BVG après un expert-comptable, un magistrat, un administrateur civil aux commandes Peut-il relever le défi ?

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Samba Alhamdou Baby
Samba Alhamdou Baby, vérificateur général

Après Sidi Sosso Diarra, Ousmane Amadou Touré, c’est Samba Alhamdou Baby qui détient désormais les rênes du Bureau du Vérificateur Général pour les sept années à venir. Sera-t-il à la hauteur de ses deux prédécesseurs, surtout du premier qui a donné au bureau sa lettre de noblesse. Si on tient compte du profil du nouveau Vgal, les observateurs demeurent sceptiques.

Le BVG à ses premières heures faisait peur, ses rapports étaient plus ou moins suivis d’effets avec quelques interpellations. Au Mali, au début des activités du BVG, Sidi Sosso Diarra était l’homme que redoutaient tous les fonctionnaires, notamment des impôts et des douanes.

Ses rapports dressaient un portrait sans complaisance de la corruption au Mali et de la mauvaise gestion. A la vielle de la publication du rapport annuel, il n’hésitait pas de dire que : « Mon prochain rapport va faire du bruit … »

Après Sidi Sosso Diarra, le BVG a été dirigé par Amadou Ousmane Touré qui a été procureur de la République près le Tribunal de 1ère  Instance de la Commune III du District de Bamako, procureur en charge du Pôle Economique et Financier du ressort de la Cour d`Appel de Bamako,   d’octobre 1997 à Septembre 2004. Sous sa direction aucune interpellation sérieuse n’a été faite. D’ailleurs, le bureau a perdu en image, en crédibilité. De plus en plus, ses rapports sont contestés et ne sont pas suivis de sanction, même si cela est recommandé dans le rapport. Aucune suite judicaire n’a été réservée aux rapports différents rapports produits pendant sept ans par le vérificateur sortant.

On se demande comment avec Samba Alhamdou Baby, un administrateur civil nommé, en qualité de Vérificateur Général, le bureau pourra renaître de ses cendres. Désormais, ses rapports ne seront que de la littérature. Attendons de voir !

Au Mali, on a l’impression que les autorités ne tiennent pas trop compte du profil. Or, il faut souvent tenir compte du profil dans les nominations. A titre de rappel, le vérificateur général du Mali, chargé d’auditer en toute indépendance les comptes des projets et agences du gouvernement, Mais sera-t-il vraiment indépendant ? N’est-il pas un gadget aux mains du chef de l’Etat ? Le temps nous le dira. Le Mali est foutu il n’y a plus d’espoir encore. On nomme par affinités et non par compétence. Pauvre Mali où vas-tu ?Le nouveau Vgal est l’actuelsecrétaire général du ministre de la Solidarité et de l’Action humanitaire,le beau-frère de la Première Dame. « Sur quel critère a-t-il été nommé ? », se demandent les maliens. C’est vraiment grave ! En plus des qualités intrinsèques du nouveau Vgal, l’affinité a été dominante dans son choix.

Quid des anciens dossiers? Les Zoumana Mory Coulibaly et autres. L’affaire de l’avion présidentiel, l’affaire des équipements militaires, celle des engrais frelatés et des 1000 tracteurs. Au lieu de pourvoir des postes pour seulement les pourvoir, il faut d’abord juger les anciens dossiers IBK. Trop c’est trop. Aujourd’hui, le bonheur du Mali se résume par une impunité totale. On vole on gagne une promotion. Le cas Zoumana Mory Coulibaly, le plus grand voleur de deniers publics, en témoigne.

Avec des nominations pareilles, le Bureau du Vérificateur Général aura ainsi pour mission de vérifier sans suite judiciaire et continuer à nommer les vérificateurs, les dirigeants maliens, le président de la République en tète sont tombés bien bas. Aucune honte, aucun scrupuleux, les voleurs et leur vérificateur.

Les maliens doivent demander des comptes aux plus hautes autorités en ce qui concerne le fonctionnement du Bureau du vérificateur général, une structure de trop, budgétivore, sans efficacité, sans rendement. Le bureau sert seulement à maquiller ou à habiller l’arsenal institutionnel le plus souvent exigé par les partenaires techniques et financiers sinon ça ne rapporte rien aux citoyens maliens. Donc, les maliens doivent réfléchir sur sa pérennisation ou non !

Moussa Mamadou Bagayoko

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