La gestion de la Direction générale de l’administration des biens de l’Etat est-elle sans reproche ? Le Bureau du Vérificateur général tente de répondre à cette question, après les bruits autour des véhicules administratifs.
Des bâtiments privés baillés par l’Etat puis cédés plus tard à d’autres particuliers ? Un nombre important de bâtiments loués et mis à la disposition de divers projets… Un ancien ministre, dont les loyers du logement ont été pendant longtemps indûment payés par l’Etat… Des véhicules V8 réformés à une valeur de 3 millions F CFA (frauduleusement qualifiés d’épave), etc. C’est en principe ces « anomalies » que les vérificateurs doivent déceler en fouinant dans les dossiers de la Direction générale
Invitée par son ministre de l’Economie et des finances (tutelle) à plus de rigueur dans la gestion du patrimoine de l’Etat, la Direction générale de l’administration des biens de l’Etat (DGABE) a enclenché ses vérifications et contrôles. Ce qui a permis de connaître récemment la polémique autour de quelques véhicules administratifs.
Cela n’a pas empêché le Bureau du Vérificateur général d’envoyer la semaine dernière une mission commando pour fouiner dans la gestion de cette grosse boîte. Plusieurs séances de travail se sont déroulées entre les administrateurs des biens de l’Etat et les vérificateurs.
Rappelons que dans son rapport annuel 2015, le Vérificateur Général s’offusquait de la gestion du patrimoine immobilier de l’Etat, la déclarant scandaleuse. «Il n’existe pas de données exhaustives et fiables sur ce patrimoine». On apprend dans ce rapport qu’au cours de ces 10 dernières années, plusieurs bâtiments de l’Etat dans le district de Bamako ont fait l’objet de cession suite au changement de leur vocation ou en raison de leur situation au centre commercial dans le district. « Ces cessions n’ont néanmoins fait l’objet d’aucune évaluation tant sur le plan technique que financier par les services compétents », ajoute le rapport annuel du Végal. 2,96 milliards de FCFA pour le loyer des bâtiments en 2014.
Affaire à suivre !
Bruno D. SEGBEDJI
Comment des petits fonctionnaires avec souvent des diplômes achetés au dibiba peuvent tenir une comptabilité aussi compliquée?
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