Bureau du Vérificateur général et gouvernance genre : S’outiller pour contrôler la gestion des fonds publics

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Des milliards de nos francs sont injectés dans la prise en charge des questions genre par la gouvernance au Mali. Comment ces fonds sont-ils gérés ? Les vérificateurs sont en atelier pour mieux appréhender la politique nationale genre afin de voir clair dans ce domaine.

 

 

Cet atelier de deux jours s’est ouvert hier lundi 16 septembre dans la grande salle de conférence du Bureau du vérificateur général, sous la présidence du patron de l’institution, Amadou Ousmane Touré.

 

 

Dans son allocution, le Vérificateur général a déclaré que l’approche budget sensible au genre offre une occasion inédite si l’on se réfère aux paramètres essentiels qu’elle recouvre. “Il s’agit de considérer la contribution différenciée des femmes et des hommes dans les budgets, d’engager un diagnostic des effets de la répartition des recettes et des dépenses sur les femmes et les hommes, de répondre de manière équitable aux besoins pratiques et stratégiques des femmes et des hommes, des filles et garçons et de réduire les inégalités existantes entre les couches sociales”,a-t-il ajouté.

 

 

Pour Amadou Ousmane Touré, il est nécessaire que le personnel du BVG s’imprègne des instruments juridiques de la gouvernance genre afin de pouvoir jouer convenablement son rôle. C’est pourquoi cet atelier vise à permettre au personnel du Bureau de comprendre les principaux concepts de l’approche genre et développement de façon participative; présenter dans ses grandes lignes la politique genre du Mali ; présenter les principales initiatives nationales destinées à promouvoir le genre ; décrire brièvement les résultats obtenus et les écarts constatés dans la mise en œuvre de ces initiatives.

 

 

Pour sa part, la Directrice pays d’ONU-femmes a déclaré que cet atelier constitue  le premier pas du partenariat entre le Vérificateur général et son institution. Pour elle, “il est difficile aujourd’hui de voir la traduction opérationnelle des budgets programmés pour la réduction des inégalités du genre“. Et d’ajouter que certaines mesures spécifiques prises par le gouvernement comme la gratuité de la césarienne même louables restent à renforcer pour le plus grand bénéfice des femmes maliennes qui en ont tant besoin.  “ONU-femmes fonde un véritable espoir dans ce partenariat afin que la gouvernance économique devienne une réalité au bénéfice de la réduction des inégalités entre les hommes et les femmes et que les organisations féminines soient de véritables motrices de ce processus”, a-t-elle indiqué.

 

 

La représentante de la ministre de la promotion de la femme a mis un accent sur l’importance de la transparence dans la gestion des ressources affectées à la promotion du genre. C’est pourquoi cet atelier est venu à point nommé pour renforcer les capacités des vérificateurs afin de faire du Bureau l’organe de veille  quant au suivi de la mise en œuvre des engagements, au contrôle  de la gestion des ressources budgétaires.

Bruno D SEGBEDJI

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