de performance et de qualité des services et organismes publics et en particulier des programmes et projets de développement ; de contrôler la régularité et la sincérité des opérations de recettes et de dépenses effectuées par les institutions de
Aujourd’hui, le Vérificateur Sidi Sosso Diarra dérange à travers ses missions, celles de contrôler les services publics et autres organismes personnalisés bénéficiant du soutien de l’Etat. Chacun sait que des cadres maliens, dans leur écrasante majorité, traîne, derrière eux, des casseroles, donc tout contrôle peut paraître déstabilisateur. On connaît des structures de contrôles qui sont devenues des rançonneurs généraux à l’échelle nationale, laissant la porte ouverte à la corruption, à la gabegie et à la délinquance financière. Au Mali, l’insouciance et l’inconscience professionnelle règnent en maître. Les grands procès contre l’Etat ou contre les opérateurs économiques ont disparu. Il n’est pas rare de voir les plus hautes instances appeler un opérateur et lui signifier : « Nous sommes ensemble ». De quoi le tranquilliser et dire qu’il a la bénédiction des dirigeants.
Dans ce contexte, le Vérificateur général n’est pas le bienvenu. Sinon comment comprendre, que des faits reprochés à des cadres, et dont la responsabilité a été établie ne soient pas inquiétés ? La connexion de ces cadres avec la sommité les empêche t-elle d’être poursuivie devant la justice ? Quand on aura fini de répondre à ces questions, on comprendra aisément pourquoi le Vérificateur fait l’objet d’attaques aussi dans les médias.
Concernant la femme du VG, elle doit réfléchir mille fois avant d’entreprendre quoi que ce soit désormais. Mais elle doit savoir que sa situation actuelle excite des courtisans car des Maliens n’excellent que devant ce genre d’exercice. Ils sont capables de vous promettre monts et merveilles, mais dès qu’ils arrivent à leur fin, ils prennent la poudre d’escampette. Toutefois, elle doit savoir qu’elle a contribué à salir son propre honneur en étalant sa vie dans la presse car de nombreuses femmes vivent la même situation qu’elle et celles – ci ont sauvegardé leur dignité en pensant à leurs enfants qui ne seront pas la risée des autres dans l’avenir. C’est la raison pourquoi beaucoup ne la prennent pas au sérieux. On la compare même à Mariam dans le feuilleton très convoité de Walaha où Amion a été vilipendé par sa femme laquelle a comploté pour faire perdre à son mari son poste.
Pour le cas de Sidi Sosso Diarra, le Mali a besoin de ce cadre valable qui doit mériter de la patrie en raison de ce qu’il fait et de ses compétences exceptionnelles. Sidi a aujourd’hui la sympathie des Maliens dans cette affaire car personne ne souhaite voir une femme traîner dans la rue sa vie privée. Voilà pourquoi on pense qu’il a déjà gagné ce combat.
Issiaka Sidibé