Les révocations des responsables de l’administration et des entreprises publiques et parapubliques par le président de la République se poursuivront. Après les ministres, les directeurs des finances et du matériel des départements ministériels et les directeurs généraux des services de recettes, on apprend qu’ATT a désormais dans sa ligne de mire les Présidents directeurs généraux, les directeurs généraux et les directeurs nationaux en poste depuis cinq ans.
Depuis la démission, le 30 mars, du gouvernement dirigé par Modibo Sidibé, chaque mercredi (date des conseils de ministres) fait ses victimes dans les rangs des responsables de services publics. Et cette vague de limogeage devra continuer cette semaine. Selon de sources concordantes, le président de la République devra faire remplacer les Présidents directeurs généraux, les directeurs généraux et les directeurs nationaux en poste depuis cinq ans. On nous apprend que leurs décrets de nomination auraient été collectés la semaine dernière. Tous ces changements participent de la relance de la lutte contre la corruption et la délinquance financière, a expliqué la semaine dernière le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, Sidiki N’Fa Konaté, une explication qui sonne comme des soupçons contre les responsables limogés jusqu’ici, mais contre qui aucune procédure judiciaire n’a encore été ouverte.
Toutefois, certains ont présenté le limogeage du Directeur des finances et du matériel de la présidence, Seydou Traoré, proche du président ATT et grand animateur du parti qui se réclame d’ATT, le PDES, comme preuve de neutralité dans cette démarche du chef de l’Etat. Aussi, la nomination du frère de la première dame, Amadou Ba Ali Traoré comme nouveau directeur des Impôts, a été saluée dans les milieux financiers. Un choix qui pouvait prêter à polémique. Comme la révocation du Directeur des Finances et du Matériel de la Primature, Souleymane Alain Berthé. Nommé sur proposition de son mentor Modibo Sidibé, cet ex-Directeur régional des Impôts de Kayes a été révoqué 35 jours seulement plus tard.
En attendant de connaître leurs successeurs, les mercredis deviennent des jours noirs pour les responsables de l’administration publique et parapubliques qui vivent désormais avec la peur bleue de limogeage à chaque session du conseil des ministres.
Markatié Daou