Au fur et à mesure que l’échéance de la présidentielle approche, les potentiels candidats à l’investiture de l’URD sont engagés dans un duel de positionnement. Entre Demba Traoré, Boubou Cissé, Mamadou Igor Diarra, qui aura la lourde tâche de succéder à Soumaïla Cissé ? L’URD survivra-t-elle à ce duel fratricide ? Des questions sont posées.
En effet, la disparition de Soumaïla Cissé, le 25 décembre 2020, a rebattu les cartes au sein de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). A un peu plus de 6 mois de la présidentielle prévue pour fin février 2022, le parti est agité d’ores et déjà par les querelles de positionnements des uns et autres en vue de la présidentielle.
Même si les procédures de sélection d’un candidat à la prochaine présidentielle ne sont pas encore enclenchées, toutes les attentions se focalisent sur ce parti. Entre les compagnons de longue date de Soumaïla Cissé à l’URD et certaines Personnalités politiques en quête de soutien dans la course à Koulouba, la « bataille » de la succession de l’ex-Chef de file de l’opposition s’annonce âpre.
Ainsi, l’ancien Premier Ministre, Dr Boubou Cissé, qui a adhéré à la section de Djenné de l’Union pour la République et la Démocratie, est à première ligne pour être le candidat de l’URD. Côté atouts, l’ancien Chef du Gouvernement d’IBK a pour lui des moyens financiers importants. Ce qui n’est pas négligeable pour un parti dont les finances sont dans le rouge et il dispose d’un carnet d’adresses très fourni au plan international. Mais son ralliement à l’URD a aussi mis à jour les ambitions inavouées de certains cadres, qui ont vu d’un très mauvais œil l’adhésion de l’ancien PM.
Avec le soutien de ses oncles de Djenné et de Ténenkou, dans la Région de Mopti, bastion de l’URD après Niafounké (fief de Soumaïla), Boubou Cissé dispose d’une base solide, toutefois, il ne fait pas l’unanimité au sein du parti. Des voix s’élèvent contre son adhésion, l’accusant d’avoir « acheté » des responsables du parti. Ils l’accusent, en outre, d’être comptable du bilan de l’ancien Président, Ibrahim Boubacar Kéïta, dont il a été un membre de premier… L’autre prétendant de poids est Mamadou Igor Diarra. Lui aussi ancien Ministre de l’Économie et des Finances d’IBK, il a intégré le parti courant mars 2021.
Adhésion de circonstance ou se véritable engagement ? L’adhésion de notre Mouvement Mali en Action (MEA) n’est pas un choix personnel, rassura-t-il. Cela s’est fait en concertation avec les cadres de l’URD.
« De son vivant, Soumaïla m’avait fait cette proposition et nous l’avons accepté ; car, la stratégie des petits partis n’est porteuse ni pour notre mouvement ni pour l’URD. Fusionner avec l’URD signifie s’implanter dans un mouvement qui est plus représentatif et plus présent sur l’ensemble du territoire national. C’est une opportunité de croissance pour notre mouvement ». Et il insiste sur le fait que son adhésion est « un choix de conviction » ; car, son mouvement « partage des valeurs communes » avec le parti de Soumi sur une éventuelle candidature à la présidence il préfère botter à touche en disant qu’il se prononcera le moment venu.
Demba Traoré, porte-parole de l’URD, militant de la première heure. Il entend lui aussi incarner le renouveau de la classe politique malienne. Pour cela, il veut être le porte-drapeau de l’URD à la prochaine présidentielle.
Certes, lui, il dispose de la légitimité de militant et de la constance au sein du parti. Mais, Me Demba Traoré sera-t-il en mesure de mobiliser les ressources financières nécessaires et possède-t-il un carnet d’adresses bien étoffé ? Le candidat Demba a-t-il une large vision sur les questions cruciales du moment et une certaine expérience de la haute Administration ? L’interrogation demeure.
Aussi, au-delà du choix de son candidat, le parti de du Soumaïla Cissé doit rassembler ses troupes pour maximiser ses chances de succès lors des prochaines échéances électorales. Cela sera le plus grand honneur rendu à son défunt père-fondateur qui a toujours prôné la cohésion et l’unité.
Mémé Sanogo
Croyez-moi si l’URD choisi Boubou Cissé, il perdra les élections. Il faut être con pour choisir cette option car ceux qui sont à la tête de la transition ne le laissera pas passer sans parler de tous ceux qui étaient contre le régime d’IBK.
Sa place est en prison.
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