Le programme du candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) est, désormais, connu. Il a été rendu public samedi dernier. C’est la salle de presse du Centre International de Conférence de Bamako qui a abrité la cérémonie de présentation de ce programme.
Pour présenter ce qu’il appelle, lui-même, ses engagements pour le Mali, le candidat de l’URD, a réussi à tenir le public en haleine, quatre-vingt-dix minutes durant. C’était en présence du président du parti, Pr. Younoussi Touré, de plusieurs anciens et nouveaux ministres, des députés et des leaders de partis politiques.
« Le Mali, notre fierté », l’explication de ce slogan de campagne a marqué le début de cette présentation de son programme. Programme qui se décline en cinq piliers. Le premier pilier consiste à consolider les institutions, garantes de la constitution et d’une société juste, basée sur le travail et le mérite. Le second pilier, à bâtir une société civile active, responsable et engagée. Par le troisième pilier, le candidat appelle les Maliens à travailler à la croissance d’une économie compétitive, durable et juste. Le quatrième pilier consiste à fournir aux populations des services sociaux à la mesure de leurs attentes et de leurs besoins. Et le cinquième pilier fera des jeunes et des femmes un véritable atout pour l’avenir, a indiqué le candidat.
La cérémonie a été riche en questions, puisque après s’être prêté aux questions de quatre leaders politiques et de la société civile, Soumaïla Cissé a animé un point de presse. Histoire de mieux éclairer la lanterne des hommes de média. A la question de savoir s’il a les moyens de sa politique, dont le coût global est estimé à deux cent mille milliards CFA, soit le double du budget national? M. Cissé répond par l’affirmatif. Il faudrait, a-t-il dit, des équipes compétentes pour monter des projets solides pour le décaissement des sommes promises par la communauté internationale.
Mamadou Togola
Soumaïla Cissé signe son entrée dans le box des écrivains maliens
Avec son livre intitulé “de belles années au service de l’intégration régionale”, Soumaïla Cissé entre dans le cercle fermé des écrivains maliens. L’œuvre a été officiellement présentée au public, samedi dernier, dans l’amphi 500 de la Faculté des Sciences Juridique et Politique.
Sur la “colline du savoir”, le prétendant à “la colline du pouvoir” a retroussé ses manches pour faire office de professeur devant des étudiants, venus nombreux pour la circonstance. Précédemment prévu à la FSEG, c’est à la FSJP qu’elle a eu lieu. Les étudiants étant à l’examen à la FSEG.
C’est en fin connaisseur des politiques d’intégration que le conférencier-candidat a abordé ce sujet. Avec les étudiants, il a évoqué sa longue et exaltante expérience au service de l’intégration régionale. Période allant de 1994 à 2011. Au cours de cette période, un grand bon été fait dans l’intégration sous- régionale ; mais il reste encore beaucoup à faire, a dit le conférencier. Parmi les difficultés, il a évoqué la non application de la directive sur l’égalité de traitement des étudiants. Ce texte n’est à ce jour appliqué que par le Burkina Faso, le Niger et la Guinée-Bissau. Le conférencier a également évoqué la question de la dévaluation du franc CFA et les heures difficiles de cette dévaluation. La longue marche vers l’acquisition d’une monnaie commune n’est pas restée en marge de cette conférence. Selon, l’ex-président de la commission de l’UEMOA, le Mali est l’un des mauvais élèves en matière de l’application des textes.
Tous les étudiants sont repartis, chacun avec un exemplaire du livre. Une manière pour l’écrivain d’inviter les jeunes à s’imprégner du concept d’intégration qui est l’avenir, selon lui.
Pour sa part, le député européen Luis Michel, qui a préfacé le livre, écrit: « le livre de Soumaïla Cissé est résolument tourné vers l’avenir, ouvert aux mutations du monde, n’omettant pas les difficultés du continent, mais faisant valoir ses atouts ».
Mamadou Togola
Le Grumann Stream : un avion pas comme les autres
On dit de lui qu’il coûte cher. Très cher. Pour se le procurer, disent les experts, il ne suffit pas, seulement, d’être riche. Il faut être parrainé par un de ses acquéreurs.
On dit, aussi, de lui qu’il est l’un des avions les plus puissants et les plus rapides au monde.
Le Grumann Stream, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a été affrété pour assurer le périple u candidat de l’URD en Afrique centrale.
D’une douzaine de place, avec deux membres d’équipage, il appartiendrait à un richissime libanais vivant à Monrovia, capitale de la Sierra-Léone.
Il est capable de voler à plus de 4500 miles, c’est-à-dire à des milliers de Kilomètres, très haut dans le ciel. « A cette altitude, un autre avion peut exploser », indique Mr Ousmane Macinanké, pilote et ami de Soumaïla Cissé.
Avant de poursuivre, le sourire aux lèvres : « A côté du Grumann Stream, le A380 d’Airbus est un fer à repasser ».
Capable de se poser, en douceur et l’intervention du pilote, le Grumann a, au cours du périple de Soumaïla Cissé en Afrique centrale, mérité ses Gabon d’« avion pas comme les autres ».
A noter que, c’est ce même avion qui a permis à Barack Obama, le président américain et à l’ex-Premier ministre britannique de mener à bien leur campagne électorale.
« Tous ceux qui jusque –là, ont affreté cet avion pour leurs campagnes électorales ont gagné les élections. Haut la main », dit le pilote.
Oumar Babi
Envoyé spécial