Comme l’exige la loi, le Bureau du Vérificateur général vient de renouveler une partie de ses vérificateurs. C’est ainsi que 6 nouveaux vérificateurs ont prêté serment hier, lundi 11 juin à la Cour suprême. Daouda Coulibaly, Cheicknè Sidibé, Abdoulaye Dicko, Oumar Maïga, Famory Kéita et Mme Nah Diarra ont juré devant le président de l’audience, Etienne Kéné, en présence du Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, d’autres vérificateurs, des amis et des membres de leurs familles, de bien remplir leurs nouvelles fonctions au service de la lutte contre la corruption.
Conformément à la loi n°2012-009 du 8 février 2012, abrogeant et remplaçant la loi n°03-030 du 25 août 2003, les nouveaux vérificateurs doivent prêter serment avant leur prise de fonction. L’audience spéciale de la Cour suprême, qui a dirigé cette cérémonie de prestation de serment, était dirigée par Etienne Kéné, assisté des conseillers Elie Kéita et Mme Diarra Afsatou Thiero. Après l’introduction du contexte et le rappel de la formule du serment par le greffier, c’est l’avocat général qui a pris la parole pour faire sa réquisition. Il a d’abord rappelé les textes fondateurs du Bureau du Vérificateur général en insistant sur l’obligation de prêter serment.
Il a souligné que cette cérémonie se déroule dans un contexte difficile, celui de l’agression du pays dans sa partie septentrionale par des forces d’occupation. Et l’avocat général de déplorer la situation “des compatriotes sous le joug de la barbarie “. Il s’est alors posé la question que tout le peuple doit faire sienne : “ Pourquoi et comment nous nous sommes retrouvés dans cette situation? Nous devons reconnaître l’échec de nos politiques“, a-t-il indiqué avant de déplorer les insuffisances du système démocratique malien. Car, à l’en croire, la démocratie n’est pas un vain mot. Elle doit être le soubassement de la gouvernance. Elle est politique, institutionnelle mais aussi économique. Elle ne peut s’exercer que dans la transparence. Transparence notamment dans la répartition des richesses.
Pour sa part, le président de céans, Etienne Kéné, a présenté brièvement chacun des six nouveaux vérificateurs. Il s’agit de Daouda Coulibaly, diplômé de grandes écoles et récemment membre de la Cellule d’appui aux structures de contrôle de l’administration (CASCA) ; Cheicknè Sidibé, diplômé en management des entreprises ; Abdoulaye Dicko, titulaire d’un certificat de l’école supérieure de commerce de Paris; Oumar Bilal Maïga, titulaire d’un DESS en administration publique au Canada ; le magistrat de formation Famory Kéita et Mme Kane Nah Diarra, diplômée de l’ENA d’Alger et du CESAG de Dakar. Tous ont levé la main droite et juré d’observer les règles déontologiques de leurs nouvelles charges.
A propos de la déontologie, le président Etienne Kéné et le Vérificateur général, Amadou Ousmane Touré, se sont appesantis sur le respect des principes d’objectivité, du contradictoire et de la confidentialité avant de prodiguer d’utiles conseils aux nouveaux vérificateurs. Il a félicité vivement les nouveaux vérificateurs.
Bruno D SEGBEDJI