Après la rencontre entre le président de l’Union pour la République et la démocratie (URD) et celui du Rassemblement pour la Mali (RPM), des interrogations sont apparues et un grand débat s’est instauré sur les vraies intensions de ces formations politiques. “Nous avons convenu avec l’URD de prendre notre responsabilité”, a clairement annoncé Bocari Tréta. Des propos qui sonnent comme un message au chef du gouvernement.
Pas besoin de rappeler que le RPM et l’URD sont des adversaires farouches mais à la sortie de la rencontre entre Bocari Tréta-Soumaïla Cissé, le regard a changé et c’est désormais la confusion.
“Je me réjouis très sincèrement de cette rencontre avec le RPM. La situation de notre pays est difficile. Au cours de cette rencontre, nous avons passé en revue les différentes préoccupations, notamment sécuritaires, économiques et autres. Ce qui est important c’est que le RPM et l’URD sont des formations politiques qui doivent assumer leur responsabilité face à l’Histoire”, a lancé le chef de l’opposition.
Simple rencontre ou volonté de travailler ensemble ? Le patron de l’URD a conforté certaines rumeurs. “Nous allons continuer dans ce sens puisque ce débat va au-delà de l’URD et du RPM. Les points de convergence ont été les discussions autour du Mali. Le RPM a tendu la main, j’ai pris la main du RPM. Il faut que cela soit clair. Le président de la République n’est pas le RPM”, a toutefois nuancé M. Cissé.
La boutade de Tréta
Ce qui ne cloche chez l’ex-challenger d’IBK, c’est le fait qu’il tente de le dissocier de son parti le RPM. Vraisemblablement, Soumaïla Cissé veut régler son contentieux avec IBK. Qui est l’obstacle ? Nombre des observateurs de la scène politique mettent le Premier ministre à l’index.
Le hic est que c’est le RPM qui a demandé une telle rencontre. Le président du parti présidentiel a des arrière-pensées à travers cette démarche ? Oui ! Dr. Bocari Tréta n’a pas fait mystère de son agacement face aux multiples débauchages de Soumeylou Boubèye Maïga au sein de son parti.
Après avoir rencontré l’URD, Bokary Tréta a affiché de réels motifs de satisfaction. Et de lancer cette boutade : “Nous avons convenu avec l’URD de prendre notre responsabilité”.
Une réaction qui ressemble fort à une entente scellée contre le chef du gouvernement. Et dire quelques jours après, Tréta et SBM se sont rencontrés pour parler d’un soutien au président Kéita et à son gouvernement ? C’est non seulement le signe de la confusion et donc de l’électricité dans l’air de Bamako.
Awa Camara
Cool
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