Cabale contre le BVG : L’administration financière du Mali veut-elle en finir avec le vérificateur général?

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Les tentatives en la matière ont commencé avec le rapport 2009 du vérificateur, dans lequel il regrettait publiquement et par écrit que les réticences à fournir des documents, manifestées par certaines administrations financières, appuyées par le ministre des finances, ne lui facilitent pas la tâche.

 

Ahmadou Ousmane Touré, Vérificateur général
Ahmadou Ousmane Touré, Vérificateur général

Bien qu’indépendant, le vérificateur général est alors attaqué par trois ministères au titre de sa compétence professionnelle. Mais en 2009, le Vérificateur Général avait le soutien du prince du jour dans sa tâche d’examiner la vérité des comptes et d’évaluer l’efficacité des entreprises et institutions. C’est cet affrontement qui s’est transformé en guéguerre entre le Vérificateur Général et certaines administrations financières appuyées par les autres structures de contrôle qui sont jalouses de ses conditions de fonctionnement et de rémunération.

 

 

La solution toute trouvée pour le dépouiller de toutes ses attributions n’est autre que le vieux débat de la création d’une Cour des Comptes au Mali. Pour légitimer la démarche, le Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget a lancé un avis de manifestation d’intérêt en vue de constituer une liste restreinte chargée de faire une étude relative à l’analyse des attributions des structures de contrôle externe. Pourquoi une telle décision, qui a comme objectif global de rationaliser les missions et attributions des structures de contrôle externe en vue de renforcer la cohérence et l’efficacité du système de contrôle externe des finances publiques, n’a pas été confiée au BVG et à la section des comptes de la Cour Suprême? Pourquoi l’avoir initiée en catimini ? Est-ce à dire que le BVG et la nouvelle Cour des Comptes en gestation ne peuvent pas cohabiter ensemble ?

 

 

Voila, entre autres, les préoccupations qui doivent être soumises à l’appréciation des spécialistes en la matière, à savoir le Président de la section des Comptes de la Cour Suprême et un des experts-comptables les plus brillants de sa génération, en l’occurrence Moussa Mara, maire de la commune IV du District de Bamako et candidat à la prochaine présidentielle. Il est cependant important de souligner que l’institution du Bureau du Vérificateur Général est une initiative mondialement plébiscitée.

 

 

Au Mali, les structures de contrôle doivent se concentrer sur leurs capacités à apprendre les unes des autres, plutôt que sur leurs différences. En effet, la compétition des modèles ne sert pas la cause de la vérification. Il faut choisir dans chaque modèle ce qu’il y a de mieux. A en croire un expert de la vérification, la certification des comptes qui est une des compétences distinctives de la section des comptes de la Cour Suprême constitue à elle seule un chantier  énorme et que  le vérificateur général doit anticiper en animant la réflexion, les débats et les démarches pour permettre le contexte le plus approprié possible à la certification des comptes publics.

Birama FALL    

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7 COMMENTAIRES

  1. 🙄 Quel autre Département/Structure que celui de l’Economie, des Finances et du Budget est mieux placé pour inspirer et conduire la politique en cette matière? C’est une étude qui est lancée. Tous les experts seront entendus, l’étude sera validée…attendons donc.
    Il est cependant notoire qu’il y’a une pléthore de structures de contrôle, donc il y’a un besoin de rationalisation pour l’efficacité et la sauvegarde des maigres ressources du pauvre pays qu’est le Mali. Pour ne parler que d’elle, je me suis souvent demandé à quoi sert cette Cascade (pour ne pas dire Casca) logéé à la Présidence. J’ai juste noté qu’il y’a une jolie Dame à la tête; quid de sa compétence intrinsèque?

  2. Il est malheureux que Monsieur Birame Fall s’enferme dans des conclusions erronées, à partir d’interprétations fantaisistes. La création d’une Cour des Comptes n’est pas une trouvaille malienne, mais une mesure entrant dans le cadre de la rationalisation de l’organisation judiciaire de nos Etats, adoptée au sein de l’UEMOA, et appliquée par beaucoup de pays. C’est donc un mauvais et un faux procès.
    L’étude relative aux attributions des différents services de contrôle parait elle donc injustifiée aux yeux de Monsieur Fall? La publication d’une sollicitation de manifestation d’intérêt est elle donc du “catimini”? Si l’étude lui paraît justifiée, comment peut il soutenir qu’elle doit être confiée au BVG, l’une des structures du contrôle dont les attributions seront étudiées?
    Ce genre d’article ne sert pas la cause d’une réflexion lucide sur ce très important sujet.

  3. j’ai suivi une partie de l’entretien africable du ministre des finances du mali, ce mr n’est pas la hauteur, ne maîtrisant même pas les élémentaires de son service; mr alhousseiny touré, ingénieur de son état, ministre de finance, était plus cohérent que ce coulibaly.
    le vérificateur général touré n’était pas la bonne personne, il avait même avouait quand il était pôle économique qu’il ne savait pas lire dans un journal comptable. mais, sa personne n’est pas confondre avec l’institution.
    confier une reforme d’une telle ampleur à mara alors qu’il y a les koniba sidibé, kouma, adrouhamane touré, zoumana sacko, cissé, etc au mali relève d’une cabale.

    • TU NE PEUX PAS LE COMPRENDRE, CAR MR COULIBALY EN PARLANT FINANCE NE PARLE PAS POUR LE COMMUN DES MORTELS. POUR TON INFORMATION CE MONSIEUR A ÉTÉ L’UN DES MEILLEURS, SINON LE MEILLEUR MINISTRE DES FINANCES DU MALI.

      • moi, je suis financier, c’est vous qui ne savez pas de quoi vous parlez.
        lers meilleurs de finance du mali sont zoumana sacko et idrissa keita.

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