Bureau du Vérificateur Général : Le Végal libère 8 Vérificateurs sur 10

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Dans le cadre de l’organisation et du fonctionnement du Bureau du Vérificateur Général (BVG), le tout nouveau maître des lieux, Amadou Ousmane Touré, a décidé de mettre un terme aux contrats à durée indéterminée (CDI) des Vérificateurs, tout en respectant la procédure législative et réglementaire de notre pays.

C’est ainsi que, depuis le 1er novembre 2011, il a adressé individuellement aux intéressés un préavis de licenciement de trois mois. Autrement dit, ils continuent de travailler loyalement et avec détermination au BVG jusqu’au 31 janvier 2012, date de leur départ définitif suite à la fin de leur contrat. Ils auront droit certainement aux honneurs et aux remerciements qui sont exprimés en pareille circonstance, pour les «bons et loyaux» services rendus à la Nation, dans le cadre de la lutte contre la corruption et la délinquance financière.

Ce n’est pas tout. Le Vérificateur Général, qui se veut légaliste, entend aussi respecter entièrement les termes du décret d’application qui accorde à chaque Vérificateur en fin de mission une prime exceptionnelle correspondant à six mois de salaire. Cette procédure, qui n’est orientée contre personne, est bien comprise par les partants. Ils n’y voient aucun inconvénient et trouvent normale cette démarche, qui permet  le renouvellement des Vérificateurs.

Cela a un double avantage. D’abord, permettre de mettre nos «Incorruptibles» à l’abri de l’environnement corruptif du pays. Ensuite, que d’autres cadres aussi compétents que les précédents puissent avoir l’opportunité de faire prévaloir leurs qualités et compétences, tant professionnelles que morales. Ceux qui seront recrutés  bientôt par Amadou Ousmane Touré, à travers les procédures requises devront eux aussi se mettre en tête que «un jour ou l’autre, moi aussi je dois partir». Nul n’étant indispensable. Cet esprit, que le nouveau patron du BVG, qui n’a, pour ce qui le concerne, qu’un contrat à durée déterminée (CDD) de sept ans, veut installer au sein de son institution, est salutaire et mérite d’être salué et encouragé par les pouvoirs publics et l’opinion nationale.

Maintenant, ce qu’il faut savoir, ce que, sur les 10 vérificateurs en exercice actuellement, seuls Moumouni Guindo et Lamine Kéïta restent en fonction. Non pas parce qu’ils sont meilleurs ou plus rigoureux que les autres, mais parce qu’ils sont en mission, très précisément au Haut Conseil National de Lutte contre le SIDA (HCNLS), chez le tout puissant Malick Sène. Il est fort probable que, leur mission bien remplie, les Vérificateurs Guindo et Kéita recevront également leur préavis de licenciement.

Cela est certainement valable aussi pour le personnel d’appui et même d’autres collaborateurs du Bureau. Car, selon les textes, le Vérificateur général est le seul maître à bord et ne reçoit d’instruction d’aucune autorité. Encore une fois, il lui revient de fixer les modalités de l’organisation et du fonctionnement de son Bureau. Et c’est bien dans cette optique qu’il recrute «ses» Vérificateurs (article 7 de la loi du 11 août 2003 instituant le Bureau du Vérificateur Général).

A suivre…

 

Chahana Takiou


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