C’est ce week-end que Soumaïla Cissé se fera investir par la conférence nationale de son parti, comme candidat à la présidentielle de 2012. Un choix qui s’impose tout naturellement vu les potentialités énormes de cet homme à diriger la République du Mali.
L’URD, est, incontestablement, un candidat potentiel pour la succession du président Amadou Toumani Touré. Deuxième force politique à l’Assemblée nationale, ce parti fait figure d’épouvantail pour les autres formations politiques ce, d’autant plus qu’il dispose d’un autre atout : un candidat présidentiable au vrai sens du mot.
En effet, Soumaïla Cissé, au fils des ans, et fort de son passage réussi à la tête de la Commission de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine(UEMOA), se présente aujourd’hui, avec plus de maturité. S’il disposait déjà d’énormes capacités lui permettant de briguer la magistrature suprême de notre pays, force est de constater que ces capacités se sont accrues durant son long séjour à l’UEMOA où il a, certainement, appris avec les chefs d’Etats africains et certains dirigeants économiques de la planète. Son bilan à la tête de l’institution financière sous-régionale est plus que positif. Avec la crise financière internationale qui ne finit plus, le Mali gagnerait beaucoup avec un président qui a déjà fait ses preuves dans le domaine économique.
Toutefois, la partie ne sera pas aisée pour Soumaïla Cissé car la route qui mène au palais de Koulouba est pleine d’embuches. Sa capacité d’homme à diriger, est, certes, démontrée. Mais faire adhérer les Maliens à sa vision politique est une autre paire de manches. C’est en cela que devra s’atteler le peuple URD. Pour réussir ce challenge, l’URD doit se montrer plus solidaire, travailler dans la cohésion car l’union, dit-on, fait la force. Et Soumaïla Cissé a besoin d’une force politique qui pourra le propulser dans le fauteuil de président de la République.
Tiémoko Traoré