Le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a évalué la Composante 3 « Femme, Enfant et Famille » de la phase III du PRODESS, couvrant la période 2014-2018. Sa deuxième évaluation de politique (EPP) qui vient compléter l’évaluation précédemment faite de la composante 1 « Santé et hygiène publique » en 2020.
Pour rappel, l’EPP se définit comme une appréciation systématique et objective d’une politique, en cours ou terminée, de sa conception, de sa mise en œuvre et de ses résultats dans le but de déterminer sa pertinence et le degré d’accomplissement de ses objectifs, son efficience en matière de développement, son efficacité, son impact et sa durabilité.
Ainsi, de l’évaluation de la composante 3 « Femme, Enfant et Famille», on peut retenir des huit (8) questions d’évaluation formulées en lien avec la pertinence, la mise en œuvre et les effets de cette composante 3 du PRODESS III que :
La composante « Femme, Enfant et Famille » est pertinente : Toutes les parties prenantes rencontrées ont confirmé qu’il était important d’avoir une composante prenant en charge ces questions, vu le rôle central des femmes et des enfants dans le secteur de la santé, d’où la nécessaire collaboration entre les trois ministères en charge du PRODESS. Il existe une complémentarité entre les actions du PRODESS relevant du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et les autres actions du PRODESS se manifestant par la corrélation des thématiques abordées dans le programme. Toutefois, une différenciation est faite au niveau local qui n’est pas visible au niveau central à cause de la difficulté à trouver un répondant clair au niveau du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à même d’indiquer et d’expliquer le contenu et les coûts des activités de cette composante 3.
Les actions de la composante ont été faiblement mises en œuvre : Les résultats obtenus dans la mise en œuvre de cette composante sont faibles et ne sont pas à la hauteur de la planification de départ. Le budget initialement prévu n’a pu être entièrement mobilisé et seulement 15% des activités planifiées par les services ont pu être réalisées. La faiblesse du financement du secteur de la promotion féminine, le retard dans la mobilisation des fonds, le manque de moyens matériels et le faible niveau apparent d’implication des responsables au niveau national en sont les raisons.
La mise en œuvre des actions de la composante a permis des progrès sensibles au niveau des femmes et enfants : Grâce aux activités réalisées dans le cadre de la composante 3 du PRODESS, les systèmes de santé semblent mieux répondre aux besoins des femmes et des enfants et les centres de santé sont plus à l’écoute des femmes qui les fréquentent encore plus. Celles-ci sont enclines à participer davantage à leur développement et leur bonne marche. Ainsi, certaines femmes sont présidentes d’ASACO. Cette composante a aussi permis la réduction des mariages précoces et forcés et des violences basées sur le genre même si les progrès sont très lents. Ella a en outre contribué à améliorer la pratique de la planification familiale et à créer un léger mieux en ce qui concerne les mutilations génitales féminines.
En somme, les résultats obtenus dans la mise en œuvre de la composante 3 du PRODESS III sont faibles et ne sont pas à la hauteur de la planification de départ. Le budget mobilisé a été très faible, ne permettant la réalisation que de 15% seulement des activités planifiées par les services.
SourceBVG
KOULOUBA: Le Président de la Transition reçoit le Médiateur de la CEDEAO
Une délégation de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par l’ancien Président nigérian Goodluck Jonathan, Médiateur dans la crise entre l’Organisation sous-régionale et notre pays, a été reçue en audience, ce vendredi 24 juin 2022, par le Président de la Transition, S.E le colonel Assimi Goïta, Chef de l’État, au palais présidentiel de Koulouba.
Après avoir présenté ses condoléances au Gouvernement et au Peuple malien à la suite de l’assassinat de 130 civils dans le cercle de Bankass par les forces obscurantistes, le Médiateur de la CEDEAO a précisé que cette visite s’inscrivait dans le cadre du suivi de tout ce qui a été entrepris, afin d’aider le Mali à sortir de cette situation de crise.
Selon l’émissaire de la CEDEAO, cette crise touche non seulement le Mali, mais également tous les pays de la sous-région, d’où la nécessité de converger les positions pour le bonheur des populations.
Sans donner la conclusion des différentes discussions qu’il a eues avec les autorités maliennes depuis son arrivée, jeudi dans la capitale malienne, l’ex-Président nigérian a rassuré qu’il est heureux de constater les progrès effectués jusqu’ici par le Gouvernement de Transition, sous la haute autorité du Président de la Transition.
« Bientôt les populations maliennes vont se rendre compte, effectivement du travail abattu par les autorités pour atteindre ce niveau de progrès pour une bonne marche de la Transition au Mali », a-t-il conclu.