Le Vérificateur général (Végal) était passé à l’Agence malienne de Radioprotection (Amarap) en 2019. Il se montre insatisfait du suivi des recommandations de la vérification financière.
A chacune de ses missions de vérification financière, le Végal fait des recommandations dont il tient au suivi. A l’Amarap, les choses ne sont pas allées dans le sens de ce qu’il avait souhaité.
La mission du Végal était de s’assurer de la mise en œuvre au cours de l’exercice 2020 des 4 recommandations de la vérification financière faites lors de la vérification initiale effectuée en 2019 sur les exercices 2016-2017-2018 et 2019 (1er semestre). Il s’agissait aussi de constater si les faiblesses décelées ont été corrigées.
Le constat établi par le Bureau du vérificateur général (BVG) est que le taux global de mise en œuvre de ces recommandations est de 33,34 %. Sur 4 recommandations formulées en 2019, une est entièrement mise en œuvre, une est partiellement mise en œuvre, une est non mise en œuvre et une est sans objet. Le BVG a jugé que « le niveau de mise en œuvre globale des recommandations n’est pas satisfaisant ».
« Au titre de la recommandation entièrement mise en œuvre, le régisseur d’avances soumet les factures de la régie à la certification du comptable-matières. Pour la recommandation partiellement mise en œuvre, l’Amarap ne respecte pas entièrement les règles de mise en place d’une commission de réception. Enfin, la recommandation non mise en œuvre concerne le manuel de procédures administratives, comptables et financières de l’Amarap qui n’était toujours pas validé. Par ailleurs, une recommandation est demeurée sans objet. Il s’agit du respect des dispositions réglementaires et celles des Données Particulières de l’Appel d’Offres, car la non passation de marché, au cours de l’année 2020, n’a pas permis à cette entité d’appliquer la recommandation », note le rapport.
Pour le BVG, les travaux de suivi des recommandations font ressortir des insuffisances qui affectent la qualité de la gestion de l’Agence « dont la plus significative est la non-validation du manuel de procédures administratives, comptables et financières de l’Amarap ».
L’Amarap est un établissement public à caractère administratif (Epa), placé sous la tutelle du ministère de l’Energie et des Mines. Elle a vu le jour en 2002 sous l’ordonnance n°02-060-P-RM du 5 juin. Sa vocation principale est d’élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine de la radioprotection et d’assurer le contrôle des sources de rayonnements ionisants et la gestion des déchets radioactifs.
A. Dicko